Publié le 30/10/2018
La durée minimale de conservation des documents dépend de leur nature : commerciale, fiscale, juridique ou encore sociale. Elle correspond au délai pendant lequel l’entreprise doit pouvoir prouver sa bonne foi en cas de litige avec le fisc, mais aussi avec un client ou un fournisseur.
Bon à savoir : Étant par nature des pièces comptables, les correspondances commerciales (bons de commande ou de livraison, par exemple) et les factures fournisseurs et clients doivent pouvoir être présentées pendant dix ans après la clôture de l’exercice. Cinq années sont, en revanche suffisantes, pour les documents relatifs au transport des marchandises.
L’écrit sur support électronique a, selon le Code civil, la même force probante que l’écrit sur support papier « sous réserve que puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et qu’il soit établi et conservé dans des conditions de nature à en garantir l’intégrité ». Il doit donc être signé électroniquement et archivé dans sa forme originale. L’impression papier d’une facture, par exemple, ne suffit pas.
Afin de sécuriser au maximum leurs données numériques, les entreprises ont tout intérêt à les confier à un service d’archivage spécialisé.
Adopté en avril 2016, le règlement européen 2016/679 remplace la directive sur la protection des données datant de 1995, époque où l’Internet, encore balbutiant, ne représentait guère une menace pour le consommateur. Il impose aux professionnels de la collecte et de la gestion d’informations personnelles de nouvelles obligations en matière de droit à l’oubli et de protection des données. Il spécifie notamment que l’exploitation des données d’un client est subordonnée à son accord explicite. Il s’appliquera de la même manière dans tous les pays de l’UE et entrera en vigueur au plus tard en mai 2018.
Aucune sanction n’est spécifiquement prévue pour la non conservation de documents. Les risques dépendent donc de la nature des pièces que l’entrepreneur s’avère incapable de produire :