Publié le 30/10/2018
77 % en 2014, 93 % en 2015 et probablement un résultat tout aussi alarmant pour l’année qui vient de s'achever. Le baromètre de la fraude en entreprise, réalisé par la DFCG (Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion) démontre que les arnaques, même d’apparence simpliste, ont encore de beaux jours devant elles. Une fois sur trois, la victime s’est en effet avérée incapable de détecter la supercherie et de déjouer l’attaque.
Si les intrusions dans les systèmes informatiques et les fraudes internes continuent de concerner respectivement 32 % et 18 % des entreprises interrogées, les arnaques les plus fréquentes présentent un point commun : toutes reposent sur l’usurpation d’identité. Faux fournisseur, avocat, banquier, commissaire au compte et, dans le cas de la fameuse arnaque au Président, faux dirigeant… l’objectif est toujours le même : obtenir de la cible qu’elle effectue un virement ou modifie les coordonnées bancaires du destinataire d’un règlement.
Effectuées par téléphone ou par mail, ces attaques généralement pilotées de l’étranger reposent sur la capacité de persuasion de l’arnaqueur, qui aura la plupart du temps pris la peine de collecter en amont un maximum de renseignements sur l’entreprise. Les cibles occupent des fonctions qui leur permettent d’opérer des paiements : comptables, salariés d’un service financier et même, dans les petites entreprises, assistantes du dirigeant.
Quelques mesures simples aident à réduire le risque d’être pris pour cible, et augmentent les chances de détecter la fraude :
Dans ce type d’affaires, le temps est du côté de l’arnaqueur. Dès que vous avez connaissance des faits, demandez immédiatement à votre banque de vous retourner les fonds et déposez plainte auprès des services de police ou de gendarmerie, en apportant un maximum d’éléments. Vous optimiserez ainsi vos chances de récupérer l’argent détourné.