Publié le 07/05/2024
Selon l'Onisep (l'office national d'information sur les enseignements et les professions), l'agent immobilier est un mandataire rémunéré effectuant des transactions de vente, d'achat, d'échange, de location ou de sous-location de biens immobiliers (appartements, maisons, garages, immeuble de bureaux, locaux industriels ou artisanaux, terrains agricoles ou à bâtir...) ou de fonds de commerce.
L'agent immobilier est tenu à plusieurs responsabilités liées à sa profession. Il doit tout d'abord respecter le mandat qui lui est confié par son client. Pour ce faire, il doit effectuer :
S'il manque à ce devoir de diligence, sa responsabilité contractuelle peut être engagée.
Par ailleurs, l'agent immobilier a une obligation d'information et de conseil envers son client. Il doit lui fournir tous les renseignements nécessaires sur le bien immobilier mais aussi sur le marché. Il doit également le conseiller sur les meilleures décisions à prendre. Une négligence ou une erreur dans cette mission peut également conduire à sa mise en cause.
Enfin, dans la rédaction des actes juridiques liés à la transaction, l'agent immobilier doit faire preuve de rigueur et de précision : par exemple, lors de la rédaction d’un compromis de vente (l’acte définitif étant rédigé par les notaires des parties), ou encore du contrat de location. Une irrégularité dans un acte peut entraîner son inefficacité et engager la responsabilité de l'agent.
Ces responsabilités sont d'autant plus importantes que les conséquences d'une faute professionnelle peuvent être lourdes, tant sur le plan financier que pour la réputation de l'agent.
La responsabilité civile de l’agent immobilier peut être engagée s’il commet des fautes professionnelles :
Trois conditions doivent néanmoins être réunies pour que la responsabilité civile d'un agent immobilier puisse être engagée par l’une ou l’autre des parties.
Si l’acquéreur ou le vendeur subissent un préjudice qui ne peut être relié à une faute de l’agent immobilier, ce dernier ne peut pas être considéré comme responsable.
Si l’agent immobilier commet des fautes professionnelles dans l’exécution du contrat, ou mandat immobilier, qu’il a signé avec le propriétaire, sa responsabilité civile dite « responsabilité contractuelle », peut être engagée.
À noter : lorsqu’un propriétaire confie la vente ou la location de son bien à un agent immobilier, un mandat doit obligatoirement être signé entre les deux parties. Celui-ci définit la mission de l’agent : objet et durée du mandat, moyens mis en œuvre, possibilité ou non de signer des contrats au nom et pour le compte du propriétaire, etc.
Ces fautes professionnelles de l’agent immobilier peuvent être de plusieurs ordres.
Les fautes commises à l’égard des tiers engagent la responsabilité civile délictuelle ou extracontractuelle de l’agent immobilier. Sont retenues comme fautes par les juges :
Même si sa faute cause un préjudice au vendeur ou à un tiers, la responsabilité civile de l’agent immobilier peut ne pas être engagée dans les deux situations suivantes :
L’agent immobilier peut aussi commettre des infractions au code pénal. Outre l’abus de confiance, l’escroquerie ou le détournement de fond lors de transactions immobilières, il peut être tenu pour responsable au niveau pénal s'il :
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La sanction des agents immobiliers pour fautes professionnelles est généralement du ressort des instances judiciaires. En cas de manquement à ses obligations contractuelles ou réglementaires, une action en justice peut être menée. C'est le juge qui, après examen des preuves et des circonstances, prononce la sanction.
Autre intervenant possible : la Chambre de discipline de sa chambre départementale ou régionale des agents immobiliers. Celle-ci peut infliger des sanctions disciplinaires allant du blâme à la radiation.
Certaines infractions peuvent entraîner des sanctions administratives. A titre d'exemple, le non-respect des règles relatives à la publicité peut conduire à des amendes administratives prononcées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Avocat : l’assurance en cas de faute professionnelle ou de négligence
Sources :