Lancé en 2017, notre programme à destination des personnes réfugiées bénéficiant d’une protection internationale (asile ou protection subsidiaire) vise à accompagner les personnes réfugiées dans leur projet de création d’entreprise ou dans leur retour vers l’emploi.
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Aide à la définition de leur projet, formation, mentorat, bénévolat de compétence et insertion dans les grandes écoles sont autant de dispositifs que The Human Safety Net France a mis en place en lien étroit avec ses associations partenaires.
Depuis 2017, nous avons accompagné plus de 2500 personnes réfugiées dans la réalisation de leur projet. 290 structures (entreprises ou associations) ont été créées par des entrepreneurs incubés.
Des millions de réfugiés sont contraints de quitter leur pays chaque année. Beaucoup d'entre eux ont les compétences, la passion et la résilience nécessaires pour devenir entrepreneurs ou retrouver un emploi à leur niveau d’expérience et de formation.
The Human Safety Net a commandité une étude sur l’insertion professionnelle des réfugiés, réalisée par Intersection Le Lab. Ces travaux révèlent que les réfugiés rencontrent des obstacles significatifs qui entravent leur retour à l’emploi ou le développement de leur projet entrepreneurial : barrière de la langue, réglementation et démarches différentes de leur pays d’origine, perte de réseau, etc. La situation des femmes réfugiées est particulièrement préoccupante. Elles ne sont que 22% à travailler, contre 53% des hommes.
Pourtant les personnes réfugiées représentent un potentiel considérable pour le pays d'accueil, en termes de compétences et de diversité, à condition de pouvoir les accompagner de façon globale. Déterminé à accroitre son impact, The Human Safety Net France double le nombre de personnes réfugiées soutenues chaque année en passant à 400 personnes réfugiées accompagnées contre 200 auparavant. Notre objectif est de faire grandir encore la part des femmes dans nos programmes d’entrepreneuriat et d’employabilité sur les deux prochaines années.
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Pour cela, nous nous appuyons sur des associations partenaires reconnues pour la qualité de leur travail en matière d’intégration, La Ruche et SINGA.
The Human Safety Net a créé et soutient en tout 8 incubateurs à travers l’ensemble du territoire qui accompagnent les personnes réfugiées vers la création d’entreprise.
En 2025, elle apportera son soutien à un nouvel incubateur à Marseille.
Pour rappel, un incubateur est une structure spécialisée dans l’accompagnement des créateurs d’entreprise. Ils ont pour objectif d’épauler des entrepreneurs réfugiés dans leur projet professionnel.
Celui de Montreuil a ouvert ses portes en 2019, suivi par celui de Saint-Denis en 2021. En 2022, un troisième incubateur a vu le jour dans la région de Strasbourg, en partenariat avec SINGA et avec la particularité d’être un incubateur bi-national en lien avec The Human Safet Net Allemagne. The Human Safety Net soutient également depuis 2017 l’incubateur SINGA à Paris. En 2024, 4 nouveaux incubateurs viennent renforcer le maillage du territoire avec une présence désormais à Lille, Nantes, Bordeaux, Lyon et prochainement Marseille en 2025.
© Christoph de Barry
SINGA est une organisation internationale qui contribue à créer une société plus inclusive en rassemblant locaux et nouveaux arrivants (personnes réfugiées, demandeurs d’asile…) autour de projets sociaux, professionnels et entrepreneuriaux.
SINGA et The Human Safety Net accompagnent les futurs entrepreneurs dans leur insertion socioprofessionnelle via un programme sur mesure. Il permet aux personnes réfugiées de développer leurs idées (ateliers créatifs…), de suivre des formations spécifiques, de bâtir leurs business plan (coaching individualisés), d’être mises en relation avec des experts de la société d’accueil afin de développer leurs réseaux de partenaires, d’investisseurs et de clients potentiels.
Les projets de ces entrepreneurs relèvent de domaines variés comme l’art, la mode, la culture, la technologie, la restauration, l’insertion professionnelle, le conseil…
En savoir plus sur SINGA France
La Ruche soutient des entrepreneurs à impact positif à travers 13 programmes d’accompagnement, dont un programme créé sur-mesure pour les entrepreneurs réfugiés en Seine Saint Denis.
