De la terre à l’assiette, il n’y a que Myfood

Comment a débuté l’aventure Myfood ?

Mickaël Gandecki : Myfood, c’est avant tout l’histoire d’une rencontre autour d’un objectif commun : trouver une manière de produire une alimentation saine, tout en réduisant drastiquement la chaîne logistique dédiée et en préservant l’environnement. J’avais rencontré Johan Nazaraly en école d’ingénieur et Matthieu Urban  est mon cousin. Nous nous sommes rendus à la POC21 et nous avons rencontré de nombreux intervenants qui, comme nous, voulaient être acteurs du changement. Cela nous a motivé à passer le pas : la même année nous avons créé Myfood, une structure qui aide les particuliers et les professionnels à produire leur propre alimentation sur un bout de jardin ou de terrasse. Pour ce faire, elle met à leur disposition des serres conçues sur mesure, aquaponiques et/ou hydroponiques, et connectées. Cette serre évolutive, pensée selon vos compétences et besoins, est livrée clef en main, ses capteurs connectés permettant d’optimiser les récoltes. Avec ce système et l’accompagnement actif d’agronomes, l’utilisateur produit chez lui 80 % de ses besoins en fruits et légumes toute l’année, avec moins de deux heures d’entretien par semaine. 

Qui sont vos clients ?

M.G. : J’ai envie de répondre « un peu tout le monde », nous sommes tous amenés à nous alimenter et nous avons tous envie d’une nourriture fraîche et saine, de retrouver de la qualité dans nos assiettes. Après, même si le retour sur investissement est rapide, cela impose un coût dès le départ. Il faut donc voir cela comme une démarche personnelle, un peu comme lorsqu’on installe des panneaux solaires chez soi. 

M.G. : Nous proposons des serres adaptées aux besoins de chacun : pour une toiture, un balcon... la plus petite fait 4m2. Conçues pour faire pousser des fruits et légumes sur des espaces limités, nous combinons des techniques de culture pour minimiser l’empreinte carbone (aquaponie, permaculture, culture verticale, etc.). Un boitier connecté permet de vérifier la température de l’eau, de l’air, et le pH de l’eau. Avant la conception d’une serre, nous prenons en compte toutes les contraintes du futur utilisateur : disposition du sol, besoins en termes de volume de famille, et même disponibilité des personnes responsables de la serre. Avec notre système, il est possible de s’absenter jusqu’à deux semaines, la serre continue de cultiver. Une fois tous les éléments posés, nous apportons les semis et la production peut commencer. Nous aidons nos clients dans la prise en main des équipements et mettons un certain nombre de documents en ligne pour les guider. 

Parlez-nous de la communauté en ligne Myfood.

M.G. : Nous avons mis en place une plateforme collaborative pour faciliter la prise en main de nos solutions et optimiser l’utilisation de nos serres. Chaque jour en fin de journée, nos pionniers, le nom que nous avons donné à nos utilisateurs, peuvent poser des questions directement à nos équipes d’agronomes. Cette communauté est très active, ses membres partagent continuellement leurs retours d’expériences et leur savoir-faire sur ce réseau social qui leur est consacré. C’est ce que l’on nomme « l’innovation ouverte ». Aujourd'hui, tout cette émulation est une force pour MyFood. Ces pionniers qui s’accompagnent les uns et les autres, cela créé un véritable maillage : cela porte d’autant plus notre vision commune. C’est d’ailleurs sur cette partie Communauté que nous avons été récompensés dans le cadre du Prix PME EnterPRIZE de Generali. C’est une belle récompense pour nous : elle va nous permettre de gagner en notoriété et de plus, nous sommes fiers d’être assimilés à ce groupe. La majorité d’entre nous avons souscrit un contrat Generali : nous sommes contents à titre personnel des services proposés, mais surtout en tant que startup nous sommes fiers de partager les valeurs de durabilité du groupe.