Publié le 12/06/2018
La reprise d’une entreprise par les salariés favorise la pérennité de l’outil de production et des emplois. Une reprise externe est toujours plus périlleuse : d’après une étude d’Oseo2, un ancien salarié d’une PME a deux fois plus de chances de réussite qu’un repreneur extérieur.
Pourquoi une telle différence ? Un salarié a naturellement le savoir-faire pour assurer la poursuite de l’activité, il connaît son marché, son environnement, son organisation, ses clients et partenaires.
En outre, céder son entreprise à un repreneur externe, avec des objectifs différents, est souvent synonyme de restructuration et de licenciements. Si elle peut sembler préférable pour la valorisation du patrimoine, dans les faits, plusieurs solutions de transmission interne existent pour vous garantir une cession à son juste prix et vous permettre de préparer la relève.
Pour financer la reprise de votre entreprise par vos salariés (RES), plusieurs cas sont possibles.
Si le repreneur est un salarié seul, la démarche s’apparente alors à une reprise extérieure. Vous pouvez, si vous le souhaitez, garder une participation au capital.
Si vous décidez de transmettre votre entreprise à plusieurs salariés, cela peut se faire sous forme de reprise du fonds de commerce ou des titres de la société (parts ou actions), ou sous forme de société dont les salariés deviennent des associés.
Aujourd’hui, nombre de transmission d’une entreprise aux salariés se font par le biais de la création d’une Scop3 (Société coopérative de production) : + 15% de Scop ont vu le jour entre 2009 et 2012. Le modèle a prouvé sa performance : le taux de pérennité à 5 ans est de 66%, contre 60 % pour l’ensemble des entreprises.
En tant que coopérative, leur mode de gouvernance est démocratique et les résultats sont affectés en priorité à la pérennité des emplois et du projet d’entreprise. Les bénéfices sont répartis équitablement entre l’entreprise, les salariés et les associés. Les salariés détiennent 50% du capital et 65% des droits de vote.
Les repreneurs de votre entreprise peuvent bénéficier d’aides pour le montage du projet.
Enfin, les repreneurs peuvent également bénéficier d’exonérations temporaires de charges ou de cotisations ainsi que des réductions d'impôt.
Sources :
Baromètre de la transmission de PME en France l’observatoire CNCFA - EPSILON
Etude Oséo / bdpme
service-public.fr