Publié le 04/12/2018
Robotisation, intelligence artificielle, BIG Data, impression 3D… selon une récente étude du cabinet international, d’audit et de conseil, Mazars, réalisée auprès de 203 dirigeants de grandes entreprises françaises et d’ETI, la grande majorité (80 %) d’entre eux estime en effet avoir pleinement pris conscience des impacts de l’industrie 4.0 sur l’activité de leur entreprise.
Plus de la moitié voient dans ces transformations une opportunité (54 %). 57 % espérant même des impacts concrets d’ici 2 ans. L’industrie 4.0 devrait apporter de nombreuses avancées : notamment un suivi plus précis de l’état de la production (90 %), des gains de productivité (86 %) et une plus grande réactivité de la production aux demandes de la clientèle (84 %). Une révolution 4.0 qui, pour 89 % des chefs d’entreprise, devrait s’étendre à toutes les filières.
Et, force est de constater, qu’ils ont raison. Auto, aéronautique, agro-alimentaire, construction, ferroviaire, etc., aujourd’hui tous les secteurs sont concernés. Avec des niveaux de maturité différents selon les technologies dixit l’Alliance Industrie du Futur (AIF) qui coordonne les initiatives dans l’hexagone. L’AIF a ainsi mené une étude sur la place de l’industrie du Futur dans les différentes filières. Résultat : si, sans surprise, on retrouve l’automobile très avancée sur l’automatisation ou l’aéronautique sur l’impression 3D ou la fabrication additive (des pièces en 3D sont fabriquées en additionnant des couches de matière sous le contrôle d’un ordinateur). Il est plus étonnant de retrouver la filière agroalimentaire en pointe sur le BIG Data et la réalité augmentée.
Parmi les risques associés à ces transformations, la cyber-sécurité est de loin la principale crainte des chefs d’entreprise : 78 % redoutent que l’industrie 4.0 aboutisse à une exposition accrue aux attaques informatiques. Par conséquent 56 % considèrent qu’investir dans la sécurité de leur système informatique sera leur priorité. Le déficit de formation s’affiche comme la deuxième préoccupation : 74 % souhaitent ainsi former tous leurs employés pour homogénéiser le niveau de maîtrise des outils numériques.
Mais, au delà des hommes, il conviendra aussi de s’occuper des machines et de protéger le capital technologique. Un patrimoine qui va augmentant. Pour exemple, le coût moyen d’un robot dépasse les 100 000 euros ! Et comptez quelques dizaines de milliers d’euros pour une imprimante 3D industrielle.
Reste que les chefs d’entreprise sont aujourd’hui résolument optimistes quant aux bénéfices à tirer de la transformation de l’industrie et à leur capacité d’adaptation : 95 % d’entre eux font ainsi confiance à leur entreprise pour s’adapter aux changements organisationnels et opérationnels à venir.