Publié le 12/04/2023
La contraction d’un prêt professionnel
Le plus souvent, le financement d’un local professionnel ou commercial passe par la contraction d’un crédit professionnel. En règle générale, un apport est demandé à la société : il peut représenter 30 % de la valeur du bien. Si l'entreprise n'a pas la capacité financière nécessaire à cet apport, elle peut parfois, à la place, apporter des garanties, telle qu'une caution bancaire par exemple.
Le crédit professionnel permet de couvrir une partie ou l'intégralité de ses besoins de financement, tout en lissant les remboursements dans le temps. Moins coûteuse que le crédit-bail, cette solution permet de préserver sa trésorerie et d'être immédiatement propriétaire des locaux.
L’assurance du prêt professionnel
En théorie facultative, l'assurance de prêt professionnel est systématiquement demandée par l'organisme prêteur : son rôle est d'assumer le paiement des mensualités du crédit si vous n'êtes plus en mesure de le faire, principalement en cas d’invalidité et de décès. Vous disposez de deux solutions pour assurer votre prêt professionnel.
Quel que soit votre choix, vous pouvez ensuite changer d'assurance emprunteur à tout moment dans le cadre de la loi Lemoine. Pour cela, trois conditions sont néanmoins à réunir :
En l'absence d'apport suffisant, l'entreprise peut opter pour un crédit-bail immobilier. Dans ce cas, le local est acheté par un tiers (la banque le plus souvent) qui le loue ensuite à l'entreprise, en contrepartie du paiement d'un loyer. À l'issue du bail, la société dispose de 2 options :
Ne demandant pas ou très peu d'apport, le crédit-bail immobilier permet de préserver la trésorerie de l'entreprise et de ne pas alourdir son bilan. Cette solution est également intéressante pour accélérer l'amortissement du local. En revanche, son coût total est généralement plus élevé qu'avec un crédit bancaire classique.
L'entreprise peut également financer un local commercial par le biais d'une Société civile immobilière (SCI). Cela implique plusieurs choses :
Bien qu'elle soit plus complexe à mettre en œuvre, l'acquisition par le biais d'une SCI permet de préserver le local en cas de défaillance de l'entreprise, celui-ci étant dissocié du patrimoine professionnel. Cette solution présente aussi un cadre fiscal avantageux : déduction des intérêts du crédit du revenu imposable de la SCI, création d'un déficit foncier ou encore exonération d'impôt sur les plus-values immobilières en cas de revente après 15 ans.
Plus rarement, l'entreprise peut financer son local grâce à ses fonds propres. Évitant d’avoir recours à une solution de financement externe, ce montage peut être réalisé de deux façons principales :
L'acquisition en fonds propres peut toutefois grever les finances de l'entreprise, impacter son fonds de roulement et la fragiliser en cas de difficultés financières. En cas d’augmentation du capital social, la participation des associés en place peut également être diluée, réduisant leur pouvoir de décisions et leurs dividendes.
Le saviez-vous ? Generali propose des solutions d'assurance et d'accompagnement pour les créateurs et repreneurs d'entreprise : bilan sur votre situation, assurance multirisque professionnelle, contrat de prévoyance ou encore assurance RC Pro.
Sources :
(1) Résultats ImmoStat pour le T4 2022 - ImmoStat - 2023
(2) Financement des entreprises : Janvier 2023 - Banque de France - 2023