La Ruche et The Human Safety Net ont co-construit un programme sur mesure spécifiquement destiné aux personnes réfugiées. Celui-ci a été déployé dès juin 2019 au sein de l’incubateur THSN by la Ruche de Montreuil. Un second incubateur a vu le jour dès 2021 à Saint-Denis, ville où Generali a installé son siège il y a déjà presque 20 ans.
Après s’être attaché au développement de programmes d’incubation pour permettre aux réfugiés de créer leur entreprise, The Human Safety Net a élargi son action en favorisant l’employabilité des réfugiés via l’intégration de dispositifs de formation ou de mentorat.
The Human Safety Net France a ainsi noué deux nouveaux partenariats, en 2024, avec Kodiko et DUO for a JOB, venant s’ajouter à ceux déjà noués l’année précédente avec Each One et Tent Partnership For Refugees. Ensemble, ces quatre organisations proposent une gamme complète de services, allant de la formation à l'accompagnement personnalisé en passant par le mentorat.
• DUO for a JOB
DUO for a JOB propose un programme de mentorat intergénérationnel qui met en relation des jeunes réfugiés à la recherche d’un emploi avec des seniors expérimentés de 50 ans et plus. Cette approche intergénérationnelle et interculturelle favorise le partage d'expériences et de compétences, renforçant ainsi l'accès au marché du travail pour tous. Avec plus de 7 000 jeunes accompagnés dans trois pays européens (France, Belgique et Pays-Bas), DUO for a JOB a obtenu des résultats significatifs, avec 51% des participants qui trouvent un emploi dans les 12 mois suivant l'accompagnement.
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• Each One
Each One propose une solution clé en main de formation et de recrutement dédiée aux personnes réfugiées et aux nouveaux arrivants. Leur approche met l’inclusion au cœur de l’expérience des entreprises et de leurs équipes. Depuis le lancement de ses activités, Each One a accompagné plus de 8 000 personnes réfugiées. 70 % des employés placés sont encore en poste 1 an après leur recrutement. La levée de fonds de 2,5 millions d’euros réalisée en 2022, a permis à l’entreprise de se structurer, de se digitaliser et de consolider ses processus pour asseoir les bases de sa croissance.
• Kodiko
Kodiko propose un programme de co-formation "réfugiés-salariés" en entreprise. Pendant six mois, des binômes composés de réfugiés et de salariés d'entreprises participent à des séances bi-mensuelles visant à se familiariser avec les codes professionnels et culturels français. Des ateliers collectifs d'aide à la recherche d'emploi avec un accompagnement personnalisé, ainsi que des séances de conversation en français sont également proposés aux personnes réfugiées. Depuis sa création en 2016, Kodiko a déjà accompagné 2 000 réfugiés en France.
• Tent Partnership for Regugees
En 2023, lors du Sommet européen organisé par l’ONG Tent Partneship for Refugees, nous avons annoncé notre intention de former, d’ici fin 2027, 5 000 personnes réfugiées afin de renforcer leur employabilité et favoriser leur insertion professionnelle dans leur pays d’accueil, partout dans le monde. Nous participerons également en France, à un programme de mentorat destiné aux femmes réfugiées, qui sont souvent les plus éloignées de l’emploi.
Tent Partneship for Refugees est une organisation non gouvernementale, lancé en 2016 par Hamdi Ulukaya, qui mobilise les entreprises mondiales pour aider les réfugiés à s'intégrer économiquement dans leurs nouvelles communautés. Aujourd'hui, Tent Partneship for Refugees est un réseau de plus de 300 grandes entreprises qui s'engagent à embaucher, à former et à aider les réfugiés à trouver du travail.
En savoir plus sur Tent Partneship for Refugees
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Ils s’appellent Marie, Ivanna, Leonel, ou encore Abeer. Ils viennent de Côte d’Ivoire, d’Ukraine, du Venezuela ou de Syrie. Leurs projets ? Une association engagée pour l’insertion professionnelle des personnes migrantes, la création artistique de poupées traditionnelles, une entreprise d’informatique ou encore un atelier de fabrication de savon... Leur point commun ? Ils ont tous été accompagnés dans le lancement et le développement de leur activité par The Human Safety Net.
