Publié le 25/03/2021
En France, si l’on considère l’ensemble de la filière alimentaire, de la production à la consommation, 10 millions de tonnes de nourriture1 sont gaspillées tous les ans, soit environ 150 kilos par habitant. Ces chiffres notables montrent l’ampleur du défi à relever. L’Agence de la transition écologique (ADEME)2 estime que le gaspillage alimentaire englobe en réalité trois enjeux :
Face à cette réalité, la France a lancé en 20133 un Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, avec un objectif ambitieux : réduire de moitié les pertes d’ici 2025. Le pays s’est également doté depuis 2016 d’une loi obligeant les enseignes de grande distribution à redistribuer leurs invendus alimentaires plutôt que de les jeter. Enfin, en 20204, la France a créé un label « anti-gaspillage alimentaire » pour valoriser les initiatives vertueuses en la matière.
Pour en savoir plus, découvrez notre article dédié.
Comme de nombreux citoyens, vous êtes sensibilisé à l’importance de la lutte contre le gaspillage alimentaire mais ne savez pas comment agir ? Voici quelques pistes potentielles pour guider l’action de votre établissement.
Certaines associations sont en mesure de récupérer vos invendus, qui pourront être redistribués ou recyclés pour l’agriculture (nourriture animale, engrais…). Cette option demande une bonne organisation logistique car elles ne peuvent pas forcément gérer la totalité de votre flux, ne sont pas forcément disponibles au moment qui vous arrange pour la collecte, ne prennent pas forcément tous vos produits…
Celles-ci rachètent les aliments rejetés par les circuits traditionnels (alors qu’ils sont parfaitement consommables) et les revendent à une fraction du prix. De telles enseignes existent désormais aux quatre coins du pays et le concept se développe rapidement.
Ces entreprises peuvent vous accompagner sur le terrain, former vos équipes, vous aider à identifier en rayon les produits qui approchent de leur date limite de vente pour proposer des promotions (ce qu’on appelle le « sticking »).
Pour attirer les clients, les bars n’hésitent pas à organiser des « happy hours », c’est-à-dire des tranches horaires où certaines consommations sont à prix cassé. Une chaîne d’épiceries finlandaise a transposé l’idée : chaque jour, ses magasins font une happy hour pour brader les produits proches de leur date de péremption.5
Il existe maintenant de nombreuses start-ups – la plus connue étant sans doute Too Good To Go – qui permettent, via une application, de récupérer des paniers d’invendus à prix cassés. C’est une situation gagnante pour tous : pour les consommateurs, qui peuvent ainsi se nourrir à petit prix, et pour les commerçants qui valorisent leurs invendus.
Quelle que soit la piste que vous choisissez, une chose est sûre : aujourd’hui, nombreuses sont les alternatives au gaspillage !
1 et 2 ademe.fr
3 lefigaro.fr
4 agriculture.gouv.fr
5 weforum.org