Publié le 30/10/2018
La durée du stage sera désormais obligatoirement comprise entre un et six mois ; les exceptions autorisées jusqu’à présent disparaîtront d’ici deux ans.
Pour tout stage de deux mois et plus, l’entreprise devra verser une gratification au stagiaire dès le premier mois. Celle-ci passera de 436 €/mois à 523 €/mois (soit 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale).
Pour les petites structures, le quota maximum de stagiaires sera fixé prochainement par décret. Pour les autres entreprises, ce quota ne pourra pas dépasser 10 % des effectifs totaux.
Si l’entreprise dispose d’une cantine ou d’un restaurant, elle devra en autoriser l’accès aux stagiaires. Dans le cas contraire, si le personnel bénéficie de tickets restaurant, l’entreprise devra également en faire bénéficier le stagiaire.
Attention : la participation patronale incluse dans le prix des tickets restaurant ne peut être déduite du montant de la gratification. Par ailleurs, l’employeur devra rembourser une partie des frais de transport des stagiaires dans les mêmes conditions d’indemnisation que pour les autres salariés.
Le temps de présence des stagiaires dans l’entreprise devra être identique à celui des autres collaborateurs. En outre, la nouvelle loi interdit aux employeurs de confier des tâches dangereuses aux stagiaires.
Dans le cadre d’un stage supérieur à deux mois, l’employeur sera tenu de s’assurer que les stagiaires peuvent bénéficier de congés ou d’autorisations d’absence.
Jusqu’ici, les stagiaires ne faisaient pas partie du personnel de l’entreprise. Désormais, l’identité des stagiaires devra être indiquée dans une colonne à part du registre du personnel.
Les sanctions à l’encontre des entreprises ne respectant pas la nouvelle législation ont été alourdies. Les contrôles par l’inspection du travail (Direccte) seront intensifiés. Chaque manquement constaté pourra être sanctionné par une amende d’un montant maximum de 20 000 €.
Si l’entreprise récidive dans un délai d’un an, elle devra payer une amende supplémentaire de 4 000 €.
Consulter la loi n° 2014-788 du 10 juillet 2014