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Qu'est-ce que le risque numérique pour votre entreprise ?

Aujourd’hui, presque toutes les entreprises utilisent Internet et les outils numériques au quotidien. Devenus indispensables, ils accompagnent leur développement, mais les exposent aussi à de nombreuses menaces : les risques numériques.

Vous dirigez une entreprise ? Il est essentiel de vous sensibiliser aux dangers et à la sécurité numérique afin que vous puissiez mettre en place une gestion des risques numériques. Découvrez ce qu’est le risque numérique et comment vous en protéger.

Aperçu des risques numériques pour les entreprises françaises

Les menaces de cybersécurité, les risques cyber ou risques numériques, la cybercriminalité ou encore la cybermalveillance sont des termes qui désignent les délits commis en ligne contre des particuliers ou des entreprises. Depuis la pandémie, la transformation numérique s’est accélérée et le télétravail s'est développé, ce qui a eu pour conséquence la hausse du nombre de cyberattaques sur les entreprises.

En effet, ces dernières sont la cible des pirates informatiques qui volent leurs précieuses données afin de les revendre sur le marché noir, par exemple.

Parmi les cybercrimes les plus courants figurent :

  • le piratage de compte (23,5 % des attaques selon Cybermalveillance.gouv.fr),
  • le hameçonnage ou phishing (21,2 %),
  • le rançongiciel ou ransomware (16,6 %)
  • l'usurpation d'identité,
  • les violations de données et leur revente,
  • la fraude par courrier électronique.

Les ordinateurs de bureau ne sont pas les seuls points d'entrée de ces cyberattaques. En effet, les téléphones portables et autres tablettes peuvent aussi facilement être ciblés, notamment si vous utilisez les mêmes comptes sur plusieurs appareils.

Face aux risques numériques, la santé financière de votre entreprise peut être affectée, mais aussi sa productivité, sa réputation ainsi que la confiance de vos clients, de vos partenaires et de vos employés.

Quelles entreprises françaises sont concernées par la cybermalveillance ? 

Lorsqu’on entend parler de cyberattaques dans les médias, il s’agit souvent de pirates informatiques qui s’attaquent aux grandes entreprises mondiales. Cependant, le risque numérique ne touche pas uniquement les géants mondiaux. Les entreprises de toutes les tailles et de tous les secteurs d’activité sont concernées. En France, en 2022, les principales victimes de ces cyberattaques sont les PME (330 000 attaques). Les organisations publiques sont moins touchées mais totalisent tout de même 10 % des cyberattaques.

Ainsi, 43 % des organisations françaises ont subi au moins une cyberattaque réussie en 2023. En 2024, la Société Générale, la SNCF, Cultura, Boulanger ou encore Truffaut ont été la cible des cybercriminels, notamment via des campagnes de phishing.

La France est le 4ème pays le plus touché au monde par des cyberattaques, après les États-Unis, la Chine et l’Allemagne. Et les pirates informatiques ne s’attaquent pas uniquement aux entreprises privées, ils visent aussi les collectivités et les institutions publiques telles que les hôpitaux, les communes et même France Travail.

La cybercriminalité est une menace sérieuse. Et avec le développement du télétravail ces dernières années, de nouveaux défis en matière de sécurité numérique sont apparus, notamment à cause du partage de fichiers, du Wi-Fi domestique, des appels vidéo et des informations sensibles échangées par courrier électronique.

Quels sont les différents types de risques informatiques pour les entreprises ?

L’hameçonnage ou phishing

Le phishing ou hameçonnage reste la principale cyberattaque réussie à laquelle les entreprises sont confrontées. D’après la 9e édition du baromètre annuel du CESIN, 60 % des entreprises ont déclaré avoir subi ce type d’attaque en 2023.

