Publié le 31/10/2023
L’étude de référence sur les addictions dans le milieu professionnel (Baromètre de Santé publique France, 2017) indique que l’exercice d’un métier constitue une protection relative contre les dépendances aux substances psychoactives : les demandeurs d’emploi semblent plus sujets aux addictions. L’étude de référence sur les addictions dans le milieu professionnel (Baromètre de Santé publique France, 2017) indique que l’exercice d’un métier constitue une protection relative contre les dépendances aux substances psychoactives : les demandeurs d’emploi semblent plus sujets aux addictions.
Cependant les conditions de travail et le stress influent sur les consommations. Fin 2020, une enquête post-confinement signalait que 31 % des travailleurs interrogés avaient souffert d’isolement conduisant à une augmentation de l’usage de tabac, cigarette électronique, médicaments et cannabis.
Si ces études ne ciblent pas spécifiquement les travailleurs indépendants, artisans, commerçants et professions libérales, elles montrent néanmoins que le phénomène d’addiction affecte tous les secteurs d’activités : 27% des hommes et 23% des femmes en entreprise sont fumeurs, 19,8% des hommes et 8% des femmes ont un usage dangereux de l’alcool…
Des programmes d’accompagnement et des aides sont accessibles aux professionnels pour prévenir et combattre ces addictions.
Une forte consommation d'alcool, de tabac et drogues est une problématique récurrente en milieu professionnel. Ces substances psychoactives, utilisées quotidiennement ou occasionnellement, peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé des individus ainsi que sur leur sécurité au travail.
Il existe une forte augmentation de ces addictions en milieu professionnel au cours des 40 dernières années, touchant tous les secteurs d'activité et tous les niveaux hiérarchiques d'une entreprise. Les substances les plus consommées sont l'alcool, le tabac, les médicaments psychotropes et le cannabis.
L'usage de ces substances peut entraîner une dépendance, avec un risque d'apparition de syndrome de sevrage en cas d'arrêt brutal. Les consommations répétées peuvent aussi mener à une augmentation de la tolérance, rendant nécessaire l'ingestion de doses plus élevées pour obtenir les mêmes effets.
L’étude de référence sur les addictions dans le milieu professionnel (Baromètre de Santé publique France, 2017) indique que l’exercice d’un métier constitue une protection relative contre les dépendances aux substances psychoactives : les demandeurs d’emploi semblent plus sujets à l'apparition d'une addiction.
Cependant les conditions de travail et le stress influent sur les consommations. Fin 2020, une enquête post-confinement signalait que 31 % des travailleurs interrogés avaient souffert d’isolement conduisant à une augmentation de l’usage de tabac, cigarette électronique, médicaments et cannabis.
Si ces études ne ciblent pas spécifiquement les travailleurs indépendants, artisans, commerçants et professions libérales, elles montrent néanmoins que le phénomène d’addiction affecte tous les secteurs d’activités : 27% des hommes et 23% des femmes en entreprise sont fumeurs, 19,8% des hommes et 8% des femmes ont un usage dangereux de l’alcool…
Les dépendances comportementales s’expriment de manières diverses : addiction au digital (smartphone, internet), au jeu (jeu vidéo, jeu de hasard…) et au travail (workaholisme ou ergomanie). Quelle que soit la nature de l’activité, la frénésie avec laquelle un individu s’y adonne occasionne une perte de contrôle et constitue un trouble pouvant mener à des problèmes de santé ou sociaux.
Construit à partir des mots « work » et « alcoholism », le mot-valise anglais « Workaholisme » désigne un investissement excessif dans le travail combiné à la négligence de la vie personnelle. Le « Workaholic » est un travailleur compulsif, pas forcément efficace, et n’éprouvant pas de satisfaction dans son travail. Son besoin de travailler est compulsif et incontrôlable, à l’image d’une addiction à une drogue. Le terme français désignant cet état est l’ergomanie.
Des programmes d’accompagnement et des aides sont accessibles aux professionnels pour prévenir et combattre ces addictions.
La prévention des conduites addictives en entreprise est essentielle pour maintenir un environnement de travail sain. Des programmes de prévention et d'accompagnement sont disponibles pour aider les employeurs à gérer ces problématiques.
La consultation en addictologie est une étape essentielle pour les professionnels ayant développé une dépendance. Elle offre une occasion d'évaluer la consommation, la dépendance et les motivations pour arrêter. Cette consultation se fait généralement avec un addictologue ou un tabacologue, qui peuvent établir un protocole d'arrêt adapté à chaque cas. Les consultations peuvent être réalisées en personne ou via la téléconsultation, permettant un accès à distance aux soins. Une variété de services sont disponibles en France pour aider les personnes avec une addiction, y compris des centres d'addictologie, des services de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) en Addictologie, et des équipes de liaison et de soin en addictologie (ELSA) qui forment des équipes hospitalières à l'addictologie. Ces services peuvent être individuels ou collectifs, et sont souvent dispensés par une équipe pluridisciplinaire comprenant des médecins addictologues, des psychiatres, des psychologues et des infirmiers.
