Publié le 09/09/2020
Bien que l’on souhaite éviter la panique, prendre les devants et informer les parties prenantes le plus tôt possible reste la meilleure option. En effet, le silence peut générer de la méfiance chez les collaborateurs, les partenaires, les clients, les prestataires.
Il vaut mieux véhiculer un message unique et concis plutôt que plusieurs qui, dans l’optique de fournir une information détaillée, risquent de manquer de cohérence. À noter que de nombreuses agences de communication sont spécialisées en communication de crise et peuvent accompagner l’entreprise dans ces initiatives.
La première étape consiste à faire la liste des tâches formelles et informelles de l’homme clé, ainsi que des chantiers en cours qui étaient sous sa responsabilité jusqu’à son absence. Il faut ensuite recenser l’ensemble de ses communications entrantes (mails, appels téléphoniques) et les mettre sous contrôle en les transférant aux personnes les plus adaptées selon le sujet.
Les tâches les plus urgentes doivent être réparties rapidement entre les personnes au profil adéquat, tandis que les autres peuvent éventuellement être reportées à plus tard. Attention, la notion d’urgence elle-même peut être bouleversée dans un tel contexte, et il s’agit d’éviter toute précipitation au moment où l’entreprise est scrutée par l’ensemble de ses parties prenantes !
Prévenir vaut mieux que guérir. En listant et en chiffrant dès à présent les apports de l’homme clé (chiffre d’affaires, crédibilité financière, savoir-faire, etc.), l’entreprise est à même de prévenir une telle crise, ou d’en réduire les impacts le moment venu.
D’une part, c’est une opportunité de renforcer les mécanismes de gouvernance, en s’interrogeant sur les personnes et systèmes à même d’assurer une continuité de l’activité. D’autre part, il existe des polices d’assurances spécifiques, dites « assurance homme clé », à souscrire par l’entreprise et qui peuvent prendre en charge le manque à gagner en matière de chiffre d’affaires, le remboursement des prêts bancaires ou encore les coûts de restructuration. Les primes, dont le montant varie selon le capital assuré, sont déductibles fiscalement.