Publié le 31/10/2024
En tant que travailleur non salarié (TNS), les modalités de calcul de votre retraite diffèrent selon votre statut et la nature de votre activité (artisan, commerçant, libéral, etc.).
C’est pourquoi, il est important d’évaluer vos futurs droits et vos besoins, notamment pour adopter une stratégie adaptée.
Quelle est la retraite d'un TNS ?
En France, la pension moyenne est de 1 530 € brut/mois mais seulement 1 150 € pour les indépendants (1). Des chiffres qui cachent de plus de fortes disparités selon les régimes, le sexe et les carrières.
Pour évaluer vos droits, le plus simple est de vous créer un compte sur Info Retraite. Mettant à disposition toutes les informations relatives à vos cotisations, ce portail officiel vous permet notamment de :
Dans l'idéal, vous pouvez préparer votre retraite de TNS dès l'âge de 40 ans, voire plus tôt, pour avoir le temps de vous constituer un capital suffisant. Un réflexe d’autant plus important que la pension des travailleurs non salariés est parfois faible.
L'accès à la propriété peut être un réflexe à adopter pour préparer sa retraite de travailleur indépendant, car la pierre reste une valeur refuge et se montre moins soumise aux fluctuations des marchés. Ce n’est d’ailleurs pas sans raison si, selon la dernière étude de l’Insee, 57,2 % des Français sont propriétaires de leur résidence principale (2).
L'achat de votre résidence principale vous permet de sécuriser votre budget une fois à la retraite, tout particulièrement en tant que TNS, en vous évitant d’avoir à assumer un loyer.
Un produit s’avère pertinent pour préparer votre retraite de TNS : le Plan d’épargne retraite individuel (PER individuel). Ce produit d’épargne vous permet de vous constituer un capital retraite à votre rythme, sans obligation de versement. Succédant aux contrats retraite Madelin, qui ne sont plus commercialisés, le PER vous permet de placer votre épargne sur différents supports d'investissement. Vous ne pouvez toutefois récupérer les fonds qu'à la retraite, sauf dans les cas de déblocage anticipé limitativement prévus par l’article L.224-4 du code monétaire et financier (achat de votre résidence principale par exemple).
En outre, les sommes versées au contrat peuvent être déduites de votre bénéfice imposable, réduisant ainsi le montant de votre imposition. En tant que travailleur indépendant, vous pouvez déduire au maximum :
Exemple : vous versez 1 000 € sur votre PER alors que votre taux marginal d’imposition est de 30 %. Vous réalisez ainsi une économie d’impôt de 300 € (30 % de 1 000 €) et réduisez à 700 € votre effort d'épargne. A condition de n'avoir pas déjà atteint votre plafond de défiscalisation.
Vous pouvez aussi diversifier votre patrimoine afin de limiter les risques. Pourquoi ? Tout simplement car l'évolution des marchés n'est pas la même sur tous les supports d'investissement (financiers, immobiliers, etc.).
L’investissement sur les supports en unités de compte présente un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l’évolution des marchés financiers.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. L’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur qu’il ne garantit pas.
En tant que travailleur indépendant, vous pouvez puiser au choix parmi les solutions qui s’offrent à vous pour disposer d'un patrimoine diversifié à la retraite :
Par précaution, il est également conseillé de sécuriser vos avoirs à l'approche de la retraite. Pour cela, vous pouvez réaliser des placements moins risqués, notamment en transférant progressivement l’épargne de votre éventuelle assurance vie vers un fonds euros. Envisagez enfin la souscription d'une assurance dépendance : en cas d'invalidité par exemple, ce contrat peut prendre en charge une partie du coût de votre perte d'autonomie (indemnités, prise en charge d'une aide à domicile, etc.).
* PASS : Plafond Annuel de la Sécurité Sociale
Sources :
(1) COR (Conseil d’Orientation des Retraites)
(2) Insee - Chiffres 2023
Les artisans et commerçants cotisent à la SSI (Sécurité Sociale des Indépendants) pour leurs retraites de base et complémentaire. A quels taux et pour quels montants ? Explications.
La retraite des artisans est souvent une source d’interrogations pour les principaux concernés. Organisme en charge de la retraite, montant des cotisations ou encore calcul de la pension de retraite : autant de sujets qu’il convient pourtant de maîtriser pour préparer au mieux la fin de sa carrière professionnelle. Suivez le guide pour tout savoir sur le sujet !
Artisans, commerçants ou professions libérales : les travailleurs non salariés payent des cotisations obligatoires auprès de la SSI ou de la CNAVPL pour une couverture prévoyance de base. Celle-ci peut se montrer insuffisante. Décryptage.
En tant que Travailleur non Salarié (TNS), vos versements volontaires sur un contrat retraite (PER, Madelin, etc.) peuvent être déduits de votre revenu imposable. Toutefois, cette déduction s'avère limitée à un certain plafond d’épargne retraite. Découvrez son montant pour 2024.
La Sécurité sociale des indépendants (SSI) gère la retraite complémentaire obligatoire des artisans, commerçants et industriels. Ce régime, appelé Régime Complémentaire des Indépendants (RCI), fonctionne par points.
Les cotisations versées permettent d'acquérir des points, convertis en pension au moment du départ à la retraite. Le montant dépend du nombre de points accumulés et de leur valeur au moment de la liquidation.
Pour les professions libérales, la situation diffère. Elles relèvent de caisses spécifiques regroupées au sein de la CNAVPL, chacune ayant ses propres règles de fonctionnement et de calcul des droits à la retraite complémentaire.