Publié le 30/10/2018
Si des actions spectaculaires, comme le détournement des données clients d’un géant de la téléphonie ou l’intrusion dans les systèmes de sécurité de groupes industriels connaissent un certain retentissement, elles ne représentent toutefois que la partie émergée d’un gigantesque iceberg. Estimé à 400 milliards de dollars au plan mondial, le coût de la cybercriminalité pourrait être multiplié par cinq dans les prochaines années, porté par l’accélération de la numérisation des échanges.
Piratage de boîte mails et de numéro de carte bancaire, tentatives d’escroquerie variées… 60 % des particuliers sont conscients d’être de plus en plus exposés à des risques liés à l’essor des réseaux sociaux et du e-commerce. En revanche, seuls 17 % des chefs d’entreprise, toutes tailles et tous secteurs confondus, se sentent concernés par la cybercriminalité. Dans le bâtiment et le commerce, ces chiffres chutent même respectivement à 5 % et 8 %.
À l’inverse, 33 % des industriels et 21 % des entreprises de services, cibles de choix des cyberdélinquants, se déclarent préoccupés par des attaques potentielles. Globalement, la prise de conscience suit la courbe du chiffre d’affaires : 14 % en moyenne pour les entreprises réalisant moins de 200 000 € annuels, le double pour celles dépassant le million d’euros.
De l’usurpation d’identité au dénigrement, du vol de données au détournement de fonds, les risques de cyberattaques sont multiples et 62 % des entrepreneurs sont convaincus que ces problématiques sont appelées à s’accroître significativement dans les deux prochaines années. Des assurances spécifiques permettent désormais de les garantir, mais celles-ci restent encore méconnues. Seuls 6 % des particuliers et moins de 5 % des entreprises y recourent.
Un tiers des dirigeants d’entreprise seulement déclare s’être déjà vu proposer ce type de contrat et 39 % avouent n’avoir pas envisagé que cela puisse exister. Pourtant, 64 % des particuliers et 52 % des entrepreneurs se disent prêts à souscrire à une offre répondant à leurs besoins.
Pour les dirigeants d’entreprise interrogés, une protection apparaît comme indispensable dans quatre domaines :