Publié le 05/08/2024
En quoi consiste le principe d’abondement ?
À partir du 1er janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés auront l'obligation de mettre en place un dispositif de partage de la valeur (participation, intéressement, prime partage de la valeur (PPV) ou abondement), à condition qu'elles soient rentables. C'est le cas si votre bénéfice net fiscal est au moins égal à 1 % de votre chiffre d'affaires pendant trois exercices consécutifs.
Bon à savoir : ces mesures sont instaurées à titre expérimental pour une durée de 5 ans.
Parmi ces dispositifs : l’abondement. Il s’agit d’une prime « sur versement » affectée aux plans d’épargne salariale. En effet, l’entreprise peut décider de compléter les versements des salariés par une contribution additionnelle à leur effort d’épargne.
Par exemple, si l’abondement est de 50 %, cela veut dire que si un collaborateur épargne 1 000 €, l’entreprise verse immédiatement 500 €. Placés par exemple avec un rendement annuel net de 2,5 %, les 1 500 € donneront 1 700 € au bout de 5 ans. Rapporté au 1 000 € initialement épargné, le rendement effectif est supérieur à 10 % annuel net.
L’abondement est corollé aux versements effectués par les bénéficiaires et issus de :
- de la participation ;
- de l’intéressement ;
- des versements volontaires des bénéficiaires du plan sur leur épargne personnelle ;
- des droits versés dans un Compte épargne temps (CET).
Quels intérêts pour l’employeur et le salarié ?
L’abondement vise à encourager les versements du collaborateur sur son plan d'épargne salariale dans un cadre fiscal et social avantageux pour toutes les parties.
La totalité de l’enveloppe dédiée à l’abondement est déductible du bénéfice imposable de l’entreprise. Les salariés, quant à eux, bénéficient également de l’exonération de charges sociales, hors CSG-CRDS, rendant ainsi l’abondement beaucoup plus intéressant qu’une prime classique.
Qu’est-ce que l’augmentation du plafond d’abondement unilatéral ?
L’employeur peut verser des sommes sur un PEE ou sur un PER collectif sans que celui-ci ne soit déclenché par un versement préalable du salarié. C’est ce qu’on appelle l’abondement unilatéral : ces versements volontaires de l'entreprise sont cependant exclusivement destinés à l'achat d'actions ou de certificats d'investissements émis par l'entreprise ou par une entreprise du même groupe.
Quelles évolutions en juillet 2024 ?
Grâce au second décret d'application de la loi partage de la valeur, le plafond global des abondements de l’employeur sur le PEE vient de passer de 8 % (3 709,44 €) à 16 % (6 676,99 €) du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS). La limite de l'abondement dans le PERECO reste à 16 % du (PASS), soit 7 418,88 € en 2024.
À noter : l’abondement de l’entreprise ne peut pas dépasser le triple des versements (300 %) réalisés par les bénéficiaires.