Publié le 04/03/2019
On estime que près de 60 000 entreprises font l'objet d'un rachat chaque année. Ce sont souvent des TPE, qui composent 94 % des entreprises françaises. Nombreuses sont donc les opportunités de rachat d’un petit commerce. Parallèlement, 590 000 entreprises ont été créées en France en 2017, selon l’INSEE. Le choix de partir de zéro est donc un chemin également souvent emprunté par les Français. Si ces deux options s’offrent à vous, chacune présente des avantages et inconvénients spécifiques. Explications.
Le rachat d’un commerce est une opportunité dont l'intérêt se mesure à la valeur et au coût de son fonds de commerce. Outre la clientèle et la zone de chalandise, ce fonds de commerce comprend aussi le personnel éventuel, les biens matériels (installations, outillage) et immatériels (droit au bail, contrats, brevets) du commerce. Plus cet ensemble est opérationnel et valorisé, plus la perspective de reprise est attrayante. En revanche, le prix est proportionnel au savoir-faire et aux acquis existants : un rachat de commerce est en général plus onéreux qu'une création.
L'estimation du fonds et du budget à injecter est donc fondamentale avant de formuler une offre : l'aide d'un expert-comptable ou d'un analyste financier pourra vous être utile.
Une fois le montage de l'opération acté et les modalités du paiement fixées, vous êtes soumis à plusieurs obligations administratives et légales :
Créer un commerce permet de choisir librement son implantation, son organisation, l'identité que l'on souhaite lui donner et, surtout, la somme que l'on désire investir au départ.
La principale question concernant la création de commerce est liée au temps qui sera nécessaire pour être totalement opérationnel, toucher la clientèle visée et se rémunérer. Il faut donc pour le créateur à la fois avoir fait une étude de marché et disposer des ressources financières permettant de se maintenir à flot pendant la période de décollage du commerce.
Une bonne étude de marché, un business plan solide (avec une estimation précise des aménagements à effectuer, équipements à acquérir et bail commercial) et une première expérience de l'activité sont en général indispensables à tout créateur.
Le parcours de création est ensuite classique : choix d'un statut juridique, constitution du capital – qui, avec certains statuts, peut se faire sans apport –, immatriculation.
Le choix est souvent conditionné par le budget dont dispose le créateur. La nature de l'activité apparaît un autre critère important : la reprise semble une solution à privilégier pour les métiers de bouche comme la boucherie ou la restauration par exemple.
Une dernière question se doit d'être posée, celle du potentiel de revente et de plus-value du commerce à terme. Il reste difficile à évaluer a priori, mais l'emplacement et la nature du lieu sont toujours deux indicateurs à prendre en compte en amont d'un achat ou d'une revente.
1 Selon le rapport “Favorisez la transmission d’entreprise en France”, economie.gouv.fr