L’absentéisme est souvent un sujet tabou dans l’entreprise et une source de tensions voire de conflits entre les collaborateurs. La raison : il touche à des dimensions éminemment sensibles comme les pathologies psychiques et physiques ou l’éthique professionnelle. Comment s’y prendre pour faire bouger les lignes ?
1. Faites un diagnostic ad-hoc
En matière de lutte contre l’absentéisme, il n’y a pas de réponses standards. Les causes sont directement liées au contexte spécifique de votre entreprise. Croisez et analysez vos données relatives aux absences,
observez et écoutez ce qui se passe sur le terrain. Bref, en tant que dirigeant, charge à vous d’initier
une démarche d’identification des risques psychosociaux, et d’
investir dans un plan de prévention sur mesure.
L’Assurance Maladie s’est engagée, début 2018, dans une expérimentation avec des entreprises ayant un taux d’absentéisme atypique pour les encourager à identifier leurs facteurs de risques et les accompagner dans la mise en œuvre d’actions préventives.
2. Découragez le présentéisme
Faire des horaires à rallonge, refuser de déconnecter le week-end ou pendant les vacances, venir au travail en étant malade : loin de contribuer à la productivité de l’entreprise, ces comportements professionnels témoignent d’une souffrance au travail… et constituent un terreau particulièrement fertile pour l’absentéisme. Autrement dit, mettez en place des règles pour favoriser l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle de vos salariés.
3. Mobilisez vos collaborateurs
Pour agir efficacement, la question de l’absentéisme ne peut pas être abordée uniquement en comité de direction. Ouvrez officiellement le dialogue ! Pourquoi ne pas créer des groupes de réflexion dédiés, impliquant des collaborateurs à tous les niveaux de l’entreprise : salariés, managers, jeunes et anciens, représentants du personnel, etc. ? L’enjeu : comprendre le point de vue de toutes les parties prenantes. Car l’absentéisme en entreprise est l’affaire de tous.
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1 et 2 Baromètre Ayming, 2017