Publié le 30/10/2018
Le licenciement dit « pour motif personnel » repose sur une cause réelle et sérieuse, précise, vérifiable et suffisamment importante pour justifier la rupture du contrat de travail. Il peut s’agir d’une raison disciplinaire (faute d’un salarié) ou non (insuffisance professionnelle, inaptitude physique ou encore refus d’une modification du contrat de travail). Les opinions émises, l’exercice d’un droit (comme s’adresser à l’inspection du travail) et tout autre motif à caractère discriminatoire ne peuvent en aucun cas justifier un licenciement. Concrètement, comment procéder ? quelles sont les étapes à suivre ?
Le motif n’est pas lié à la personne du salarié, mais à des difficultés économiques ou des mutations technologiques entraînant la suppression, la transformation du poste ou une modification du contrat de travail refusée par le salarié. L’employeur étant soumis à un devoir de formation, l’incapacité du salarié face à l’évolution de son emploi n’est pas un motif suffisant pour le licencier.
La loi Travail apprécie les difficultés économiques au regard de la taille de l’entreprise, sur une durée de trois mois pour une TPE (jusqu’à un an pour une société comptant plus de 300 salariés).
Avant toute notification de licenciement, l’employeur a le devoir de rechercher des possibilités de reclassement. Le salarié dispose également d’une priorité de réembauche pendant un an.
La mesure la plus commentée concerne plutôt les licenciements économiques dans les groupes internationaux, dont les difficultés économiques seront désormais appréciées au niveau national.
Les autres nouveautés tendent à réduire le risque d’erreur et à en limiter l’impact. Des modèles de lettres de licenciement seront mis à la disposition des entreprises, l’employeur disposera d’un délai pour préciser ou compléter les motifs de sa décision, et l’indemnité accordée par les Prud’hommes en cas d’irrégularité de procédure ne pourra excéder un mois de salaire.
L’indemnité légale est revalorisée, et passe de 20 % (1/5e) de mois par année de présence à 25 % (soit ¼ de mois). Elle est désormais due dès que le salarié justifie de 8 mois d’ancienneté (contre un an auparavant), mais elle est plafonnée, pour les TPE, à un montant de 2,5 mois de salaire brut dans la fourchette la plus haute (pour 10 ans d’ancienneté).