Publié le 25/03/2024
Le Plan local d’urbanisme (PLU) ou, dans certains cas, le Plan d’occupation des sols (POS), en vertu de l’article L.123-1 du Code de l’urbanisme, délimite les différentes zones de la commune qu’il concerne.
Ces zones peuvent être urbaines ; à urbaniser ; naturelles et forestières ; ou encore agricoles. Et parmi ces dernières, seules les terres agricoles de la commune à protéger en raison du potentiel agronomique ; biologique ou économique, peuvent être qualifiées de zones agricoles.
En principe, les constructions et aménagements sont interdits dans ces zones agricoles. Cependant, des exceptions peuvent exister. Pour les connaître, consultez en mairie le document local d'urbanisme. Il précisera la nature, la taille et la localisation des constructions et aménagements autorisés. Cela vous évitera ainsi de vous lancer dans des projets irréalisables.
En parallèle, il est également nécessaire de déposer une autorisation d’urbanisme auprès de la mairie. Celle-ci a pour objectif de permettre à la commune de vérifier la conformité des travaux par rapport aux règles d’urbanisme. Enfin, vous devez déposer une demande de permis de construire.
Le PLU peut donc autoriser plusieurs projets. En voici quelques exemples.
Si le document local d’urbanisme ne vous autorise pas à construire sur votre terrain agricole, l’autre solution est de demander son déclassement. Pour cela, vous devez vous rapprocher de votre commune en charge de la gestion du changement de zonage.
Plusieurs arguments peuvent plaider en votre faveur :
Afin de mettre toutes les chances de votre côté, groupez votre demande avec celles d’autres propriétaires qui souhaitent eux aussi faire évoluer leur terrain agricole en terrain constructible. Une demande de modification de zonage doit en effet relever de l’intérêt général pour être admissible.
Votre réclamation pour rendre le terrain constructible ne doit également pas nuire aux projets de développement communal et ne doit comporter aucun risque ou nuisance majeurs pour l’environnement.
Si le maire juge votre demande recevable, il devra également de son côté obtenir un avis conforme auprès de la Commission départementale de la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers (CDPENAF).
En cas de refus de la mairie, un recours en justice est envisageable.
En tant qu’agriculteur, il vous est plus facile d’obtenir une dérogation qui vous autorise à construire sur un terrain agricole.
Il suffit pour cela de prouver l’existence de l’exploitation agricole, de justifier l’exercice d’une activité forestière, pastorale ou agricole et son caractère professionnel, et de démontrer que la future construction :
Vous devez consulter au préalable le document local d'urbanisme pour obtenir des précisions sur la réglementation à respecter, mais aussi déposer en mairie une autorisation d'urbanisme et vous procurer un certificat d’urbanisme. S’il est positif, ce document démontre que le terrain est constructible pour l'opération projetée et garantit la stabilité de l'ensemble des renseignements qu'il fournit. Et ce, pendant 18 mois à compter de sa délivrance.
Le certificat d’urbanisme est un document d’information, et non une autorisation.
Autre demande à ne pas négliger. L’obtention d’un avis favorable de la part de la CDPENAF permet également de faciliter la procédure et les démarches auprès de la mairie. Cet organisme va par ailleurs préciser le secteur précis où la construction pourra avoir lieu.
Lors du dépôt de la demande de permis de construire, privilégiez, si cela est possible, un emplacement pour votre maison située à moins de 100 mètres de bâtiments existants. Vous aurez ainsi plus de chance d’obtenir gain de cause.