Publié le 27/03/2024
Le règlement européen 1169/2011 fusionne la directive 2000/13/CE, relative à l’étiquetage des denrées alimentaires, et la directive 90/496/CEE, relative à l’étiquetage nutritionnel. Il s’applique dans tous les États membre de l’Union européenne depuis le 13 décembre 2014.
Ce règlement actualise, simplifie et clarifie l'étiquetage des denrées alimentaires commercialisées dans l'Union Européenne. Ce règlement entend fournir au consommateur final les informations nécessaires pour lui permettre de choisir ses denrées alimentaires en toute connaissance de cause. Il vise une transparence maximale et regroupe des considérations sanitaires, économiques, écologiques, sociales et éthiques.
Sont visées toutes les denrées :
Bon à savoir. La réglementation s’applique également à la vente en ligne. Le client doit pouvoir consulter toutes les informations concernant un produit avant d’en faire l’acquisition.
Ces règles s'appliquent à toutes les denrées alimentaires vendues au consommateur final et s’appliquent à tous les opérateurs du secteur alimentaire (producteurs, distributeurs, détaillants, restaurateurs, commerces de bouche spécialisés ou généralistes, cantines…), exceptés les petits producteurs artisanaux.
Le règlement INCO renforce des obligations déjà existantes et s’oppose à tout type de pratique susceptible d’induire le consommateur en erreur. Il accorde une large attention aux risques d’allergies et impose une déclaration nutritionnelle détaillée.
Comment les présenter ?
L’affichage des mentions obligatoires est lui aussi encadré :
Bon à savoir . Un principe d’étiquetage simplifié est prévu pour les emballages ou récipients dont la plus grande surface est inférieure à 10 cm² et les bouteilles en verre réutilisables, gravées de manière indélébile.
Pour les produits alimentaires non emballés, la réglementation INCO impose certaines obligations d'étiquetage. Ces produits incluent ceux vendus en vrac ou emballés au moment de la vente, comme les fruits, les légumes, le pain ou les produits de traiteur.
La dénomination exacte du produit vendu doit être clairement indiquée. Cette dénomination doit être précise et ne pas induire le consommateur en erreur.
La liste des ingrédients est également requise, en particulier dans le cas d'allergènes présents. Ceux-ci doivent être clairement indiqués et faciles à identifier.
Le poids du produit doit être indiqué, sauf si le produit est vendu en unité.
La provenance du produit doit être mentionnée, en particulier pour les produits frais tels que la viande de bœuf, le miel, l'huile d'olive, les fruits et légumes frais. Le pays d'origine ou le lieu de provenance ne peut être omis si son absence pourrait tromper le consommateur sur l'origine réelle du produit.
Ces informations doivent être rendues disponibles au consommateur de manière claire et visible.
Bon à savoir : depuis le 1er avril 2020, le règlement INCO vient renforcer l'indication de l'origine ou de la provenance de l'ingrédient primaire afin qu'il soit indiqué sur l'étiquette s'il n'est pas le même que le pays d'origine donné ou le lieu de provenance donné de la denrée alimentaire.
Obligatoire depuis le 13 décembre 2016 pour toutes les denrées préemballées, la déclaration nutritionnelle vise à permettre aux consommateurs de comparer les denrées entre elles et de choisir les aliments adaptés.
Cette étiquette nutritionnelle doit être présentée sous forme d'un tableau, avec alignement des chiffres, ou sous forme linéaire faute de place suffisante, mais dans l'ordre de présentation fixé par le règlement INCO.
Les fabricants restent libres de mentionner des informations complémentaires telles que la compatibilité avec une alimentation végétarienne ou les apports de référence susceptibles d’intéresser certaines catégories de population (ex : produits "Bio", Made In France).
Cependant, ces mentions doivent :
Par ailleurs, l’étiquetage, la présentation et la publicité doivent impérativement éviter d’attribuer à un aliment des propriétés de prévention, de traitement ou de guérison d’une maladie. Une disposition qui ne s’applique pas aux eaux minérales naturelles et aux denrées destinées à une alimentation particulière, elles-mêmes soumises à des règles spécifiques.
L’annexe III de la réglementation détaille plusieurs mentions obligatoires, liées à la présence d’ingrédients spécifiques. Depuis « avec édulcorant » jusqu’à « déconseillé aux enfants et aux femmes enceintes », la plupart de ces indications figuraient déjà, au moins partiellement, sur les produits concernés.
Mais d’autres obligations sont apparues :
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