Skip to main content

Les chiffres encourageants sur l’entrepreneuriat au féminin

L’entrepreneuriat au féminin tend chaque année à se développer et se renforcer en France. Bien que la parité dans l’entrepreneuriat français demeure un enjeu de taille, voici quelques chiffres encourageants.

Qu'est-ce que l'entrepreneuriat féminin ?

L'entrepreneuriat féminin représente l'ensemble des initiatives économiques et managériales portées par les femmes dans la création et le développement d'entreprises. Cette dynamique se caractérise par une approche entrepreneuriale distinctive, mêlant innovation et vision à long terme.

Les entrepreneures se distinguent notamment par leur capacité à lancer des projets dans des secteurs variés : numérique, commerce, services aux entreprises ou encore économie sociale et solidaire. Leur force réside dans une gestion équilibrée entre performance économique et impact sociétal.

Comment être une femme entrepreneure ?

Un taux de création d’entreprises qui tend vers la parité

En France, 43 % des créateurs d’entreprises individuelles étaient des femmes1. Si la parité n’est pas encore atteinte, cette proportion reste encourageante. Bien que stable depuis 2015, le nombre d’entreprises créées par les femmes a connu une croissance importante depuis 30 ans. Elles représentaient 29 % en 1987 et 33 % en 2000.

64% d'entreprises ont été créées par des femmes dans l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale

Femmes entrepreneures tout autant accompagnées que les hommes

La France est un exemple en matière d’accompagnement des créatrices d’entreprise. De très nombreux dispositifs et réseaux existent pour les aider, aussi bien lors de la phase de création et de lancement qu’au quotidien : Action’elles, FNCIDFF, l’Agence pour l’Entreprenariat Féminin, Les Premières, Force Femmes… Les femmes représentent aussi entre 39 % et 45 % des personnes soutenues au sein des réseaux d’accompagnement généraux (Entrepreneurs d’avenir, Adie, France Active, Initiative France, BGE, etc.).2

Direction de grandes entreprises : une parité en progression

Dix ans après la loi Copé-Zimmermann, qui impose un quota minimum de 40 % de femmes dans les conseils d’administration des entreprises de plus de 250 salariés, on constate une forte évolution. Aujourd’hui, la France pointe encore en tête de classement en Europe avec la part la plus élevée de femmes dans les conseils d’administration des entreprises du CAC 40 (46,4 %)3, même si seulement 3 femmes sont à la tête de ces mêmes entreprises en 2024.

46,4% des postes aux conseils d'administration des entreprises du CAC 40 sont occupés par des femmes

Par ailleurs, les comités exécutifs et les comités de direction sont désormais composés à plus de 28,5% de femmes . A l'origine de cette petite progression, la loi Rixain, adoptée en décembre 2021, qui impose un taux de représentation chez les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes des entreprises d’au moins 1 000 salariés de 30 % en 2027 et de 40 % en 2030

Les cheffes d’entreprise plus performantes

Bien que l’entrepreneuriat reste encore majoritairement masculin, les femmes entrepreneures présentaient en 2020 de meilleures performances selon les chiffres de Women Equity. Les entreprises dirigées par des femmes affichaient en moyenne un excédent brut d’exploitation de 8,4 % contre 6,4 % chez les hommes. Le chiffre d’affaires des sociétés « féminines » avait augmenté de 5,5 % en moyenne, contre 4,8 % pour les entreprises dirigées par des hommes.

Cet écart de performance s’expliquerait avant tout par la forte résilience et la meilleure préparation dont les femmes entrepreneures font preuve au quotidien pour pouvoir accéder aux mêmes résultats que les hommes. Cette aptitude à résister aux chocs les amène à être plus rentables.

Moins de risques de faillites pour les TPE dirigées par les femmes

Statistiquement, la majorité des petites entreprises (TPE) pilotées par des femmes font en effet moins faillite que celles gérées par des hommes. En 2018, plus de 54 % des entreprises de moins de dix salariés avec une femme à leur tête présentaient un risque faible ou très faible d’entrer en défaillance, alors que celles dirigées par des hommes en présentaient 50 %. Dans les faits, cette année-là, seulement 3,1 % des TPE dirigées par des femmes ont été jugées en défaillance, contre 5 % chez leurs homologues masculins.5

Comment promouvoir l'entrepreneuriat féminin ?

La sensibilisation dès le plus jeune âge représente un levier majeur pour encourager les vocations entrepreneuriales féminines. Les programmes de mentorat permettent aux futures entrepreneures de bénéficier de l'expérience de modèles inspirants.

La mise en lumière des réussites entrepreneuriales féminines dans les médias et lors d'événements dédiés contribue à déconstruire les stéréotypes. Des initiatives comme les forums business au féminin ou les prix de l'innovation créent une dynamique positive.

