Publié le 04/12/2018
Saviez-vous que 10 % des CDI sont rompus dans les 30 premiers jours qui suivent l’arrivée de la nouvelle recrue - et 20 % dans les 3 premiers mois ? Dans ces cas là, la démission, à l’initiative du collaborateur, est la première cause de rupture 1 ! Si les raisons de ces départs précipités sont divers et varient selon les secteurs d’activité, le manque de communication avec le salarié et la faible disponibilité de la hiérarchie et des collègues pendant cette période cruciale d’intégration est bien souvent une circonstance aggravante. Autrement dit, une intégration ratée peut coûter cher à l’entreprise, qui doit relancer un processus de recrutement long et coûteux et gérer les dysfonctionnements organisationnels que ces situations peuvent générer en interne. Quelles sont les bonnes pratiques à adopter pour bien intégrer ses nouvelles recrues ?
Entre la signature du contrat de travail et l’arrivée effective du salarié, il se passe généralement plusieurs semaines. Or bien souvent, le candidat embauché n’entend plus parler de son employeur jusqu’au jour J. Profitez de cette période de latence pour maintenir le lien et préparer sereinement son arrivée. Envoyez-lui des informations sur l’entreprise (l’organigramme, la dernière newsletter interne...), transmettez lui en amont les différents papiers administratifs dont vous avez besoin pour constituer son dossier RH. Avec l'accord des RH, commencez également à le mettre dans la boucle de certains emails internes non sensibles. Si le contexte le permet, proposez lui de rencontrer l’équipe dans un cadre informel, pour un déjeuner ou à l’occasion du pot de fin d’année par exemple. Et dans tous les cas, communiquez en interne sur le profil et la date d’arrivée de votre recrue. Enfin, sur le plan pratique, assurez-vous que votre nouveau collaborateur aura tout ce dont il a besoin pour travailler dès le jour de son arrivée : un poste de travail, des identifiants de connexion, des chaussures de sécurité à sa taille, un badge à son nom, etc.
Les premiers jours sont cruciaux pour assurer la pérennité et la solidité de la collaboration. Prenez le temps de faire (re)visiter les locaux à votre recrue, afin de lui permettre de se présenter officiellement aux autres salariés de l’entreprise. Assurez-vous également que son manager et que ses collègues directs aient prévu suffisamment de temps la première semaine pour échanger avec le nouvel arrivant sur les dossiers en cours - et qu’ils l’accompagnent pour déjeuner. Rien de pire que de se retrouver seul à la cantine le premier jour ! Enfin, n’hésitez pas à prévoir un petit point, au bout d’une quinzaine de jours, pour vous assurer que le nouveau salarié a pris ses repères et pour recueillir ses premières impressions. Certaines entreprises remettent d’ailleurs un “carnet d’étonnement” aux nouvelles recrues, afin qu’elles notent ce qu’elles ont aimé et moins aimé depuis leur arrivée.
En somme, anticipation, communication et écoute sont les maîtres mots d’un “onboarding” réussi !
1 Étude DARES, janvier 2015, travail-emploi.gouv.fr