Publié le 06/06/2024
On ne le répétera jamais assez : les accidents routiers professionnels sont la première cause de mortalité au travail en France (1). Face à ce risque, les employeurs ont un devoir de prévention auprès de leurs collaborateurs, tant pour respecter leurs obligations légales que pour préserver l'activité de l'entreprise. Découvrez les actions à mettre en œuvre.
Pour l’employeur, la prévention routière revêt à la fois un enjeu légal et économique.
L'évaluation des risques professionnels constitue le point de départ de la démarche de prévention qui incombe à tout employeur dans le cadre de son obligation générale de sécurité. Pour répondre à son obligation de moyens, l'employeur a le devoir d'évaluer le risque routier professionnel à travers le DUERP (Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels).
Le DUERP est un outil indispensable de prévention. Son rôle ? Identifier les risques liés au travail et définir les mesures de prévention appropriées aux risques professionnels.
Il n'existe pas de format type mais des informations obligatoires doivent y figurer .
Un salarié qui a un accident au volant de son véhicule personnel ou de société est tenu responsable de ses actes. Mais la responsabilité civile et/ou pénale du chef d'entreprise peut être mise en cause s'il s'avère que, d'une manière ou d'une autre, il n'a pas mis en place toutes les mesures de prévention nécessaires pour éviter un accident.
L'article L. 411-2 du Code de la sécurité sociale considère qu'il s'agit d'un accident de trajet assimilé à un accident du travail.
La responsabilité pénale et/ou civile de l'employeur n'est pas recherchée si l'accident est uniquement dû au manque d'attention du salarié. Par contre, la responsabilité pénale de l'employeur peut être mise en cause si l'accident du salarié est engendré par de mauvaises conditions de travail (fatigue due à l'absence de pauses, durée de travail prolongée, etc.).
L'article L. 411-1 du Code de la sécurité sociale considère qu'il s'agit d'un accident du travail.
Le salarié conducteur est tenu de respecter le Code de la route. Sa responsabilité civile et pénale peut donc être recherchée. La responsabilité de l'employeur peut également être mise en cause si le véhicule d'entreprise mis à la disposition du salarié était mal entretenu ou mal équipé.
Par exemple, les pneus du véhicule étaient lisses alors que le salarié l'avait signalé à sa direction. Ou encore le véhicule était en surcharge et salarié n'a pas respecté les règles d'amarrage des charges.
L'article L. 4121-1 du Code du travail stipule que « l'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent [...] la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés. »
La responsabilité pénale de l'employeur est recherchée s'il s'avère que toutes les mesures n'ont pas été prises pour mettre à disposition des salariés des véhicules à l'état d'entretien irréprochable. L'employeur doit également prouver qu'il a mis en place pour ses employés des actions de formation pour charger les véhicules.
La responsabilité du chef d'entreprise peut être recherchée si :
- le salarié a bu sur son lieu de travail ;
- l'employeur connaissait les problèmes d'addiction à l'alcool du salarié et a confié un véhicule d'entreprise à ce dernier ;
- l'employeur a organisé/autorisé une fête (pot de départ ou séminaire par exemple) au cours de laquelle de l'alcool était mis à disposition des salariés.
Note : La législation concernant les interdictions en matière d'alcools dans l'entreprise reste floue. L'article R. 4228-20 du Code du travail stipule uniquement : « Aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n'est autorisée sur le lieu de travail. »
À partir des enseignements tirés du DUERP, l'employeur doit mettre en place un plan d'actions de prévention du risque routier en entreprise. Celui-ci peut s’articuler autour de 4 grandes thématiques.
Comme le stipule le Code du travail, l'employeur a l'obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des travailleurs. En cas d’utilisation d’un véhicule personnel dans le cadre de missions professionnelles, l’entreprise doit donc s’assurer que le véhicule du salarié est bien assuré, a minima au titre de la responsabilité civile. Deux solutions sont envisageables :
La première solution n’est toutefois pas optimale : en plus d’être contraignante, elle est perfectible (exemple : le salarié n’est plus assuré depuis la dernière vérification de l’entreprise). C’est pourquoi, bien qu’optionnelle, l’assurance auto mission est bien souvent indispensable.
Complétant les différents contrats de l'entreprise (RC, flotte auto, etc.), l'assurance auto mission offre plusieurs avantages à l'employeur. Elle permet de
Mais l’assurance auto mission est également avantageuse pour les salariés. Elle permet de :
Le contrat Generali Auto Missions vous permet de couvrir vos collaborateurs utilisant leur propre véhicule pour leurs missions professionnelles. Très protecteur, il vous fait profiter d'un ensemble de garanties de base essentielles et le choix entre plusieurs garanties optionnelles.
Sources :
(1) Chiffres sur le risque routier professionnel en 2020 : une année de baisse dans un contexte de crise sanitaire ayant réduit le volume des déplacements - Secrétariat d’État chargé des retraites et de la Santé au travail - 2022
(2) La prévention des risques routiers professionnels - Club Entreprises Sécurité Routière du Rhône - 2020
(3) Les matinées employeurs : Le Coût d’un AT – La Tarification L’information en Prévention - Assurance maladie - 2017
(4) Employeurs engagés - Sécurité Routière – 2022