Publié le 24/02/2025
Vous êtes commerçant et souhaitez rester ouvert les dimanches et les jours fériés ? Si certains commerces le peuvent, d’autres n’y sont autorisés que sous certaines conditions. Quelles conditions associées à l’ouverture des commerces pendant ces journées spécifiques ? Quelle règlementation pour vos éventuels salariés ? Explications.
Plusieurs cas de figure : tout dépend de la nature de votre commerce.
Les commerces « de bouche », qui concernent tous les vendeurs de détail alimentaire peuvent servir le dimanche. Il s'agit par exemple des :
Cette autorisation à ouvrir le dimanche est la même pour les hôtels, cafés et restaurants.
Certains commerces non-alimentaires sont également autorisés à ouvrir le dimanche sans conditions.
Il s'agit notamment des commerces suivants :
Pour en connaître la liste exhaustive, référez-vous à cette page.
Si vous employez des salariés au sein de votre commerce, leur contrat de travail doit mentionner l’obligation de travailler les dimanches.
Si vous n’employez aucun salarié, quelle que soit votre activité, vous pouvez ouvrir tous les jours. Il en va de même si vous êtes le seul à travailler ce jour-là : vous êtes gérant d'une boutique et êtes le seul à travailler le dimanche. Vos salariés, si vous en avez, bénéficient alors du repos dominical.
Toutefois, un arrêté préfectoral peut interdire l'ouverture de certains commerces le dimanche, même pour ceux qui n'emploient pas de salariés. Renseignez-vous auprès de la préfecture de votre département.
Que ce soit par leur nature ou leur lieu d'emplacement, on distingue trois grands types de commerces ouverts les dimanches sous certaines conditions.
Les commerces de détail alimentaire situées dans ces zones ne peuvent ouvrir que jusque 13h contrairement aux autres, sans restriction d'horaires.
Dans tous les cas, il vous faut obtenir l’accord écrit de vos salariés.
3. Si votre commerce est situé dans une zone regroupant plusieurs commerces, dont la superficie est supérieure à 20 000 m2 et accueillant plus de 2 millions de clients par an, vous pouvez ouvrir le dimanche. Vous devrez obtenir l’accord écrit de vos salariés.
Attention : d’après le Code du travail, un salarié ne peut pas travailler tous les dimanches, ni plus de 6 jours de suite.
La plupart des commerces non-alimentaires, à l’exception de l'ensemble des cas énoncés plus haut, ne sont pas autorisés à ouvrir le dimanche.
Il existe 3 cas particuliers :
En fonction des éléments justificatifs, le préfet pourra alors vous accorder une autorisation valable toute l’année ou à certaines périodes.
Bon à savoir : dans tous ces cas, le salarié doit être volontaire pour travailler le dimanche et le stipuler par écrit.
Le code du travail français prévoit onze jours fériés par an :
D'autres jours fériés peuvent exister comme dans les départements tels que la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin,
Il est tentant d'ouvrir son commerce un jour férié et c'est totalement possible si la convention collective et les accords de branche le permettent.
À défaut d'accord, l'employeur fixe les jours fériés chômés.
C’est également la convention collective qui décide si la rémunération est majorée lorsqu'un commerce est ouvert un jour férié.
Si la convention collective ne le précise pas, c'est à l'employeur de définir si la rémunération est plus favorable les jours fériés travaillés.
En revanche, le chômage des jours fériés ne peut entraîner aucune perte de salaire pour le salarié totalisant au moins 3 mois d'ancienneté dans l'entreprise.
Le salarié n'est pas obligé de récupérer les heures de travail non effectuées pendant un jour férié non travaillé.
Si le jour férié tombe un jour chômé (un dimanche par exemple), le salarié ne peut prétendre à aucun jour de congé supplémentaire même si certaines dispositions permettent plus d'avantages.
Jour férié par excellence, la fête du Travail est obligatoirement chômée pour tous les commerces sauf les activités essentielles notamment les :
Il s'agit d'« établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail » (article L3133-6 du code du travail). Les salariés appartenant à cette catégorie doivent percevoir une indemnité égale au montant de leur salaire. Leur rémunération est donc doublée ce jour-là.
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Votre employeur peut-il vous obliger à travailler le 1er mai ?
Contrairement aux autres jours fériés, le 1er mai est le seul à devoir être obligatoirement chômé et payé. Néanmoins, des dérogations existent dans certains secteurs d’activité.
Sources