Publié le 03/10/2024
Depuis l'entrée en vigueur de la réforme des retraite 2023, l'âge légal minimum pour partir à la retraite est de 64 ans pour toute personne née après le 1er janvier 1968. Il faut également avoir validé un certain nombre de trimestres tout au long de votre carrière pour percevoir la retraite à taux plein. Le nombre de trimestres nécessaires varie entre 167 et 172 selon votre année de naissance.
Pour toutes les personnes nées avant le 1er janvier 1968, les âges de départ légaux sont les suivants :
Vous êtes né.e : | Âge de votre départ en retraite : |
Avant le 1er septembre 1961 | 62 ans (168 trimestres) |
Entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1961 | 62 ans et 3 mois (169 trimestres) |
En 1962 | 62 ans et 6 mois (169 trimestres) |
En 1963 | 62 ans et 9 mois (170 trimestres) |
En 1964 | 63 ans (171 trimestres) |
En 1965 | 63 ans et 3 mois (172 trimestres) |
En 1966 | 63 ans et 6 mois (172 trimestres) |
En 1967 | 63 ans et 9 mois (172 trimestres) |
Pour être concerné.e par les carrières longues, il faut justifier d'au moins 5 trimestres cotisés avant vos 16, 18, 20 ou 21 ans. Comme pour les retraites "classiques", il faut avoir cotisé le nombre de trimestres requis pour pouvoir bénéficier d'une pension de retraite à taux plein, tous régimes confondus, et selon votre génération.
La carrière longue vous permet de faire une demande de retraite anticipée, et donc de partir avant l'âge légal fixé. Depuis l'entrée en vigueur de la réforme, l'âge de départ anticipé pour bénéficier d'une pension de retraite à taux plein se situe entre 58 ans et 61 ans. Pour plus de détails sur l'âge à partir duquel vous pouvez faire une demande de retraite anticipée, rendez-vous sur le simulateur de calcul de l'Assurance retraite.
Si vous ne remplissez pas toutes les conditions, vous pouvez faire une demande de régularisation. Si vous remplissez toutes les conditions, vous pouvez faire une demande de départ anticipé sur votre espace personnel de l'Assurance retraite.
Les trimestres sont calculés à partir des revenus que vous avez perçus sur une période donnée. Plus votre rémunération est élevée, plus vous validez rapidement vos trimestres. Mais dans tous les cas, vous ne pouvez pas valider plus de 4 trimestres par an.
Pour valider un trimestre, vous devez percevoir dans l'année un salaire soumis à cotisations qui représente 150 fois le montant du SMIC horaire brut. Au 1er janvier 2024, le montant du SMIC horaire brut est de 11,88 euros (au 1er novembre 2024). Pour valider un trimestre en 2024, il faut donc avoir gagné dans l'année au moins 1782 euros (150 x 11,88).
Pour valider 2 trimestres le montant requis est 3 564 euros, pour 3 trimestres il fait 5 346 euros, et pour valider 4 trimestres vous devez percevoir 7 128 euros.
Depuis l'entrée en vigueur de la réforme des retraites, les TUC (Travaux d'Utilité Collective, mis en place de 1984 à 1990) sont comptés dans votre carrière. Ils donnent droit à un trimestre pour chaque période de 50 jours de stage, dans la limite de 4 trimestres maximum. Pour qu'ils soient comptabilisés, vous devez vous-même faire la démarche sur le site de l'Assurance retraite.
La réforme des retraites facilite également l'acquisition de droits pour les stages. Désormais, sont pris en compte pour la validation des trimestres :
Il sera possible de soumettre une demande de paiement de cotisations pour un stage en entreprise effectué pendant les études supérieures jusqu'au 31 décembre de l'année des 30 ans de l'assuré (au lieu de la deuxième année suivant la fin du stage).
Si vous avez reçu, ou recevez des indemnisations chômage, 1 trimestre est validé tous les 50 jours de chômage, dans la limite de 4 trimestres par an. Les périodes de différés d'indemnisation ou de délai d'attente sont également prises en compte.
