Le créancier doit déposer au greffe de la juridiction concernée une requête comportant les éléments permettant d’identifier le mauvais payeur, la somme à payer et les motifs du non-paiement.
La décision du juge
- Si le juge estime la requête justifiée, il rend une « ordonnance portant injonction de payer » pour la somme qu’il retient. Dans un délai de six mois à partir de cette décision, le créancier doit en informer son débiteur par huissier de justice.
- Si au contraire le juge rejette la demande, le créancier ne dispose d’aucun recours, mais il peut engager une procédure judiciaire classique.
La contestation de l’ordonnance
Le débiteur dispose d’un mois à partir de son information par le créancier pour contester l’ordonnance d’injonction par voie d’opposition auprès du tribunal qui l’a rendue.
Le tribunal convoque les parties. Il les entend puis tente de les concilier et, à défaut, rend un jugement.
Ce jugement peut être contesté devant la cour d’appel par le créancier ou le débiteur si le montant de la demande est supérieur à 4 000 €.
Dans les autres cas, il peut être contesté devant la Cour de cassation.
L’exécution de l’ordonnance
Si le débiteur ne répond pas à l’injonction de payer à l’expiration du délai d’un mois, le créancier dispose à son tour d’un mois pour s’adresser au greffe du tribunal.
Il peut demander au juge d’apposer une formule exécutoire sur l’ordonnance. Celle-ci possède alors valeur de jugement.
Pour faire exécuter l’ordonnance, le créancier peut s’adresser à un huissier de justice qui doit porter l’ordonnance exécutoire à la connaissance du débiteur.