Metishima, contraction des termes métisse et ishisma (dignité en swahili), est une association engagée pour l’insertion professionnelle des personnes migrantes. Sa fondatrice Marie Doue, elle-même originaire de Côte d’Ivoire, l’a bâtie à la force de sa volonté. Lorsqu’elle s’installe en France, contrainte de quitter son pays natal en raison de déstabilisations politiques, cette entrepreneuse éprouve des difficultés à comprendre le système éducatif français, à poursuivre des études et à trouver un emploi qui soit à la hauteur de ses compétences professionnelles. Marie Doue suit alors des cours du soir, en plus d’un travail à temps plein qu’elle occupe dans une entreprise d’informatique, pour devenir conseillère en insertion professionnelle.
© Mary-Lou Mauricio
Metishima est née de son propre parcours. Avec son projet, elle souhaite valoriser les qualifications des personnes étrangères. En 2019, elle commence par récolter des fonds et construit une école maternelle à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Le groupe scolaire accueille aujourd’hui 70 enfants de territoires isolés qui n’avaient pas accès à l’éducation jusqu’alors. En parallèle, Marie Doue lance un programme d’accompagnement professionnel des personnes migrantes. Après un entretien diagnostic au cours duquel l’écoute est centrale, elle élabore un plan d’action et établit des liens entre candidats et entreprises partenaires. Comme un tremplin, sa structure facilite l’insertion vers l’emploi.
« Entreprendre, oui, mais avec des valeurs »
Ivanna se définit comme une strasbourgeoise d’adoption. Arrivée en France fin 2005 pour ses études en relations internationales, elle décide de construire sa vie dans la capitale européenne. En 2014, elle redécouvre un art millénaire ukrainien : la motanka. Ces poupées sans couture ni visage, fabriquées à partir de tissus enroulés sur eux-mêmes, sont des portes bonheurs païens qu’on offre traditionnellement à ses proches. En parallèle de son activité professionnelle, Ivanna se met alors à créer et fabriquer des Motanka. Mais surtout, elle partage sa passion lors d’ateliers de création dans des médiathèques et des centres socio-culturels. Car cette technique artistique est facilement accessible à tous, enfants comme personnes âgées. A partir de simples tissus recyclés, chacun peut exprimer sa créativité et créer son personnage.
© Christoph de Barry
En 2022, quand la guerre éclate en Ukraine, Ivanna met toutes ses activités en pause pour se consacrer à l’accueil de ses compatriotes à Strasbourg. La jeune femme organise des collectes, donne des cours de français, participe à des cellules de soutien psychologique… C’est là qu’elle rencontre Yulia, une artiste ukrainienne réfugiée, avec qui elle décide de s’associer. Leur projet ? Ouvrir une boutique pour présenter leur travail et accueillir d’autres créateurs. Plus qu’un simple showroom, ce sera un lieu d’échanges et de partage ouvert à tous. Ivanna souhaite maintenant se consacrer à temps plein à ses créations et aux ateliers. Malgré les épreuves, elle se projette vers l’avenir et entend bien développer son potentiel, tout en gardant ses valeurs. 10% de ses recettes sont reversées à des associations ukrainiennes.
« J’ai retrouvé la fierté d’exercer le métier qui me plaît »
Au Vénézuela, Leonel était technicien supérieur universitaire en informatique. À la tête d’une entreprise de six employés, il offrait à ses clients différentes prestations informatiques : réparation, conseil, vente de matériel, installation de réseau et de logiciel… Mais en 2018, le père de famille, opposant du gouvernement, voit sa vie menacée et doit quitter précipitamment son pays. Il décide alors de rejoindre ses filles à Strasbourg. Inscrit à Pôle Emploi, il espère pouvoir retravailler rapidement dans le secteur de l’informatique, mais ne trouve aucune formation. Il se résout alors à accepter des métiers plus éloignés de ses envies professionnelles : agent d’entretien, plongeur… Des emplois qui lui permettent de nourrir sa famille, mais pas de s’épanouir.
© Christoph de Barry
Après une période difficile, c’est une rencontre avec la Mission Locale qui va permettre à Leonel de rebondir. Il intègre une formation numérique avec l’association Simplon, retrouve confiance en lui, décroche son diplôme et peut enfin retrouver son métier de cœur. Accompagné par l’incubateur Singa, il crée son entreprise d’informatique en 2023 pour proposer du conseil, de la réparation et de la récupération de données perdues. Entreprises ou particuliers, Leonel veille sur ses clients et prend à cœur de leur offrir une qualité de service irréprochable. Aujourd’hui épanoui, il préfère oublier le passé pour regarder vers l’avenir, avec, déjà, de nouvelles idées pour développer son activité.
lbsolutionsinformatiques.fr
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