Enfin, l'accompagnement personnalisé à travers des incubateurs spécialisés renforce la confiance des porteuses de projet. Ces structures proposent un soutien adapté aux problématiques spécifiques : accès aux financements, conciliation vie professionnelle-personnelle, développement du réseau professionnel.

Femmes entrepreneures, quels dispositifs pour vous accompagner ?

Les aides financières destinées aux femmes à la création ou reprise d'entreprise

  • Garantie ÉGALITÉ femmes : Ce dispositif national, mis en place par France Active, remplace le FGIF (Fonds de garantie à l'initiative des femmes). Il facilite l'accès au crédit bancaire pour les femmes porteuses de projets de création, reprise ou développement d'entreprises. La garantie couvre jusqu'à 80 % d'un emprunt bancaire, dans la limite de 50 000 €.
  • Programme Wom'energy : Proposé par le Réseau Entreprendre, ce programme soutient les cheffes d'entreprise à tous les stades de développement de leur projet. Il offre un prêt d'honneur entre 15 000 et 50 000 €.
  • Plans d'action régionaux : Depuis l'accord cadre de 2012 pour l'entrepreneuriat féminin, des plans d'action régionaux se développent chaque année pour soutenir la création et la reprise d'entreprises par les femmes dans divers secteurs, tels que l'industrie, le bâtiment, le numérique et l'innovation.
  • Clubs Locaux d’Épargne pour les Femmes qui Entreprennent (CLEFE) : Ces clubs peuvent proposer des prêts avec intérêt pour créer ou développer une entreprise.

Les incubateurs dédiés aux femmes pour lancer votre projet

Les structures d'accompagnement spécialisées transforment l'entrepreneuriat féminin en France. Le réseau Les Premières compte 23 incubateurs régionaux qui accompagnent chaque année plus de 1 000 entrepreneures dans leur développement, avec un taux de pérennité remarquable de 85% à trois ans.

L'incubateur Willa, situé à Paris, a déjà soutenu 1 050 femmes grâce à 150 experts et coachs. Sa spécificité réside dans ses programmes thématiques ciblés sur des secteurs où les femmes restent sous-représentées : Fintech, Deeptech et GreenTech.

La Ruche propose un programme d'accompagnement de 9 mois nommé "Les Audacieuses", qui renforce la posture entrepreneuriale des participantes à travers du mentorat personnalisé et des formations pratiques. Ces incubateurs créent un environnement propice au développement des projets innovants portés par des femmes.

Les événements dédiés à l’entrepreneuriat féminin

La 13e édition des Semaines de sensibilisation à l'entrepreneuriat féminin se déroulera du 10 au 28 mars 2025. Cet événement national permet aux jeunes de 13 à 25 ans de découvrir la culture entrepreneuriale et la réussite au féminin à travers des rencontres inspirantes.

Le forum "Be a Boss" parcourt la France pour rencontrer les entrepreneures et porteuses de projets dans dix régions différentes, avant une finale parisienne. Ces rendez-vous régionaux créent des opportunités uniques de networking et d'échange d'expériences.

BGE Alsace-Lorraine lance une première édition d'un événement exclusif à Strasbourg, conçu pour les femmes entrepreneures actuelles et futures. Cette initiative offre un espace privilégié de connexion avec les acteurs clés de la création d'entreprise.

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Comment concilier les statuts de salarié et de micro-entrepreneur ?

En principe, tout salarié est en droit de créer une micro-entreprise. Un cumul est donc possible quel que soit votre type de contrat (CDI, CDD, etc.), votre temps de travail (plein ou partiel) et la nature de votre activité (artisanale, commerciale, etc.). Toutefois, il convient de respecter certaines règles, notamment en matière de concurrence et de fiscalité. Décryptage.

Comment bien négocier son salaire quand on est une femme ?

Même si l’égalité salariale est inscrite dans la loi depuis 1972, les différences de rémunération persistent en France. Selon l'Insee, l'écart de salaire entre femmes et hommes s'élève à 14,2 %, à temps de travail identique. Analyse.

Generali et Olympes libèrent le potentiel financier des femmes

Dans le cadre de la politique Diversité Equité Inclusion de Generali et de sa stratégie de leadership en matière d’Épargne, un partenariat a été noué avec Olympes, une fintech dédiée à la réduction des inégalités financières entre les femmes et les hommes. Découvrir le partenariat.

Nos solutions

Sources :

1 Selon l’Insee, chiffres de 2024
2 « La place des femmes dans le paysage de la création d’entreprise » - BPI France
3 10ème édition du Palmarès de la féminisation des instances dirigeantes
4 Selon FTSE Women Leaders Review - février 2022
5 Baromètre Parité 2019 – Manageo
economie.gouv.fr

Partager

Informations non-contractuelles données à titre purement indicatif dans un but pédagogique et préventif. Generali ne saurait être tenue responsable d’un préjudice d’aucune nature lié aux informations fournies.