La Fédération des professionnels de l'addiction, regroupe des associations, des professionnels du soin, de l'éducation, de la prévention et de l'accompagnement. Forte d'un réseau riche de 850 établissements et plus de 500 adhérents individuels, elle vise à développer des réponses ajustées aux problèmes d'addictions en plaçant l'usager au cœur de son action.
L'offre de la fédération se décline en plusieurs volets :
La Fédération se positionne ainsi comme un interlocuteur de choix pour les professionnels confrontés aux problématiques d'addictions.
L'Institut fédératif des addictions comportementales produit un grand nombre d’informations et d’études relatives aux comportements addictifs : jeu d’argent, jeu vidéo, cyber-dépendance, shopping, sport, sexe, travail…
Des conseils et un annuaire de centres de soins sont accessibles pour les personnes dépendantes et pour celles et ceux qui souhaitent accompagner un proche dans sa lutte contre une addiction.
Éviter toute altération de la santé des personnes du fait de leur travail : telle est la mission des Services de santé au travail interentreprises (SSTI). Les addictions entrent dans le champ de compétences de ces associations qui regroupent des entreprises, sur un territoire donné (département, région…), pour sensibiliser, former et prévenir les risques professionnels.
L’adhésion est soumise à conditions (nombre de collaborateurs…). La liste des SSTI est disponible sur l’annuaire du service public.
L'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) a déployé en 2022 le dispositif Prev’Camp (Prévention des conduites addictives en milieu professionnel). Ce programme d’accompagnement gratuit a pour objectif de faire progresser la prévention des conduites à risques, via des sessions d’information, de sensibilisation et la mise en place d’actions concrètes de lutte contre les addictions.
Pour faire appel à Prev’Camp, il suffit de contacter son agence régionale (Aract) dont la liste est accessible sur le site de l’Anact.
Financés par l’Assurance maladie, les Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) sont portés par des associations (Association Addictions France…) et des établissements de santé.
Leurs missions vont de l’information à la prise en charge médicale et sociale des personnes souffrant d’addictions aux substances psychoactives ainsi qu’au jeu. Les soins sont dispensés au sein d’un centre de proximité, ou à domicile dans le cadre d’un accompagnement personnalisé.
Bon à savoir : les CSAPA proposent également des aides et conseils pour l’entourage de la personne addictive.
En plus de ses actions auprès des particuliers, Addict’AIDE (Village des Addictions) a ouvert un portail internet dédié aux pros. On y trouve : des informations sur tous les types de dépendances, des fiches pratiques, des tests pour s’auto-évaluer (dont un sur le workaholisme) et des ressources pour se faire aider.
L'Institut fédératif des addictions comportementales produit un grand nombre d’informations et d’études relatives aux comportements addictifs : jeu d’argent, jeu vidéo, cyber-dépendance, shopping, sport, sexe, travail…
Des conseils et un annuaire de centres de soins sont accessibles pour les personnes dépendantes et pour celles et ceux qui souhaitent accompagner un proche dans sa lutte contre une addiction.
Éviter toute altération de la santé des personnes du fait de leur travail : telle est la mission des Services de santé au travail interentreprises (SSTI). Les addictions entrent dans le champ de compétences de ces associations qui regroupent des entreprises, sur un territoire donné (département, région…), pour sensibiliser, former et prévenir les risques professionnels.
L’adhésion est soumise à conditions (nombre de collaborateurs…). La liste des SSTI est disponible sur l’annuaire du service public.
L'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) a déployé en 2022 le dispositif Prev’Camp (Prévention des conduites addictives en milieu professionnel). Ce programme d’accompagnement gratuit a pour objectif de faire progresser la prévention des conduites à risques, via des sessions d’information, de sensibilisation et la mise en place d’actions concrètes de lutte contre les addictions.
Pour faire appel à Prev’Camp, il suffit de contacter son agence régionale (Aract) dont la liste est accessible sur le site de l’Anact.
L'entretien professionnel est une opportunité pour les responsables d'identifier les problèmes d'addiction chez leurs employés et de prendre les mesures nécessaires. Une bonne préparation est essentielle.
Premièrement, il est crucial de comprendre les signes d'addiction et de savoir comment aborder le sujet avec sensibilité. Les symptômes peuvent varier en fonction de la substance ou de l'activité, mais ils peuvent souvent inclure des changements de comportement, des problèmes de performance au travail et des problèmes de santé.
Voici quelques directives pour mener un entretien professionnel sur l'addiction :
Il est également recommandé de travailler avec un professionnel de la santé ou de l'addiction pour assurer un suivi approprié après l'entretien.
Les complémentaires santé sont en mesure de prendre en charge tout ou partie d’une démarche médicale de désintoxication. C’est le cas notamment pour les substituts nicotiniques dans le cadre d’un sevrage tabagique. Generali rembourse notamment les produits de cigarette électronique à hauteur de 40€ par an.
Cet accompagnement est inclus dans les formules proposées par Generali :
Contacts utiles :
Sources :
Le dispositif de soins en addictologie (site officiel)
Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles
Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail
Pour aller plus loin :
La stratégie d'accompagnement des entreprises de Generali en termes de prévention
Entreprises : veillez au bien-être de vos collaborateurs