Pour rappel, le phishing consiste en l’envoi d’un message frauduleux, soit alarmiste, soit trop beau pour être vrai, dont l’expéditeur usurpe l’identité d’une personne ou d’un organisme de confiance (banque, avocat, fournisseur, client, institution publique comme les impôts ou la sécurité sociale, etc.) afin de vous soutirer des informations sensibles ou confidentielles comme des coordonnées bancaires, des identifiants et mots de passe, etc.

Le rançongiciel ou ransomware

Autre type d’attaque répandue : le rançongiciel (ou ransomware). Il s’agit d’un logiciel informatique malveillant qui prend en otage vos données en les cryptant et en bloquant leur accès. Ce logiciel est généralement envoyé comme lien ou en pièce jointe d’un email. Pour récupérer vos données, vous devez payer une rançon. D’après le rapport annuel de Sophos, un éditeur de solutions de sécurité, 74 % des entreprises françaises interrogées déclarent avoir été touchées par une attaque de rançongiciel en 2024.

Le piratage de compte ou l'usurpation d'identité

D’après le site Cybermalveillance.gouv.fr, le piratage de compte constitue la plus importante demande d’assistance des entreprises en 2023 et représente 23,5 % des cyberattaques (soit 26 % de plus qu’en 2022). Il s’agit de la prise de contrôle par un individu malveillant sur un compte au détriment de son propriétaire légitime. Tous les types de comptes en ligne peuvent être ciblés : votre messagerie, les comptes de vos réseaux sociaux, des sites administratifs, des plateformes de commerce en ligne, etc.

L’objectif est de voler des informations professionnelles, personnelles (des clients, des employés, des fournisseurs, etc.) et/ou bancaires pour les utiliser de manière frauduleuse.

Les autres risques liés au numérique

Au cours de l'année 2023, d’autres cybermenaces ont pris de l’ampleur.

  • Les faux ordres de virement (FOVI) aussi appelés « arnaque au président » visent à pousser un salarié à effectuer un virement bancaire via une demande urgente et confidentielle émanant soi-disant d’un dirigeant ou d’un fournisseur (+ 63 % par rapport à 2022).
  • La défiguration du site Internet (+ 61 %) : il s'agit de l’altération visuelle de votre site web par un pirate informatique qui a pris le contrôle des droits d’accès. En plus de mettre votre site hors d’usage, cette cyberattaque porte atteinte à votre image et à votre crédibilité, notamment auprès des utilisateurs et des clients.
  • Le déni de service (ou DDoS pour Distributed Denial of Service) (+ 41 %) : cette attaque rend votre serveur inaccessible en le surchargeant ou en exploitant une faille de sécurité. Votre serveur tombe alors en panne ou fonctionne au ralenti.
  • Les attaques « Zero-Day » : les développeurs web recherchent constamment des failles de sécurité à corriger, mais il arrive parfois que les pirates informatiques les trouvent avant qu'elles ne soient corrigées. Ils exploitent alors cette faiblesse pour commettre des cybercrimes. Ces attaques sont qualifiées de « zero-day », car les développeurs n'ont pas suffisamment de temps pour corriger l'erreur avant l'attaque.

Les cyberattaques sur les téléphones mobiles

Les logiciels espion ou spywares

Connaissez-vous le Spyware Pegasus ? Il s’agit d’un logiciel espion (ou spyware) qui peut infiltrer votre téléphone iOS ou Android afin de collecter secrètement vos données. Très efficace, ce logiciel espionne vos activités, lit vos SMS et vos e-mails, suit votre géolocalisation, surveille l’utilisation des applications, et peut même accéder au microphone et à l’appareil photo de votre téléphone mobile. Mais surtout, le Spyware Pegasus dispose de capacités de surveillance zéro clic, c’est-à-dire qu’il s’introduit dans votre téléphone sans que vous n’ayez rien fait.