Les périodes de chômage non indemnisé suivant immédiatement une période de chômage indemnisé sont prises en compte pour le calcul de la durée d'assurance, dans la limite d'un an. Si vous avez au moins 55 ans à la fin de votre indemnisation, cotisé au moins 20 ans à la retraite tous régimes confondus, et n'avez pas de droits dans un nouveau régime obligatoire, ces périodes peuvent être prises en compte jusqu'à 5 ans. Un trimestre est validé tous les 50 jours de chômage, avec un maximum de 4 par année.
La première période de chômage non indemnisé de votre carrière (continue ou discontinue) est prise en compte par l'Assurance retraite, dans le calcul dans la limite d'un an. Comme les cas précédents, 1 trimestre est validé tous les 50 jours de chômage, dans la limite de 4 par an.
Si vous avez eu, ou adopté, un ou plusieurs enfants, ces derniers vous donnent droit à des trimestres supplémentaires d'assurance retraite gratuits, autrement dit sans cotisation en contrepartie. On appelle ces trimestres majoration pour enfant.
Pour chaque enfant né, ou adopté mineur, vous bénéficiez de droits supplémentaires au regard des motifs suivants :
Dans le cas où vous avez pris un congé parental d'éducation, vous avez également droit à une majoration de votre durée d'assurance retraite. Un trimestre est validé à la fin de chaque période de 90 jours. Cette majoration ne peut être cumulée avec la majoration maternité/d'adoption et la majoration éducation.
Le montant de votre pension de retraite est calculé à partir d'une retraite de base, et d'une retraite complémentaire.
Si vous êtes au régime général ou salarié agricole, il faut déterminer le "salaire annuel moyen" (SAM) auquel sera appliqué le taux de 50 %. Pour le connaître, vous devez faire la moyenne de vos salaires annuels pendant les 25 meilleures années de votre carrière, ce qui vous permet d'obtenir votre "taux plein". Le montant de la retraite complémentaire dépend du nombre de points accumulés dans le régime Agirc-Arrco, multiplié par la valeur du point au moment de votre départ en retraite.
Si vous êtes titulaire de la Fonction publique, la pension de base sera calculée à partir du traitement mensuel reçu les 6 derniers mois, en appliquant un pourcentage de 75 % pour une carrière complète, un coefficient de proratisation, un décote ou surcote. Les fonctionnaires titulaires, les magistrats et militaires, bénéficient de la Retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP). Pour la percevoir il faut avoir entre 62 et 64 ans selon l'année de naissance et être admis à la retraite dans son régime principal. Le montant de la pension est obtenu en multipliant le nombre de points par sa valeur à la date de la liquidation (soit 0,05378 centimes d'euros en 2024).
En tant que travailleur indépendant, vous dépendez de la Sécurité sociale des indépendants pour la retraite de base et complémentaire. La retraite de base compte le revenu annuel moyen des 25 meilleures années, un taux, et le rapport du nombre de trimestres validés sur la durée de référence. Pour la retraite complémentaire, le calcul est le même (système de points) que celui du régime général. Pour les professions libérales, la retraite de base se calcule en points et dont la Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) est en charge. Le montant est égal au nombre de points acquis, multiplié par leur valeur. En règle générale, la pension complémentaire se calcule aussi en points.
La pension de base des exploitants agricoles est composée d'une pension de base comprenant une part forfaitaire et une autre proportionnelle aux revenus et une retraite complémentaire calculée en points. Les exploitants bénéficient d'une Retraite complémentaire obligatoire (RCO) fonctionnant par points, dont la valeur en 2024 est de 0,3642 euros.
Pour plus de précisions sur le montant de vos pensions de retraite, vous pouvez faire une estimation sur le site de l'Assurance retraite.
Vous pouvez retrouver toutes les informations concernant votre retraite sur votre espace personnel. En vous créant un compte, ou en vous connectant avec vos identifiants FranceConnect, vous pouvez ouvrir un compte personnel de retraite et ce, quelle que soit votre situation professionnelle (salarié, fonctionnaire, indépendant, chômeur, etc.).
Ce compte vous permet d'accéder à toutes les informations concernant votre carrière, les simulateurs d'âge de départ, le montant de vos pensions. etc. C'est aussi sur cet espace que vous pouvez faire une demande unique de retraite en ligne pour toutes vos activités.
La demande de retraite n'est pas automatique, vous devez en faire vous-même la demande 5 mois avant la date de départ choisie.
