Publié le 14/01/2019
La plaisance professionnelle connaît en France un essor continu et régulier. Des milliers de passagers découvrent chaque année par ce biais les côtes et les îles françaises, mais aussi les fleuves ou les estuaires. La croissance de l'activité va de pair avec sa professionnalisation.
Elle implique le recours à des marins ayant une formation adaptée et à des bateaux correspondant au type de transport proposé. Les uns et les autres se devant d'être assurés.
L'offre de transport maritime et côtier s'est largement multipliée au fil des ans : vedettes, bateaux-bus, voiliers se partagent désormais dans les ports français le transport à titre onéreux de passagers embarqués au temps ou au trajet. Le chiffre d'affaires du secteur ne cesse de progresser.
L'embellie vaut aussi pour le tourisme fluvial : les péniches-hôtels accueillant de 6 à 12 passagers (une centaine recensées en France) et les bateaux-promenades ou bateaux-taxis bénéficient d'une belle progression.
Les navires de plaisance professionnelle sont classés en deux grandes catégories, selon leur taille.
Au-delà de 15 mètres, les propriétaires et armateurs des navires exploités commercialement ont tout intérêt à inscrire leurs navires au Registre International Français (RIF), basé à Marseille.
Cette inscription confirme le respect de leur bien aux normes internationales de sécurité. Elle procure également des avantages fiscaux (exonération de TVA et de droits de douane pour un navire lors de son importation, contributions patronales de 11,6% au lieu de 35,6% pour les équipages résidant en France…) et une protection sociale complète.
À bord d’un NUC, l’équipage doit justifier d'un statut de marin professionnel et le capitaine détenir, au minimum, le brevet de Capitaine 200. Référence indiscutable, celui-ci satisfait au cahier des charges fixées par la Convention STCW.
Il répond aux normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille fixées par l'Organisation Internationale Maritime. 883 commandants en étaient titulaires en 2012 (dont 126 brevets délivrés cette même année).
Dans les faits, le titulaire d'un Capitaine 200 possède la somme des compétences nécessaires pour conduire un navire en toute sécurité dans les eaux nationales et internationales : règles de barre et de balisage, maîtrise des cartes marines, maniement des voiles, connaissance des conditions d'entretien du navire, etc.
La conduite d'un navire de transport fluvial nécessite pour sa part un certificat de capacité pour la Conduite des bateaux de commerce augmenté d'une attestation spéciale passagers.
Soumis aux conventions de l’Organisation Maritime Internationale, les propriétaires de navires transportant des passagers en mer doivent souscrire des assurances maritimes professionnelles.
Elles sont non obligatoires, mais recommandées, pour le transport fluvial.
Deux contrats sont nécessaires pour être couverts face aux risques : un contrat Corps concernant le navire, son moteur, son armement ; un contrat PAI (Personal Accident Insurance) qui couvre les personnes transportées.
Standard, le contrat Corps fait l'objet d'un imprimé-type. Les contrats PAI sont différents selon les compagnies.
Ces assurances répondent aux principaux risques identifiés par le Bureau d’enquêtes sur les événements de mer (BEAmer) dans ses études : voie d'eau et incendie machine pour le bateau, chutes pour les passagers, etc.
Comme tout contrat d'assurance, ceux portant sur le transport maritime de passagers se définissent par trois éléments : les risques, la prime et la résolution des sinistres.
Si toutes les grandes compagnies d'assurance permettent à leurs clients de déclarer les sinistres en ligne, la qualité de suivi des dossiers varie : des interlocuteurs différents, spécialisés les uns en déclaration, les autres en indemnisation, sont le gage d'un bon déroulement et d'un remboursement rapide.