Publié le 06/05/2020
Sont concernés, comme prévu, tous les commerces dits “non essentiels”, jusqu'ici fermés ou soumis à de fortes restrictions. Le déconfinement se fera progressivement et par départements a expliqué Édouard Philippe, « la circulation du virus n'étant pas uniforme dans le pays ».
Tous les commerces ou presque vont être autorisés à rouvrir leurs portes le 11 mai. Ce sera notamment le cas des librairies, coiffeurs, fleuristes, magasins de jouets, mais aussi des boutiques de mode (vêtements et chaussures), des instituts de beauté ou des parfumeurs.
La mesure s'applique également aux magasins d’ameublement, aux encadreurs et aux artisans d'art, aux banques et aux compagnies d'assurance.
Les lieux rassemblant du public resteront cependant fermés jusqu'à nouvel ordre : bars, restaurants, cinémas, théâtres, boîtes de nuit, salles de spectacles, musées… « Des décisions sur la réouverture des cafés et restaurants seront prises le 2 juin » a précisé Édouard Philippe.
Pour ces derniers, la vente de plats ou de cafés, à emporter ou à livrer, est toujours possible mais sous réserve de la mise en place d'un “guichet” ou d'une inscription sur une plateforme de livraison.
Les départements sont désormais classés en catégorie “verte” (situation favorable) ou ”rouge” (phase critique) selon deux critères : la circulation active du virus et la tension des services hospitaliers.
En théorie, ce classement n'influe pas sur la réouverture des commerces. Il convient aux maires et préfets d'adapter les mesures de déconfinement aux situations locales.
Les marchés de plein air et halles couvertes peuvent reprendre leurs activités s'ils mettent en place les mesures sanitaires absentes précédemment, distances de sécurité en premier lieu. Dans le cas contraire, maires et préfets peuvent interdire leur réouverture.
Les préfets ont également la possibilité de maintenir fermés les grandes surfaces et les centres commerciaux de 40 000 m2 s'ils l'estiment plus prudent, notamment dans les départements rouges.
Toutes les réouvertures de commerces sont conditionnées au strict respect des gestes barrières et de la “distanciation sociale”. Les règles à appliquer découlent de ce qu'ont mis en place, en mars et avril, les enseignes alimentaires, pharmacies, boulangeries, bureaux de tabac.
Il s'agit de :
Les caisses nécessitent de leur côté :
Précision importante, « Les commerçants peuvent subordonner l'accès des clients à leur magasin au port du masque » a indiqué le premier ministre, c’est-à-dire le rendre obligatoire s'ils le jugent nécessaire.
Ces commerces seront parmi les principaux bénéficiaires du déconfinement. On pense bien sûr aux salons de coiffure, où 59 % des français envisagent d’aller dès le 11 mai (étude Harris pour l’Oréal). Mais aussi aux barbiers, aux instituts de beauté, aux manucures et pédicures, aux salons de massages.
La relation avec le client s'y traduisant par un contact direct et tactile, la réouverture semble pour certains un petit “casse-tête”. Tous sont en attente de directives précises de la part des autorités et de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD).
Son Délégué Général, Jacques Creyssel, annonçait dès le lundi 27 avril qu'elle travaillait « … aux conditions de cette réouverture afin de voir quelles mesures garantiront la sécurité sanitaire des clients et salariés ».
Au-delà d'une désinfection préalable des lieux et des outils, de l'usage de masques et de gants, il est déjà préconisé :
Il faudra également prévoir une hausse des coûts liée à l’achat des équipements sanitaires et aux gestes barrières, qui engendrent un nombre moins important de clients par rapport à la normale.
Étant plus sensibles à la maladie, la question de l'accueil des seniors se pose inévitablement. Rien n'est obligatoire les concernant. Mais là encore, il est possible de s'inspirer des mesures prises par des petites et moyennes surfaces alimentaires en mars-avril derniers.
Dans certains départements, Intermarché, Netto, Carrefour réservent aux personnes âgées des créneaux horaires, en général tôt le matin. Elles leur dédient aussi des caisses spécifiques, où ils sont accompagnés.
Monoprix et Franprix ont, de leur côté, mis en place un numéro Vert et un service de commande destinés aux plus fragiles qui peuvent se faire livrer gratuitement des paniers de produits de première nécessité.