Publié le 30/03/2021
Sans que nous nous en rendions compte, l’IA fait partie de notre vie quotidienne. Lorsque l’on demande à notre smartphone d’appeler un contact, c’est de l’Intelligence artificielle. Intégré aux téléphones mobiles, un logiciel interprète notre requête pour repérer dans notre carnet d’adresses le bon correspondant et composer le numéro.
Apparu dans les années 50, l’expression Intelligence artificielle définit la « capacité d’une unité fonctionnelle à exécuter des fonctions généralement associées à l’intelligence humaine, tels que le raisonnement et l’apprentissage » (norme ISO 2382–28).
Que cache ce buzzword appliqué à de nombreux usages et technologies ?
La réalité est très éloignée de certaines représentations qui laissent à penser qu’il suffirait de cliquer sur une icône pour qu’un ordinateur propose la solution parfaite à une problématique particulière. « L’IA ne se présente pas sous la forme de logiciels packagés comme un traitement de texte ou un système d’exploitation », précise Olivier Ezratty, consultant sur des projets à fort contenu technique et scientifique. Il s’agit d’un ensemble de techniques spécialisées et adaptées à chaque besoin.
Deux sous-catégories de l’IA sont exploitées par les différentes solutions disponibles sur le marché :
Ces deux sous-catégories de l’IA permettent le développement de deux grandes familles d’applications :
L’IA est utilisée pour la reconnaissance des visages, la classification d’images, la reconnaissance d’écriture manuscrite... On trouve de la détection de visages dans de nombreuses solutions du marché comme avec la fonction Faces d’Apple iPhoto. Des solutions de reconnaissance de visages sont employées dans les vidéos pour analyser les émotions ou quantifier les foules. Les centres commerciaux peuvent l’utiliser pour analyser la fréquentation.
Dans l’industrie, la conception assistée par ordinateur profite aussi de l’IA, pour retenir les designs les plus adaptés à de nouveaux objets ou pour déterminer des périodes de maintenance préventive (des ascenseurs ou des éoliennes par exemple).
Très utilisés dans le marketing, des algorithmes d’IA permettent d’affiner la connaissance des clients et ainsi de leur proposer des offres personnalisées. Amazon ou Netflix l’utilisent ainsi pour recommander des films à ses abonnés.
Des DRH commencent à utiliser l’IA dans leurs processus de recrutement pour repérer les profils les plus pertinents.
Enfin, la sécurité informatique s’appuie sur des process automatiques capables de détecter des tentatives de fraudes aux virements ou d’intrusion sur des réseaux informatiques. Dans les deux cas, il s’agit de repérer des comportements suspects.
Ce sont les secteurs de la santé, de l’automobile et de la finance qui devraient bénéficier le plus de l’arrivée de l’intelligence artificielle, qui « permettra d’augmenter la productivité, la valeur des produits et la consommation », selon le cabinet d’audit PwC.
L’instauration de l’IA bouscule les modes de travail au sein de l’entreprise : l’IA peut désormais se charger de l’ensemble des tâches répétitives et pouvant être codifiées, redéfinissant ainsi la relation entre l’homme et la machine.
De très nombreux domaines peuvent profiter de l’IA. Mais l’être humain reste et restera encore longtemps indispensable expliquent de nombreux experts ! « Les machines ne sont pas systématiquement meilleures que nous ! Elles sont complémentaires. Les systèmes d’IA détectent des corrélations, pas des causalités. Il faut que les hommes soient capables de rationaliser les résultats afin de leur donner du sens », rappelle Jean-Gabriel Ganascia, professeur à l’Université Pierre et Marie Curie.
* Source : Intelligence Artificielle : un tiers des entreprises utilisent l'IA, Ariane Beky, 2021