Publié le 05/04/2022
Appelées aussi charges de structure, les charges fixes correspondent aux charges qui restent stables quel que soit le niveau de vente ou de production de l’entreprise. Elles sont ainsi dues même si l’entreprise ne réalise aucun chiffre d’affaires. Il s’agit par exemple des loyers, des assurances, des abonnements, des salaires…
Les charges variables, ou charges opérationnelles, sont celles qui en revanche varient, que ce soit en fonction du chiffre d’affaires ou de la production. Plus l’entreprise a une activité qui progresse, plus les charges sont lourdes et inversement. C’est le cas par exemple des coûts de matières premières, des frais d’emballage, des frais de transport des marchandises, de la consommation d’énergie…
Attention certaines charges sont dites mixtes ou semi variables parce qu’elles sont en même temps fixes et variables. C’est le cas par exemple du salaire d’un commercial basé à la fois sur une partie fixe et sur des commissions variant selon le chiffre d’affaires qu’il réalise. Certaines charges peuvent aussi être fixes un certain temps puis devenir variables quand l’entreprise franchit un palier de croissance.
La distinction entre les types de charges pesant sur l’entreprise permet de calculer différents indicateurs et ratios indispensables à sa gestion, notamment concernant la rentabilité de l’activité.
Ainsi pour calculer le seuil de rentabilité il est nécessaire au préalable d’établir le taux de marge sur coût variable, qui se calcule de la manière suivante :
Taux de marge sur coût variable = ((Chiffre d’affaires – Charges variables) / Chiffre d’affaires) *100
Une fois ce taux de marge connu, il reste pour établir le seuil de rentabilité à réaliser l’opération suivante :
Seuil de rentabilité = Charges fixes / Taux de marge sur coûts variables
La distinction charges variables ou fixes ne doit pas être confondue avec celle des charges directes ou indirectes. Les charges directes sont celles que l’on peut directement incorporer au coût de revient d’un produit ou d’un service, comme par exemple le coût des matières premières ou le packaging du produit. Les charges indirectes sont celles qui sont incorporées après le calcul du coût de revient du produit (loyer, électricité…), selon la méthode de répartition choisie par l’entreprise.
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