Entrepreneurs et jeunes diplômés : deux mondes séparés
Une défiance mutuelle souvent infondée
Beaucoup se méfient du manque d’expérience des jeunes diplômés, de leurs connaissances trop théoriques, d’une ambition qu’ils peinent parfois à cacher. De part et d’autre, on les suppose ou on se rêve coopté par les fleurons du CAC 40 ou les start-ups high tech. À tort : selon l’Apec, un tiers des jeunes titulaires d’un diplôme de niveau Bac+5 met plus d’un an à trouver un premier emploi.
Malgré un petit nombre qui juge dévalorisante une première expérience dans une entreprise conventionnelle, la plupart des jeunes diplômés sont au final très conscients des nombreux avantages en jeu : avoir une vue d’ensemble de l’activité, acquérir de nouvelles compétences, évoluer plus vite et échapper au cloisonnement propre des grosses structures.
Implication, curiosité, prétentions moindres : plus d’avantages que d’inconvénients
Disponibilité et accompagnement obligatoires, productivité moindre les premiers temps… accueillir un jeune diplômé n’est pas une embauche comme les autres. Mais le jeu en vaut souvent la chandelle, car sa relative inexpérience – les stages sont très formateurs – est compensée par des avantages que ne présentent pas ou plus forcément leurs aînés :
- curieux et motivé, il se donne à fond pour leur entreprise et s’imprègne très vite des facteurs clés de son secteur d’activité ;
- malléable et mobile, il s’adapte aux règles fixées par son employeur et peut évoluer si nécessaire ;
- posant un regard neuf sur l’entreprise, il est source d’initiatives souvent bienvenues ;
- jeune, il pérennise la transmission des savoirs ;
- enfin, ses prétentions sont inférieures à celles d’un salarié plus expérimenté.