Publié le 11/03/2025
La micro-entreprise, ou le statut d'auto-entrepreneur, est un régime simplifié qui permet de créer une entreprise avec des démarches administratives allégées. Ce statut est particulièrement adapté aux petites entreprises individuelles qui génèrent des revenus modestes, qu’elles soient dans le secteur des services ou dans le commerce. La micro-entreprise permet de bénéficier d’un cadre juridique simplifié, notamment en matière de comptabilité, de déclaration de revenus et de cotisations sociales.
Il n’y a pas de différence entre auto-entrepreneur et micro-entreprise. En effet, les deux termes ont fusionné en 2016. Le statut officiel est donc celui de micro-entreprise, mais le terme auto-entrepreneur reste très courant pour désigner l’individu qui bénéficie de ce statut.
Le choix du statut d'auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) est souvent motivé par la simplicité des démarches administratives et les charges allégées. En voici quelques avantages :
Cependant, il existe des limites. Par exemple, le chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser certains seuils qui, en 2025 sont les suivants :
En France, devenir auto-entrepreneur ne coûte rien. En effet, l’immatriculation d’une micro-entreprise est gratuite, contrairement à d’autres formes juridiques, et l’inscription s’effectue en ligne, via le site officiel de l’Urssaf ou le Guichet Unique.
Toutefois, vous devrez éventuellement prévoir des frais annexes* :
L’ouverture d’une micro-entreprise n’est pas très compliquée. Il suffit de suivre plusieurs étapes pour que l'entreprise soit enregistrée et que vous soyez en règle vis-à-vis des autorités fiscales et sociales. Voici les principales démarches à suivre.
Avant même de commencer les démarches administratives, il est crucial de bien définir votre statut et l’activité que vous souhaitez exercer en tant qu'auto-entrepreneur. En fonction de votre projet, il peut être nécessaire de choisir entre les différentes formes d’entreprises qui existent :
Le statut d'auto-entrepreneur correspond spécifiquement à l’Entreprise Individuelle (EI), et c’est celui qui simplifie le plus les démarches. Si vous ne prévoyez pas de créer une société à part entière ou si vous travaillez seul, c’est souvent le meilleur choix.
Une fois votre statut et votre activité définis, il est temps de passer à l’inscription. L’auto-entrepreneur doit s’inscrire auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent. Pour cela, la démarche se fait directement en ligne en quelques minutes.
Rendez-vous sur le site officiel www.autoentrepreneur.urssaf.fr pour l’inscription de votre micro-entreprise. Vous pouvez également passer par le Guichet Unique. Il s’agit d’une plateforme mise en place par le gouvernement pour centraliser toutes les démarches liées à la création d’une entreprise (immatriculation, déclaration d'activité, enregistrement auprès des différents organismes comme l'Urssaf, le CFE et l'INSEE). Il centralise toutes les démarches administratives. L’inscription sur ce site est gratuite et vous permet d’obtenir votre numéro SIREN (Système d’Identification du Répertoire des Entreprises).
Une fois votre inscription validée, vous obtiendrez votre immatriculation auprès de l’INSEE (et votre numéro SIREN). Ce numéro est essentiel pour toutes les démarches administratives et fiscales liées à votre activité.
En tant qu'auto-entrepreneur, vous serez soumis à certaines obligations légales :
Enfin, notez qu’il n’est pas obligatoire de souscrire une assurance professionnelle, mais que celle-ci peut être fortement recommandée selon votre secteur d’activité. Sachez que Generali propose plusieurs assurances pour les professionnels.
En théorie, un travailleur indépendant n’est pas obligé d’ouvrir un compte bancaire dédié à son activité si son chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 10 000 euros pendant deux années consécutives. Votre compte bancaire personnel suffit. Cependant, il est fortement recommandé de le faire afin de séparer vos finances personnelles de celles de votre activité professionnelle.
En revanche, dès que votre chiffre d'affaires passe la barre des 10 000 euros pendant deux années consécutives, vous avez l’obligation d’ouvrir un compte bancaire professionnel. Ce compte permettra de mieux suivre vos finances, de recevoir vos paiements professionnels et de faciliter la gestion de votre trésorerie.
Comme déjà mentionné, la gestion de la fiscalité de votre micro-entreprise est simplifiée. Vous payez vos cotisations sociales en fonction de votre chiffre d'affaires, avec un taux variable selon la nature de votre activité :
De plus, vous pouvez choisir un versement libératoire de l'impôt sur le revenu, ce qui vous permet de payer vos impôts en même temps que vos cotisations sociales, sans avoir à faire une déclaration de revenus complexe.
Lancer son activité en tant qu'auto-entrepreneur peut sembler intimidant. Heureusement, il existe plusieurs aides et dispositifs d’accompagnement pour vous aider et faciliter le démarrage de votre activité.
Voici les deux aides principales dont vous pouvez bénéficier lorsque vous lancez votre micro-entreprise :
Il existe également d'autres dispositifs pour vous aider à financer votre micro-entreprise tels que :
Renseignez-vous auprès de votre région, de la chambre du commerce et de l’industrie (CCI) ou de la chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de votre département.
Bien sûr, plusieurs dispositifs existent pour soutenir et accompagner les micro-entreprises. Ces organismes proposent des conseils pour bien démarrer son activité, des formations ou encore du mentorat. Les chambres de commerce et d’industrie offrent des formations, tout comme des associations telles que la BGE (Boutique de Gestion pour Entreprendre). Vous pouvez par ailleurs bénéficier d’un accompagnement par des réseaux d’entrepreneurs à l'instar de France Active ou en vous rapprochant de France Travail.
Pour plus d'informations sur le sujet, n'hésitez pas à consulter nos différents dossiers sur le thème de l'auto-entrepreneuriat.
Pour aller plus loin sur le sujet :
En principe, tout salarié est en droit de créer une micro-entreprise. Un cumul est donc possible quel que soit votre type de contrat (CDI, CDD, etc.), votre temps de travail (plein ou partiel) et la nature de votre activité (artisanale, commerciale, etc.). Toutefois, il convient de respecter certaines règles, notamment en matière de concurrence et de fiscalité. Décryptage.
Las de votre train-train professionnel, vous avez décidé de vous lancer dans une nouvelle aventure en tant qu’auto-entrepreneur ? Attention, en fonction de votre activité, une assurance peut être obligatoire. Tour d’horizon de ce que vous devez savoir.
Comme les particuliers, les auto-entrepreneurs qui contractent un emprunt auprès d’une banque doivent souscrire une assurance de prêt. Ainsi, en cas de difficultés, ils sont protégés et peuvent honorer leurs dettes. Explications.