Connectez-vous à votre espace personnel sur lassuranceretraite.fr et sélectionnez le service "Demander ma retraite". Vous devez renseigner votre date de départ et compléter les informations pré-remplies. La demande peut être enregistrée et conservée pendant 90 jours.
Il faut ensuite joindre les justificatifs demandés, et valider votre demande. Cette dernière est ensuite examinée et vos droits attribués. Vous recevrez vos notifications qui mentionnent le montant de vos pensions.
Vous devez prévenir votre employeur de votre souhait de départ à la retraite afin de respecter votre préavis de départ.
Pour faire une demande de retraite anticipée (carrière longue) vous devez vous assurer que vous remplissez toutes les conditions (âge, nombre de trimestres cotisés), et que votre relevé de carrière est complet. Si ce n'est pas le cas, vous devez faire une demande de régularisation auprès de la caisse de retraite concernée.
Téléchargez le formulaire unique de demande d'attestation de départ à la retraite anticipée pour les activités suivantes :
La demande doit être déposée à la caisse du régime de votre dernière activité professionnelle, de préférence entre 4 et 6 mois avant la date choisie de départ en retraite.
La retraite de base correspond au régime auquel vous êtes affilié en fonction de votre activité professionnelle (la MSA, la CNAV, la CPCMR, CNARCL, etc.). La retraite retraite de base ne permettant pas de toucher, à taux plein, plus de la moitié des meilleurs revenus de sa carrière, la pension est complétée par une retraite complémentaire. Les caisses de retraites complémentaires sont propres à chaque régime. Les plus connues sont l'Agirc-Arrco et la MSA. Chaque mois, l'employeur prélève une cotisation salariale sur la rémunération et la verse, ainsi que la cotisation patronale à une caisse complémentaire.
Ces deux pensions de retraite sont versées à tous les salariés, puisqu'il s'agit de régimes de retraite obligatoires. En revanche, elles diffèrent sur un certain nombre de points :
En France, les régimes obligatoires de retraite de base ou complémentaire fonctionnent sur le principe de la répartition depuis 1945. C'est-à-dire que les régimes distribuent au cours d'une année, sous forme de pensions de retraite, les cotisations prélevées cette même année auprès des actifs. Ce système est donc basé sur la solidarité entre les actifs et les personnes retraitées.
La retraite par répartition se base sur un double principe :
La retraite par capitalisation complète la retraite par répartition. Dans ce système, les actifs financent eux-mêmes leurs propres retraites. Les cotisations font l'objet de placements financiers ou immobiliers dont le rendement dépend en premier lieu de l'évolution des taux d'intérêt. La retraite par capitalisation peut se faire dans un cadre individuel, ou collectif.
Afin de favoriser la mise en place de produits d'épargne, la loi Pacte de 2019 a simplifié l'épargne retraite en commercialisant de nouveaux produits. D'un côté, les produits individuels tels que le Plan d'épargne retraite (PER) individuel qui succède aux PERP et Madelin. De l'autre, les produits collectifs tels que le Plan d'épargne retraite collectif facultatif en remplacement du Perco, et le PER obligatoire qui succède lui, à l'article 83.
En France, il y a des dizaines de régimes spéciaux pour les travailleurs, en fonction de leur activité professionnelle, qui concernent pas moins de 4,5 millions de pensionnés, et 4,7 millions de cotisants. Ils sont divisés en trois grandes catégories :
Les règles s'appliquant aux régimes spéciaux sont différentes de celles du régime général. L'âge de départ légal à la retraite peut être avancé, et parfois être inférieur à 60 ans. C'est le cas par exemple des agents de police municipale qui peuvent partir à partir de 54 ans.
Autre avantage : le nombre de trimestres nécessaires. Alors que les personnes affiliées au régime général doivent cumuler 172 trimestres, les personnes liées à un régime spécial cotisent moins longtemps. Par exemple, un salarié de la RATP ne cotise qu'entre 161 et 168 trimestres pour bénéficier d'une retraite à taux plein.
Le calcul de la pension de retraite à taux plein est lui aussi plus avantageux. Le montant correspond à 75 % du revenu professionnel de référence pour la majorité des régimes spéciaux. Au régime général, la pension correspond à 50 % du salaire annuel moyen calculé sur la base des revenus des 25 meilleures années de la carrière professionnelle.
