Publié le 30/10/2018
La 4e édition du baromètre national de perception de l’égalité des chances, réalisé par TNS Sofres, révèle que si les salariés ont globalement confiance en leur entreprise, plus de la moitié redoute d’être un jour victime de discrimination.
70 % des salariés déclarent avoir confiance en leur avenir dans leur entreprise, pourtant la crainte de faire un jour l’objet de discrimination au travail grandit d’année en année. En 2015, elle concerne 56 % des salariés interrogés (contre 51 % seulement il y a un an) et autant d’hommes que de femmes ;" en 2014, seuls 40 % des hommes déclaraient s’en préoccuper.
37 % des personnes interrogées estiment, pour une raison ou une autre, appartenir à une minorité.
Si le genre, l’orientation sexuelle, la couleur de peau ou encore le manque de diplômes ne semblent, selon les sondés, plus vraiment constituer un frein à l’embauche, il n’en va pas de même pour l’aspect physique et l’état de santé :
Une proportion équivalente (50 %) affirme que le port d’un signe distinctif d’une religion est susceptible de nuire sur le plan professionnel. 43 % le voient comme un vrai frein à l’embauche, soit huit points de plus qu’il y a un an, et 50 % comme un élément de nature à interdire la prise de responsabilités.
L’apparence, le look, reste un vecteur important pour faire carrière, en lien avec la clientèle (75 %) ou pas (41 %).
Les actions menées par les entreprises sur les questions d’égalité des chances sont de mieux en mieux perçues par des salariés devenus plus vigilants que par le passé (72 % en ont eu connaissance, contre seulement 62 % en 2014). Elles sont à 75 % jugées efficaces.
90 % des personnes interrogées déclarent qu’il s’agit d’un axe important, et les inégalités liées au genre ou à l’âge apparaissent comme devant être traitées en priorité.
Une piste à creuser pour les entreprises de toutes tailles, car ce baromètre met clairement en lumière le lien entre confiance en l’employeur et attitude affichée en faveur de la diversité et de l’égalité des chances.