Publié le 26/09/2024
Les accidents entre gros engins de chantier : un nombre élevé de cas
Sur un chantier, de nombreux accidents du travail peuvent survenir, mais la collision est le plus fréquent. Chaque année, sur les chantiers de travaux publics, entre 10 et 20 accidents graves ou mortels sont causés par une collision entre un engin et un piéton(1). Cela en fait la principale cause d'accidents du travail mortels dans ce secteur, qui est particulièrement exposé au risque de collision.
En effet, sur un chantier, de nombreux engins mobiles peuvent être impliqués dans une collision : pelleteuse, niveleuse, chargeuse, compacteur ou encore tombereau par exemple. Ce risque est d’autant plus prégnant que la collision peut prendre de nombreuses formes :
Le saviez-vous ?
Entre 10 et 20 accidents de travail graves ou mortels sont dus à une collision engin-piéton chaque année dans les travaux publics (1).
La co-activité sur le chantier est souvent l'une des principales causes de collision. Toutefois, d'autres facteurs sont aussi à prendre en compte : une erreur d'inattention des conducteurs circulant à proximité immédiate du chantier, l’entrée non autorisée d’un individu, une visibilité réduite (mauvais temps, travail de nuit, etc.), une sortie de route accidentelle ou encore une erreur des conducteurs des engins (vitesse excessive, fatigue, etc.), par exemple.
En cas d'accident sur un chantier, la responsabilité peut incomber à plusieurs parties(2).
Il est tout d'abord indispensable d'analyser les risques potentiels avant le début des travaux, et ce, à partir de plusieurs facteurs : les déplacements nécessaires, la nature des tâches de conduite, la présence de piétons ou encore les caractéristiques des engins (angles morts, etc.).
Ce travail préalable doit permettre d'établir un plan de circulation, dont l'objectif est multiple :
Dans le cas de travaux routiers, il peut être nécessaire de demander un arrêté de circulation aux autorités, à savoir (3) :
Lorsque les déviations sont impossibles ou parcellaires, la signalisation temporaire est indispensable pour gérer un chantier sous circulation. Son rôle : avertir et guider les usagers (piétons, automobilistes, etc.) afin qu'ils modifient leurs comportements. Cette signalisation doit ainsi permettre aux usagers d’éviter de se mettre en danger, mais aussi de mettre en danger les ouvriers.
Encadrée réglementairement, la signalisation temporaire peut prendre trois formes différentes (4) :
Au-delà de ces actions préventives, les entreprises du BTP peuvent se doter de différentes technologies d’aide à la conduite pour limiter le risque de collisions impliquant les engins mobiles, tels que :
Ces équipements permettent principalement de pallier aux angles morts, constituant l'un des facteurs de risque les plus importants sur les chantiers de construction (3).
La sensibilisation et la formation des acteurs du chantier (conducteurs, ouvriers, etc.) sont également essentiels pour prévenir les risques de collisions engin-engin, engin-piéton et engin-obstacle. Ces actions doivent notamment permettre d'informer sur :
Pour cela, l’OPPBTP (Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics) met notamment à disposition des professionnels de la construction des modules e-learning pour sensibiliser sur les risques et les bonnes pratiques à adopter.
Au-delà des éventuelles conséquences humaines (blessures, décès, traumatisme psychologique, etc.), la collision d’un engin mobile peut avoir des conséquences financières importantes pour votre entreprise : dommages matériels, arrêt du chantier, etc.
À lire aussi : Maintenance et assurance : la prévention du risque bris de machine
Sources :
(1) Stop Collision : le secteur de la construction se mobilise pour supprimer le risque de heurt engin-piéton sur les chantiers - OPPBTP - 2024
(2) Prévention des heurts engin-piéton : Responsabilités des différents acteurs - Stop Collision - 2024
(3) Les risques de collisions sur chantier - Prévention BTP – 2024
(4) Signalisation temporaire - Sur les chantiers - Prévention BTP - 2023