Important : la réforme des retraites, entrée en vigueur en septembre 2023, prévoit la suppression de certains régimes spéciaux à compter de 2025 :
Depuis le 1er septembre 2023, les personnes recrutées ne bénéficient plus d'un régime spécial et sont affiliées au régime général. Ces changements sont également appliqués aux salariés de la SNCF depuis 2020.
Il est possible de cumuler emploi et retraite, quel que soit votre régime. En revanche, les règles diffèrent selon que vous ayez cotisé ou non le nombre de trimestres requis pour bénéficier d'une retraite à taux plein. On parle alors de cumul emploi-retraite total, ou partiel.
Le cumul emploi-retraite intégral est possible si vous êtes parti à la retraite à l'âge légal, soit 64 ans dans le cadre de la réforme des retraites, ou bien avoir atteint 67 ans, l'âge du taux plein automatique. De même si vous avez cotisé le nombre de trimestres suffisants, soit 172, pour une retraite à taux plein. En cas de cumul emploi-retraite total, la reprise d’activité professionnelle après la liquidation de la retraite permet d’acquérir de nouveaux droits à retraite, suite à la réforme des retraites de 2023.
Le cumul emploi-retraite partiel s'adresse aux personnes ne remplissant pas les conditions du taux plein. La reprise d'activité est possible, soumise à un plafonnement du revenu total, et ne permet pas d'acquérir de nouveaux droits. La reprise d'une activité professionnelle est possible chez son ancien employeur, après un délai de carence de 6 mois. Les revenus sont plafonnés à 1,6 SMIC annuel sur la base de 1 820 heures par an, soit 2 827 euros bruts en 2024, ou à la moyenne mensuelle des salaires d'activité soumis à CSG perçus au cours des trois derniers mois civils avant la liquidation de la retraite.
Voici les principaux changements liés à l'entrée en vigueur le 1er septembre 2023, de la réforme des retraites.
Le recul progressif de l'âge de départ. Il passera en effet progressivement de 62 à 64 ans, en étant décalé de trois mois chaque année jusqu'en 2030. L'âge de départ à taux plein automatique reste fixé à 67 ans.
La durée de cotisation est augmentée. Pour les personnes nées à partir de 1963, le nombre de trimestre augmente. La génération de 1973 étant la première à devoir cotiser 172 trimestres, soit 43 annuités pour bénéficier d'un taux plein.
Augmentation de la retraite minimale. Le montant de la pension de retraite minimale augmente de 100 euros par mois. Pour une carrière cotisée à taux plein au SMIC, elle passe à 1 200 euros bruts mensuels.
De nouveaux seuils pour les carrières longues. Pour les personnes ayant travaillé avant 21 ans, il est possible de bénéficier du dispositif carrière longue.
Départ à la retraite pour les travailleurs en situation de handicap. Les personnes dont le taux d'incapacité permanente est de 10 % pourront partir à la retraite à 60 ans. Les travailleurs handicapés peuvent partir à la retraite à l'âge de 55 ans. En cas d'inaptitude ou d'invalidité, un départ anticipé est possible à 62 ans.
Fin de certains régimes spéciaux. Les nouveaux salariés de la RATP, de la Banque de France, des industries électriques et gazières, ainsi que les clercs de notaire et les nouveaux membres du Conseil économique et social sont affiliés au régime général.
Pour tout savoir sur les changements liés à la réforme des retraites de 2023, cliquez ici.
Il est possible, sous certaines conditions, de bénéficier d'aides en plus de sa pension de retraite.
L'Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA) est une aide à destination des seniors à faibles revenus. Pour en bénéficier il faut avoir au minimum 65 ans, ou 62 ans en cas d'inaptitude au travail, vivre en France de façon stable et ne pas dépasser un revenu annuel fixé à 12 144,24 euros bruts pour une personne seule. Pour bénéficier de l'ASPA, il faut effectuer une démarche en ligne auprès de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) et de la Cavimac.
La CAF peut verser des aides au logement : l'APL (Aide personnalisée au logement) pour les personnes locataires, sous-locataires, ou accédant à la propriété avec un emprunt immobilier en cours, ou résident dans une structure agréée. Il faut être de nationalité française ou disposer d'un titre de séjour, et avoir des revenus ne dépassant pas un seuil fixé par la CAF.
