Publié le 02/03/2021
Contrairement à l’idée reçue, le challenge de s’introduire dans une agence gouvernementale ultra-sécurisée séduit surtout les pirates hollywoodiens. La plupart des cybercriminels choisissent plus prosaïquement de s’en prendre aux petites et moyennes entreprises, infiniment plus accessibles, car rarement bien protégées contre d’éventuelles attaques. Pure malveillance, tentative d’extorsion de fonds, vol de données sensibles ou encore sabotage de site marchand… quelle que soit la motivation du ou des hackers, les retombées d’une attaque réussie s’avèrent presque toujours désastreuses, sur l’activité mais aussi sur l’image. Avec des conséquences commerciales difficiles à mesurer lorsque l’intrusion chez un sous-traitant préfigure et facilite l’attaque d’envergure de son donneur d’ordre.
Particulièrement en vogue, le « ransomware », prise d’otage de données libérables contre rançon sonnante et trébuchante, est le concept le moins redouté par les entreprises. Le phénomène fait des ravages au sein des petites structures, qui découvrent à cette occasion la porosité de leur système d’information et qu’on n’est jamais trop petit pour constituer une cible.
Ouverture intempestive de pièces jointes infectées, mots de passe enfantins, wifi mal sécurisé, multiples connexions au réseau d’entreprise à partir d’appareils mobiles, clés USB perdues avec tout ce qu’elles contiennent… les portes d’entrée potentielles sont nombreuses. Rechercher une étanchéité totale est illusoire, mais quelques pratiques élémentaires assurent tout de même une relative sécurité. Quitte à s’adresser en complément, en cas de traitement de données réellement sensibles, à des professionnels de la cybersécurité.
Édité par l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information en collaboration avec la CGPME, un guide pratique de sécurité informatique (pdf, 854 Ko) recense les principales mesures à prendre pour renforcer la sécurité de son entreprise.