Publié le 30/10/2018
Don, prêt, échange, location et bien sûr vente : la consommation collaborative permet à des particuliers de partager, avec ou sans contrepartie monétaire, des biens ou des services sans passer par des professionnels.
La mise en relation se fait le plus souvent via des plateformes internet, généralistes ou spécialisées.
Héritière du bon vieux « système D », naguère pratiquée seulement entre amis et voisins, l’économie de partage pourrait, à l’horizon 2025, représenter un marché majeur, approchant à l’échelon mondial les 300 Mds€. Cette croissance attendue de plus de 35 % par an donne des ailes aux 9 000 start-ups spécialisées. De l’habillement au logement, du transport à l’électroménager, de la musique à l’enseignement, dans tous les domaines, de nouveaux acteurs émergent.
La France constitue un terrain plus que favorable à l’économie collaborative :
Si les pionniers des années 1990, à l’origine des SEL (Système d’échange local), souhaitaient redonner un sens à la consommation et au concept de lien social, les pratiques collaboratives ne sont plus vécues aujourd’hui comme un rejet du système. Les premières motivations sont désormais le désir d’optimiser son pouvoir d’achat et d’obtenir, à sa demande, une réponse « sur mesure ».
Si les loisirs, le stockage de biens ou le financement restent encore marginaux par rapport aux circuits classiques, les premiers secteurs touchés par l’économie collaborative sont :
Dans la majorité des cas, l’échange prend la forme d’une transaction.
Portée par les réseaux sociaux, la démarche collaborative se développe aussi dans les circuits commerciaux traditionnels. 60 % des consommateurs se sont déjà appuyés sur les commentaires d’autres utilisateurs pour affiner leur choix, 36 % ont déjà posté un avis sur un site internet et 36 % ont participé au moins une fois à un achat groupé.
Levées de fonds spectaculaires, développement fulgurant, émergence de nouvelles pratiques professionnelles : le risque d’assister à la déstabilisation des marchés conventionnels est élevé. Les pouvoirs publics s’intéressent donc de près à ce phénomène appelé à durer. Charge à eux de concevoir des dispositifs efficaces pour encadrer l’économie collaborative en préservant au mieux les intérêts de tous.
Consulter les résultats de l’étude (pdf; 10,5 Mo)