Des enjeux importants pour les entreprises
S’ils apparaissent comme une gêne douloureuse pour ceux et celles qui les subissent, les TMS représentent aussi un enjeu majeur pour l’entreprise. Ils occasionnent chaque année dix millions de journées de travail perdues et un milliard d’euros de cotisations supplémentaires à supporter.
Si elle n’agit pas pour prévenir les risques professionnels, une entreprise aura probablement un taux élevé de salariés victimes d’accidents du travail ou souffrant de maladies professionnelles. Conséquence : des coûts élevés sur différents postes.
- Les coûts financiers directs : les cotisations de l’employeur à l’Assurance maladie, les indemnités versées aux salariés, les coûts du matériel pour les soins médicaux sur le lieu de travail, etc.
- Les coûts financiers indirects : coûts causés par le remplacement de salariés absents, le taux d’absentéisme, la perte de productivité, la perte de qualité dans le production, l’augmentation des délais de fabrication ou de livraison, etc.
- Les coûts intangibles : ces coûts sont liés à l’épuisement des salariés, la saturation du management, aux risques de conflit, à la dégradation de l’image de marque, à la perte de clients, etc.
La santé des employés joue un rôle primordial dans la performance économique de l’entreprise. Un salarié en bonne santé sera moins absent, plus épanoui et plus productif. Les dirigeants ont donc tout intérêt à mettre en place des actions destinées à prévenir les risques professionnels.
Prévenir : la seule attitude efficace
Prévenir les troubles musculosquelettiques est devenu un véritable enjeu social et économique compte tenu des lésions susceptibles de devenir irréversibles pour les salariés, et des coûts importants qu’ils génèrent pour les entreprises. La prévention joue alors un rôle primordial !
Bien que la loi ne prévoit actuellement aucune disposition spécifique pour lutter contre ces affections, les employeurs sont tenus de prendre des mesures pour préserver la santé physique et mentale de leurs salariés (article L. 4121-1 du Code du travail) après avoir procédé à leur évaluation.
Sur la base de ce diagnostic, des actions à portée collective ou individuelle peuvent être mises en œuvre : aménager les postes de travail, améliorer leur ergonomie, adapter les outils et équipements. Vous pouvez aussi réduire les contraintes, notamment par l’instauration d’heures de travail flexibles, de courtes pauses de récupération et d’une diversification des tâches. Un suivi médical renforcé ainsi que des actions d'information et de formation peuvent également être envisagé comme solution de prévention des risques de TMS.
La mise en place d’actions de prévention va être un moyen d’améliorer la santé et la qualité de vie au travail des salariés. La prévention va également être un vrai levier de performance pour les entreprises puisqu’elle contribue à une plus grande motivation des salariés mais aussi à une hausse de la productivité et de l’attractivité de l’employeur.
Bon à savoir:
L’Assurance maladie peut prendre en charge jusqu’à 50% du coût du diagnostic préalable et de l’achat d’équipements effectués par les entreprises de moins de 50 salariés.
De nombreux interlocuteurs peuvent vous aider à améliorer la situation dans votre entreprise, quelle que soit sa taille : services de santé au travail et de prévention des risques professionnels telles que l’Assurance maladie ou la CARSAT, organismes de prévention spécifiques aux corporations…
Pour en savoir plus sur les aides financières pour la prévention dédiées aux PME, rendez-vous sur Ameli.fr.