Le SMiShing ou SMS phishing

Il s'agit de SMS prétendant provenir d'une administration, de votre banque ou d’une entreprise comme La Poste ou Darty, qui vous demandent généralement de confirmer des informations personnelles ou bancaires, ou des identifiants de connexion. Par ce biais, les cybercriminels peuvent vous dérober vos données et/ou infecter votre smartphone avec une application malveillante et en prendre le contrôle.

L’impact de la cybercriminalité pour une entreprise

Que vous soyez victime d’hameçonnage, de rançongiciel, de piratage de compte ou encore de déni de service, si votre entreprise subit une cyberattaque, les conséquences sont multiples et les coûts peuvent être importants.

D’après la 9e édition du baromètre annuel du CESIN, 65 % des entreprises touchées déclarent que les attaques ont affecté leur activité et leurs résultats. Pour 24 %, cela a perturbé la production et 22 % indiquent une indisponibilité du site web pendant une période significative. Ce dernier impact est en hausse à cause de l’augmentation des attaques en déni de service. 

Voici les 4 impacts d’une cyberattaque sur votre entreprise.

1. L’arrêt de l’activité

N'importe quelle cyberattaques peut paralyser votre entreprise. Elles peuvent entraîner le blocage ou la suppression définitive de données, la destruction de votre site web ou l’impossibilité d’honorer les commandes des clients. De plus, si vous n’aviez pas sauvegardé vos données, leur perte peut être définitive et impacter durablement votre entreprise.

2. Une perte financière  

En France, le coût des cyberattaques réussies pour les entreprises et les organisations publiques est estimé à 2 milliards d'euros en 2022.

Si votre activité est ralentie ou à l’arrêt, cela entraîne une baisse de votre chiffre d’affaire ainsi que des pertes financières qui peuvent conduire à la fermeture de votre entreprise si la situation n’est pas rapidement rétablie.

3. Une mauvaise réputation

Une cyberattaque va clairement affecter l'image et l'e-réputation à court et long terme de votre entreprise. En effet, vous allez devoir informer vos clients du vol ou de la perte de leurs données. Les plus grosses entreprises risquent même de voir l’affaire s’étaler dans la presse.

La confiance des clients est vitale, et celle-ci peut être fortement mise à mal suite à un vol de données ou à un site web défaillant. Vos clients risquent alors de se détourner de vos produits ou services au profit d'un concurrent

4. Des complications juridiques

En fonction de la nature du cybercrime, l’entreprise peut également être confrontée à des problèmes juridiques tels qu’une rupture de contrat ou une violation des normes professionnelles. La situation peut empirer si l'on découvre que l'entreprise n'a pas mis en place les mesures de protection et les politiques adéquates.

En plus des amendes ou de la fermeture de l'entreprise, vous devrez affronter des batailles juridiques souvent extrêmement longues et coûteuses.

Cybersécurité : que faire pour se protéger des risques cyber ?

Heureusement, face aux risques numériques, il existe plusieurs façons de protéger votre entreprise. En voici quelques-unes.

  • Mettre en place une politique de cybersécurité au sein de votre entreprise.
  • Sensibiliser vos salariés aux risques numériques et aux bonnes pratiques de la cybersécurité.
  • Définir des procédures sécurisées avec vos partenaires (fournisseurs, banque, clients, etc.).
  • Investir dans la sécurité numérique et dans un logiciel de protection efficace.
  • Effectuer les mises à jour régulières de votre système, vos logiciels et vos applications qui permettent de fixer les éventuelles failles de sécurité.
  • Souscrire une assurance cyber-risques comme celle proposée par Generali.
  • Sauvegarder régulièrement toutes les données de votre entreprise.
  • Choisir des mots de passe complexes et en changer souvent.
  • Sécuriser votre connexion Internet.

Aujourd’hui, à l’ère du tout numérique, il est indispensable que les entreprises fassent de la cybersécurité leur priorité afin de minimiser les risques de cybercriminalité. 

Pour aller plus loin, découvrez notre article sur les solutions de cybersécurité pour protéger votre entreprise des risques numériques.

Sources :

 

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