Publié le 11/02/2021
La culture d’une entreprise est le fruit d’une histoire, de valeurs plus ou moins explicites et de règles plus ou moins tacites. Elle ne se décrète pas : elle se construit et se façonne sur la durée, en fonction des décisions et des besoins de l’entreprise. Elle répond souvent aux codes d’un secteur économique, mais doit surtout sa singularité à la vision de ses dirigeants, à ses rites RH (le déjeuner d’équipe, la journée d'intégration , un visio-apéritif …) et à ses pratiques managériales.
Selon l’intérêt et l’attention qu’on lui porte en interne, la culture d’entreprise est une variable significative de la performance. Une étude allemande menée sur une cinquantaine de sociétés a montré qu’elle peut expliquer des écarts de plus de 30 % dans le résultat des entreprises.
Trop souvent négligée par les dirigeants, la culture a un impact sur l’attractivité de l’entreprise, notamment sur le plan de la rétention et de la cooptation. Autrement dit, une culture d’entreprise forte, lisible et à laquelle adhèrent les collaborateurs, a plus de chance de fidéliser les équipes ou d’inviter un salarié à recommander son employeur à un candidat potentiel. ‘Donner envie’, en tant qu’organisation, est aussi un sérieux argument commercial quand il s’agit de trouver de nouveaux clients ou de convaincre des actionnaires ou partenaires.
Conséquence directe : la culture d’entreprise impacte la compétitivité. Plus les collaborateurs adhèrent aux valeurs, au management et à la vision de leur entreprise, plus ils seront engagés au travail et donc productifs.
On l’aura compris : on ne peut pas résumer la culture d’entreprise à une simple posture de communication RH. Le contexte de ces derniers mois a accéléré cette prise de conscience. Lors du premier confinement de 2020, imposant à tous un passage forcé au travail à distance, la majorité des chefs d’entreprise a estimé que le défi numéro 1 a été de « maintenir une culture d’entreprise solide », selon la grande enquête Work.Reworked, menée sur 15 pays européens.1
En fonction des pratiques de collaboration et de management, du niveau d’engagement au travail ou de l’équilibre vie professionnelle – vie personnelle, la culture de travail a concrètement pesé dans la gestion de crise de chaque entreprise. Dans certains cas, elle a facilité la résilience des équipes. Dans d’autres cas, elle a exacerbé des frustrations ou des problèmes préexistants.
Avant de chercher à transformer une culture d’entreprise aux forceps, il est indispensable de prendre le temps de la connaître et de la comprendre.
Faire évoluer une culture d’entreprise est une stratégie de longue haleine… avec des retours sur investissements à la clé. Si son impact sur la performance de l’entreprise est indirect, il n’en reste pas moins très significatif.
Pour aller plus loin :
1 étude de KRC Research, Boston Consulting Group et du Dr Michael Parke de la Wharton School.