Publié le 02/05/2024
Si les marges réalisées peuvent varier d’une activité à l’autre, elles reflètent toujours l’état de santé d’une entreprise. Les préserver est, pour l’entrepreneur, un vrai travail de fond, tant le nombre de paramètres entrant en jeu est élevé. Du coût des matières premières à la masse salariale, des factures d’énergie au poste logistique, la réussite repose sur une maîtrise absolue des charges et, in fine, du montant alloué au budget mensuel. Céder à la tentation d’augmenter les prix de vente pour rétablir un équilibre financier instable est toujours une mauvaise solution.
Loyers, déplacements, fournitures de bureau, actions commerciales, chauffage, entretien… La liste des montants des frais généraux d’une entreprise est presque infinie. Ils représentent entre 15 et 20 % du chiffre d’affaires dans la quasi-totalité des structures, mais, dans certaines sociétés particulièrement dispendieuses, ils peuvent monter jusqu’à presque 25 %.
Réaliser ici et là quelques économies en réduisant la température d’un degré ou en réservant en ligne les hébergements des commerciaux est simple. Pour réduire significativement les montants des charges il faut en revanche un vrai plan de bataille, qui débute par une analyse rigoureuse des postes de dépenses, poste par poste, factures à l’appui. Cet état des lieux préparatoire peut être réalisé avec l’aide de votre comptable, mieux à même que vous de détecter des déséquilibres manifestes.
Les coûts ne se limitent pas aux achats. Machines vieillissantes constamment en maintenance, espaces de stockage éloignés des lieux de production, implantation anarchique des postes de travail, désorganisation, absence de planification… Chaque minute perdue en déplacements ou action inutile ont un coût. Neuf fois sur dix, réorganiser l’espace de travail et revoir les méthodes entraîne un gain en productivité.
Des sociétés spécialisées dans le « cost killing » mettent leur expertise à la disposition des entreprises pour analyser leurs postes de dépenses et mettre en œuvre un projet d’optimisation. Généralement rémunérées en fonction des économies réalisées, elles s’intéressent davantage aux entreprises de taille moyenne qu’aux TPE et sont loin de faire l’unanimité. On leur reproche souvent de préconiser des mesures aux effets spectaculaires la première année, mais contreproductives à moyen terme.
Confier tous les achats à la même personne est la première source d’économie pour une entreprise. Salarié dédié ou simple assistant du dirigeant, ce collaborateur deviendra vite précieux.
Sa mission :
En affaires, la fidélité est importante, mais elle doit se mériter. De l’énergie à la téléphonie, de l’informatique aux matières premières, assurez-vous de bénéficier de tarifs justes, et n’hésitez pas à mettre, sur certains marchés, plusieurs fournisseurs potentiels en concurrence. Il y aura presque toujours des économies à la clé.
Acheter à deux ou à beaucoup plus, ça rapporte. De plus en plus de petits entrepreneurs adhèrent à des centrales d’achat et bénéficient ainsi de tarifs inaccessibles en solo pour toutes sortes d’équipements : papeterie, bureautique, mobilier classique ou machines spécialisées... Aucun minimum d’achat n’est exigé et chaque entreprise reste libre de ses choix parmi les offres proposées.
Un artisan réputé pour l’excellence de son travail peut difficilement économiser sur les matières premières. Mais nombre de restaurateurs, par exemple, baissent pavillon faute d’avoir su limiter leurs achats à 30 % du prix de vente des menus. Et il n’est pas rare de voir des fabricants inclure dans des produits de moyenne gamme des composants trop coûteux. Choix de matériaux plus économiques, recherche de nouveaux fournisseurs à l’international, réduction des quantités… Ne perdez jamais de vue vos coûts de revient.
Clients qui tardent à régler, fournisseurs habitués au paiement comptant… Un manque chronique de trésorerie se traduit toujours par de coûteux frais bancaires. Relancer régulièrement les premiers et tenter de négocier des délais auprès des seconds prend du temps, mais un temps bien investi. Les collectivités et les grosses entreprises dictent leur loi ? Céder vos créances à une société d’affacturage a certes un coût, mais le règlement des factures est immédiat.
Bon à savoir : De la même façon que l’on impose un cahier des charges à un sous-traitant, un fournisseur a tout à gagner à recueillir le ressenti de ses clients et à tenir compte de ses préconisations. Profitez par exemple de la fin de l’année pour les rencontrer, suggérer des améliorations ou les inciter à innover en leur faisant part de besoins futurs qu’ils ne sont pas encore en mesure de combler.
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