Publié le 08/06/2017
Une copropriété est un régime juridique dans lequel la propriété d’un immeuble ou, plus rarement, d’un ensemble de maisons individuelles est répartie entre plusieurs personnes : les copropriétaires.
Ce régime fixe les règles de fonctionnement du bien, ainsi que les droits et les devoirs de chaque partie. Il est encadré par la loi du 10 juillet 1965 et régi par un règlement de copropriété, communiqué à chaque copropriétaire.
Une copropriété est divisée en lots, comprenant chacun un bien à usage privatif (appartement, maison, garage, cave ou encore local commercial) et une quote-part des espaces partagés entre les copropriétaires, appelés parties communes.
Relèvent généralement des parties communes :
Quant à la quote-part des charges collectives incombant à chaque lot, elle s’établit en tantièmes (le plus souvent des millièmes).
Le règlement de copropriété fixe les conditions d’usage des parties privatives et les modalités de jouissance des parties communes. Chaque copropriétaire est donc tenu de le respecter.
L’ensemble des copropriétaires est réuni en syndicat dont le rôle est le suivant :
Les décisions de ces syndics (appelées résolutions) sont soumises au vote lors d’assemblées générales.
Le syndicat des copropriétaires élit également, en assemblée générale, les deux organes chargés de le représenter :
Depuis 2014, la loi Alur impose au syndicat des copropriétaires de s’assurer contre les risques de responsabilité civile dont il doit répondre comme le défaut d’entretien des parties communes.
L’assurance responsabilité civile de la copropriété couvre les dommages causés, à des copropriétaires ou à des tiers, par les bâtiments eux-mêmes (chute d’une tuile, glissade dans un escalier, etc.) ou par les personnes affectées au service de l’immeuble (gardien, jardinier…).
Les syndics professionnels sont également soumis à une obligation d’assurance en matière de responsabilité civile. La responsabilité civile des syndics bénévoles est en général couverte par l’assurance de la copropriété.
La plupart des règlements de copropriété prévoient une obligation d’assurer les dommages susceptibles d’affecter l’immeuble :
Le contrat d’assurance de la copropriété peut inclure, ou proposer, diverses options susceptibles de faire la différence en cas de sinistre :
Le plus souvent, l’assurance de la copropriété concerne exclusivement les parties communes. Selon les contrats, celle-ci peut néanmoins s’étendre à certaines parties privatives comme les garages et les caves.
Afin d’éviter tout problème en cas de sinistre, deux points doivent figurer dans le contrat d’assurance de la copropriété :
Depuis 2014, un copropriétaire non occupant a l’obligation de souscrire une assurance responsabilité civile. Ce contrat couvre notamment les dommages causés par les équipements et installations du logement en dehors des périodes locatives, ainsi que la responsabilité du propriétaire vis-à-vis de ses locataires en cas de vice de construction, trouble de jouissance ou défaut d’entretien. Il le couvre en cas de dommages causés à des voisins ou des tiers. Il ne dispense en aucun cas le locataire d’assurer le logement dont il est occupant : le locataire est en effet tenu de s’assurer contre les risques locatifs.
La Convention d'indemnisation et recours des sinistres immeubles, autrement appelée convention IRSI, est un accord signé entre plusieurs assureurs. Cette convention Irsi vise à fluidifier la gestion des sinistres (dégâts des eaux et incendie) et in fine, indemniser plus rapidement les sinistrés.