Publié le 15/10/2019
Travailler pendant les vacances scolaires, c'est l’occasion pour les jeunes de découvrir une activité, un métier en effectuant des missions variées auprès d’artisans, commerçants et TPE de tous secteurs. En revanche, des règles spécifiques visent à les protéger, en matière d’embauche et de conditions de travail.
Si l’embauche d’un jeune de 14 ans est possible, elle est soumise à conditions :
Les entreprises de spectacle, cinéma, radio, télévision, enregistrement sonore et mannequinat sont autorisées à embaucher des jeunes à partir de 14 ans.
ll est possible de proposer un contrat d’apprentissage ou une formation en alternance. Il est possible de leur demander de réaliser des travaux occasionnels (et de courte durée), dans une entreprise familiale, sans risque pour la sécurité ni la santé du jeune employé.
Le mineur n’est plus soumis à l’obligation de scolarité et peut être légalement recruté, dans un cadre juridique allégé par rapport à celui du jeune de 14 ans.
Quel que soit son âge et son contrat de travail (CDD, CDI, contrat temporaire), il faut :
S’agissant souvent de son premier emploi, la DPAE permettra au jeune d’être immatriculé auprès de la Sécurité Sociale. Il est également tenu de suivre une formation aux consignes de sécurité.
Il faut veiller à ce que ses missions soient adaptées à son âge, et surtout qu’elles ne figurent pas parmi les travaux interdits ou réglementés, pouvant porter atteinte à sa sécurité.
Précisément :
De manière générale, notez que toute tâche confiée ne doit pas présenter de risque pour sa santé. Cependant, il est possible de demander certaines dérogations pour les besoins de la formation si l’inspection du travail y est favorable (article D.4153-41 et suivants).
La durée maximale quotidienne de travail pour un mineur est fixée à 8 heures (7 h pour les moins de 16 ans) et la durée hebdomadaire maximale à 35 heures. Le Code du travail permet certains assouplissements pour les salariés de plus de 16 ans qui pourront accomplir jusqu’à 5 heures de travail supplémentaire, à la condition d’avoir l’accord de l’inspecteur du travail et l’avis conforme du médecin du travail.
Les périodes de repos sont également strictes :
Il est interdit d’employer un jeune de moins de 16 ans au sein d’un débit de boisson ou d’étalages extérieurs de commerces de détail. Une activité dans un commerce de détail est cependant autorisée de 16 à 18 ans, mais sous certaines conditions :
C’est souvent avant l’aube que le pain doit être pétri et certains espaces verts entretenus ! Pour cette raison, certaines entreprises obtiennent des dérogations spéciales. Si l’organisation du travail le justifie et pour les contrats conclus depuis le 1er janvier 2019, un jeune de moins de 18 ans peut alors dépasser la durée hebdomadaire maximale (dans la limite de 2h/jour), sans même l’autorisation de l’Inspection du travail. Ces dispositions exceptionnelles sont réservées aux :
Avec l’autorisation de l’Inspection du travail, il est possible de faire travailler un mineur entre 22h et 6h dans les secteurs suivants :
Dans ces secteurs où de nombreux jeunes aiment décrocher un job d’été, le travail de nuit est autorisé sur dérogation uniquement de 22h à 23h30.
Pour que les jeunes apprentis participent au cycle complet de fabrication en boulangerie-pâtisserie, ils peuvent débuter avant 6h et au plus tôt à partir de 4h.
Pour les moins de 16 ans, cette dérogation au travail nocturne se limite aux entreprises du spectacle, cinéma radio, télévision ou enregistrement sonore.
À noter : il également possible pour les mineurs de travailler entre 22h et 6h dans le secteur des courses hippiques.
Si des travailleurs adultes ne sont pas disponibles pour des travaux passagers destinés à prévenir des accidents imminents ou à réparer les conséquences des accidents survenus, le salarié mineur pourra travailler de nuit. Il faut alors lui accorder une période de repos compensateur équivalente à la durée de son intervention dans un délai de 3 semaines.
Au terme de son contrat, le jeune percevra le paiement de ses heures ainsi que l’indemnité de congés payés acquis et non pris. Les mineurs bénéficient d’un salaire minimum selon leur âge : le SMIC abattu de 20 % avant 17 ans, et abattu de 10 % pour les jeunes âgés de 17 à 18 ans. Cependant certaines conventions collectives prévoient que le jeune soit rémunéré au minimum au SMIC sans abattement ou au minimum conventionnel. Attention, ces minorations ne seront pas applicables si le mineur justifie de 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité concernée. Bon à savoir : l’indemnité de contrat ne sera pas due si le CDD a été conclu avec le jeune durant sa période de vacances scolaires (art. 1243-10). Et si le salaire doit en principe être versé au représentant légal, en l’absence d’opposition formelle de sa part, il y a une tolérance pour que vous le versiez directement au mineur. Un accord écrit est fortement recommandé pour pallier à tout problème.
1 à demander 15 jours avant la date effective d’embauche.
Sources :
legifrance.gouv.fr
travail-emploi.gouv.fr