L’Allocation de logement à caractère familial (ALF) s’adresse aux retraités qui ne peuvent pas bénéficier de l’APL ainsi qu’aux personnes ayant à charge un parent âgé d’au moins 65 ans et ayant des ressources inférieures au plafond de l’ASPA. Et l’Allocation de Logement Social (ALS) est versée à certains retraités locataires, propriétaires ou hébergés en maison de retraite qui ne peuvent bénéficier ni de l’APL ni de l’ALF.
Il est tout à fait possible de percevoir sa pension de retraite en vivant à l'étranger. Pour cela, il faut communiquer par courrier recommandé avec AR, les nouvelles coordonnées de votre lieu de résidence à l'étranger auprès des différentes caisses de retraites dont vous dépendez.
La deuxième démarche pour percevoir sa pension de retraite à l'étranger est de justifier son existence. Ainsi, chaque année, il est demandé d'envoyer un certificat de vie rempli par une autorité compétente dans votre lieu de résidence (mairie, consulat, ambassade, etc.). Le certificat de vie est ensuite transmis, par voie postale ou par voie dématérialisée, au centre de traitement retraite à l’étranger basé à Tours.
La pension de réversion correspond à la pension de retraite de votre conjoint que vous pouvez toucher après son décès. Il s'agit d'un pourcentage de la pension de retraite que le défunt percevait ou aurait perçu s'il avait été à la retraite. Il s'élève à 54 % pour les régimes de base du privé, 60 % pour la plupart des régimes complémentaires du privé, et 50 % pour les régimes des fonctionnaires.
La condition sine qua non pour bénéficier de la pension de réversion est d'avoir été marié au défunt. Le pacs ou le concubinage ne donnent pas droit à la pension, même si vous avez eu des enfants avec le défunt. En ayant divorcé, vous pouvez toucher la pension de réversion de l'assuré décédé.
La pension de réversion n'est pas automatique. Il faut en faire la demande auprès des caisses d'assurance de l'assuré. Vous pouvez effectuer toutes les démarches en ligne sur le site info-retraite.fr qui centralise l'ensemble des procédures.
Le rachat de trimestre permet d'atteindre la durée d'assurance requise pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Plusieurs raisons à cette situation : vous avez fait une pause dans votre activité professionnelle, cessé de travailler pour vous occuper de vos enfants, etc.
Il est possible de racheter trois types de trimestres :
Le prix de rachat des trimestres dépend de votre âge, de vos revenus, et de votre régime de retraite, et est généralement très élevé. Plus on avance dans l'âge, plus le prix est élevé : entre 3 000 et 6 000 euros après 60 ans. Vous pouvez toutefois étaler le paiement de vos trimestres, sur 1 ou 3 ans (pour 8 trimestres), et sur 3 ou 5 ans (pour 9 à 12 trimestres). La totalité de la somme doit être versée avant votre départ en retraite.
Racheter ses trimestres peut être très avantageux, surtout si votre pension complémentaire est élevée. Cela permet d'obtenir une retraite à taux plein, augmentant ainsi votre pension complémentaire et annulant toute décote. Le coût du rachat est déductible de vos revenus imposables, ce qui peut représenter un gain annuel significatif, jusqu'à 4 000 euros pour un cadre supérieur.
Pour connaître le coût du rachat, vous pouvez faire la démarche en ligne sur le simulateur de l'Assurance retraite. Si vous souhaitez formuler une demande de rachat à la fin de la simulation, téléchargez le formulaire de demande et adressez-le à l'adresse qui vous est indiquée.
Le montant de la retraite dépend de plusieurs facteurs, comme la durée de cotisation, votre régime de retraite, votre âge de départ, etc.
Pour l'exemple d'une personne gagnant un salaire net de 2 000 euros par mois, cela équivaut à environ 2 564 euros bruts mensuels, soit 30 768 euros bruts annuel. Si vous partez à la retraite à taux plein, en ayant cotisé suffisamment de trimestres vous devriez percevoir 50 % de 30 768 euros multiplié 172/172 (nombre de trimestres cotisés) = 15 384 euros bruts annuels, soit environ 1 282 euros bruts par mois.
Sans compter la pension de retraite complémentaire, vous pourriez toucher 1 282 euros bruts par mois avec un salaire de 2 000 euros nets mensuels.