Publié le 16/09/2024
Les installations agrivoltaïques mises en place sur votre exploitation peuvent prendre différentes formes : ombrières fixes ou dynamiques, serres ou encore centrales au sol. Quelle que soit leur nature, les modules et panneaux photovoltaïques peuvent être exposés à de nombreux risques.
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L'indice de protection (IP) est un critère essentiel pour choisir les panneaux solaires photovoltaïques de votre exploitation. Il indique le niveau de protection du module contre les éléments physiques (x) et les liquides (y) sous cette forme : IPxy.
L'indice x est compris entre 0 (aucune protection) et 6 (protection maximale) et l'indice y entre 0 et 9. Pour des installations agrivoltaïques durables, il est recommandé d'opter pour des panneaux solaires présentant au moins un indice IP65 (1).
À la différence d'un paratonnerre, un parafoudre n'attire pas la foudre. Son rôle est de protéger la centrale photovoltaïque, et tout particulièrement l'onduleur, contre les surtensions provoquées par l'action de la foudre, notamment en transférant le surplus de courant vers la prise terre.
Le parafoudre peut être directement installé au niveau du panneau électrique : il est d'ailleurs fortement recommandé au sein des régions les plus exposées aux orages, notamment dans le sud de la France.
En raison de l'usure des modules, des intempéries ou encore de chocs, l'isolation des composants électriques des panneaux solaires peut être mise à mal. Le risque d'électrocution et de formation d'arcs électriques peut alors survenir.
Pour limiter ces risques, il est conseillé de réaliser la mise à la terre des installations agrivoltaïques. Cela permettra de transférer le courant sous terre pour éviter les électrocutions. Veillez aussi à ce que les organes de coupure d'urgence soient facilement accessibles pour pouvoir intervenir rapidement en cas de problème.
L'installation de panneaux solaires photovoltaïques vous impose de revoir la façon dont vous gérez l'exploitation afin de limiter les risques. À titre d'exemple, il pourra être nécessaire :
Le plus souvent, la maintenance et l'entretien des panneaux solaires photovoltaïques sont à la charge du développeur du projet. Quoi qu'il en soit, plusieurs opérations sont recommandées :
La rentabilité des installations dépend de plusieurs facteurs, tels que l'ensoleillement, la puissance installée, et la proximité du réseau électrique, qui sont déterminants pour maximiser la rentabilité(2).
Selon le modèle économique adopté, l'agrivoltaïsme offre à l'agriculteur la possibilité de réduire sa facture d'électricité grâce à l'autoconsommation, de générer un revenu supplémentaire en revendant l'électricité produite, ou encore de percevoir un loyer s'il loue son terrain à un énergéticien.
Cependant, les agriculteurs doivent considérer les impacts tels que la perte d'aides PAC (Politique agricole commune) ou les exigences d'un bail emphytéotique(3), il s'agit d'un bail immobilier de très longue durée, le plus souvent compris entre 18 et 99 ans .
De plus, certaines études montrent que l'agrivoltaïsme ne profite pas à toutes les cultures : en effet, le rendement de certaines cultures (céréales par exemple) a tendance à diminuer tandis que d’autres (légumineuses ou framboises) ont un meilleur potentiel de rendement grâce à ces conditions ombragées(4). En effet, les panneaux solaires, bien qu'utiles pour protéger les cultures des excès de chaleur et du gel, présentent aussi des désavantages pour le rendement des cultures.
Les panneaux solaires agissent comme des ombrières pour protéger les cultures d'un excès d'ensoleillement et abaissent les températures de 1 à 5°C. Cette baisse de température peut réduire le rendement des céréales comme le blé et l'orge(5). Si des températures trop élevées (plus de 30°C) nuisent à la croissance des grains, trop peu de lumière sous les panneaux peut aussi ralentir leur croissance et prolonger leur cycle, affectant ainsi les rendements.
Les agriculteurs peuvent toucher entre 2 000 et 5 000 euros par hectare en loyer et jusqu'à 5 000 euros par mégawatt-crête (MWc) produit(6) selon la région. L'électricité générée peut couvrir leurs besoins et le surplus peut être revendu. Bien que l'investissement initial soit important, il reste inférieur à celui des installations sur toitures, avec une rentabilité estimée entre 6 et 8 % sur trente ans(7).
En conclusion, l'agrivoltaïsme peut être rentable, mais son succès dépend des spécificités de chaque projet et de l'environnement local.
Malgré ces précautions, le risque de sinistre existe bel et bien en agrivoltaïsme. Raison pour laquelle il est recommandé de souscrire certaines assurances pour panneaux solaires photovoltaïques.
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