Publié le 30/10/2018
Instaurée par la loi Consommation de 2014, Bloctel, la nouvelle liste d’opposition au démarchage téléphonique, a été mise en service le 1er juin 2016. Elle remplace le système Pacitel, fermé en début d’année. Mais alors que Pacitel, dont la consultation était facultative, avait seulement vocation à inciter à une utilisation respectueuse de la prospection téléphonique, Bloctel se veut plus contraignante.
Le service Bloctel est réservé aux personnes qualifiées de « consommateurs ». La prospection B to B, d’entreprise à entreprise, n’est pas concernée.
Le démarchage reste par ailleurs autorisé auprès de tout type de cible :
Dans les autres cas, toute personne physique ou morale désirant mener une campagne de prospection téléphonique, directement ou par l’intermédiaire d’un tiers, a désormais l’obligation de s’assurer au préalable que ses fichiers ne contiennent pas de numéros recensés sur Bloctel.
La première étape consiste à ouvrir un compte sur le site, dans la partie réservée aux professionnels et à y déposer les fichiers de prospects susceptibles d’être exploités. Ceux-ci sont ensuite contrôlés et expurgés par Opposetel, l’unique entreprise habilitée par le Gouvernement. Si la campagne de prospection dure plus de 30 jours, cette procédure est à renouveler chaque mois.
En cas de vérifications multiples sur le site, les professionnels doivent s’acquitter d’une redevance fixée par arrêté. Celle-ci se décompose ainsi :
Pour les utilisateurs occasionnels, un abonnement annuel sans frais d’inscription est proposé au tarif de 150 € HT, incluant la vérification de deux fichiers de 3 000 lignes maximum chacun.
Si le démarchage persiste, le consommateur est invité à signaler les numéros émetteurs via le formulaire de réclamation disponible sur Bloctel. Date et heure de l’appel, objet de l’appel ou encore secteur d’activité du démarcheur : tous les détails peuvent y être recensés. Cette plainte est ensuite transmise à la DGCCRF.
Les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre 75 000 €.