Publié le 21/01/2025
BPCE (via Natixis IM) et GIH détiendraient chacun 50 % des activités combinées avec une gouvernance et un contrôle équilibrés.
Philippe Donnet, directeur général de Assicurazioni Generali, a déclaré :
« En tant qu'assureur et gestionnaire d'actifs intégré de premier plan et de dimension mondiale avec une vision de long terme claire, consistant à être le partenaire de nos clients tout au long de leur vie, Generali s’engage à poursuivre et amplifier la transformation et la diversification de notre groupe. La création d’une joint-venture avec BPCE représenterait une opportunité unique de bâtir un gestionnaire d’actifs leader en Europe et dans le Top 10 au niveau mondial, qui capitaliserait sur son ancrage fort en Italie, en France et aux Etats-Unis pour répondre aux besoins de ses clients en constante évolution, sous la direction de Woody Bradford, Philippe Setbon, Nicolas Namias et moi-même. Notre marché domestique en Italie, ainsi que les marchés dans tous les autres pays dans lesquels nous opérons, bénéficieraient d’une plateforme de gestion d’actifs encore plus forte avec des capacités d’investissement profitant à l’économie réelle.
S’associer à BPCE, qui partage une culture et une approche opérationnelle semblables aux nôtres, crée les conditions d’une mise en œuvre progressive et réussie du rapprochement de nos activités. Cette joint-venture constitue une étape majeure depuis le lancement des activités de gestion d’actifs de Generali il y a sept ans et témoigne des avancées significatives réalisées au fur et à mesure du déploiement de notre stratégie. Je suis extrêmement fier du travail sans relâche qui a été accompli par nos collaborateurs et nos affiliés tout au long cette période. »
Nicolas Namias, président du directoire de BPCE, a déclaré :
« Depuis 20 ans, BPCE a construit une activité de gestion d’actifs exceptionnelle à travers un modèle multi-affiliés qui crée de la valeur pour toutes nos parties prenantes, notamment nos clients et nos actionnaires, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne. Nous sommes fiers d’avoir réuni une telle diversité de talents et d’avoir construit un gestionnaire d’actifs aussi équilibré entre l’Europe et les Etats-Unis.
Aujourd’hui, nous sommes très heureux de franchir une nouvelle étape vers la création du plus grand gestionnaire d’actifs en Europe et d’un acteur mondial de premier plan, aux côtés de Generali, une institution financière qui partage nos valeurs. Avec Philippe Donnet, Woody Bradford, Philippe Setbon et les équipes de Generali Investments et de Natixis IM, nous capitaliserons sur nos forces en France, en Italie et aux Etats-Unis afin de continuer à innover pour nos clients et participer ainsi à la transformation du secteur de la gestion d’actifs.
Avec notre projet Vision 2030 lancé au mois de juin dernier, nous avons exprimé notre ambition de nous développer en France, en Europe et dans le monde. Il est particulièrement stimulant d’engager un projet en telle résonnance avec nos objectifs stratégiques.
Après le projet de création du leader du leasing de biens d’équipement en Europe, puis celui d’un des plus grands processeurs de paiements en Europe, cette nouvelle ambition dans le domaine de la gestion d’actifs illustre à quel point la dynamique de transformation et d’accélération est pleinement enclenchée au sein de BPCE. »
Avec 1 900 milliards d’euros d’actifs sous gestion, le rapprochement envisagé créerait une plateforme de gestion d’actifs mondiale avec des positions de leader et une taille critique aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord. L’entité combinée se classerait 1re par les revenus et 2e par les actifs sous gestion en Europe ; 9e par les actifs sous gestion et 1re en gestion assurantielle au plan mondial. (6)
La création d’un gestionnaire d’actifs leader, avec des racines européennes solides, et soutenu par BPCE et Generali, constituerait une occasion unique de construire et de développer une plateforme particulièrement bien positionnée pour affronter la concurrence au niveau mondial, créatrice de valeurs pour toutes ses parties prenantes dans l’ensemble de ses géographies. BPCE et Generali ont en partage une longue tradition d’investissement dans la croissance et la résilience des économies où elles opèrent, apportant ainsi une contribution significative à travers les investissements de leurs sociétés de gestion.
Les deux groupes partagent une même approche dans la mise en œuvre de modèles multi-affiliés qui ont montré leur capacité à créer de la valeur. La plateforme combinée proposerait une gamme étendue de solutions d’investissement à destination de tous types de clients dans le monde : clients retail des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne, wholesale intermediaries, investisseurs institutionnels. La nouvelle joint-venture offrirait une gamme complète de solutions dans les classes d’actifs traditionnelles et alternatives, ce qui permettrait de répondre aux besoins de plus en plus sophistiqués des clients.
La plateforme combinée serait également particulièrement bien placée pour continuer à développer ses activités pour compte de tiers en Europe, en Amérique du Nord et dans les régions à fort potentiel de croissance en Asie, en s’appuyant sur un réseau de distribution mondial intégrant une plateforme de distribution centralisée performante ainsi que des partenariats multicanaux de proximité.
En outre, Cathay Life, une filiale de Cathay Financial Holdings, l’une des plus grandes institutions financières basées en Asie, demeurerait un partenaire stratégique important.
BPCE et Generali conserveraient une pleine autorité sur les décisions d’allocations concernant leurs fonds généraux d’assurance.
Par conséquent, la joint-venture bénéficierait d’un pool important de capital d’assurance à long terme procurant un avantage compétitif significatif pour l’ensemble des affiliés. BPCE et Generali bénéficieraient d’opportunités pour investir leur capital, développer de nouvelles stratégies qui seraient autant de leviers de croissance, particulièrement dans les actifs privés.
En ligne avec sa philosophie d’investissement, Generali s’engagerait à apporter 15 milliards d’euros de seed money sur 5 ans au bénéfice des affiliés du nouvel ensemble, améliorant ainsi leur capacité à développer de nouvelles stratégies d’investissement, à étendre leur offre produits et leurs expertises.
La joint-venture résulterait de l’apport d’actifs et d’activités valorisés environ à 9,5 milliards d’euros au total. La nouvelle structure gérerait 1 900 milliards d’euros d’actifs, avec une répartition équilibrée et diversifiée caractérisée par :
L’entité combinée serait au service des clients directs des deux groupes ainsi que de clients tiers. Les assureurs et les fonds de pension constitueraient plus de la moitié des actifs (environ 61% des actifs sous gestion), le reste étant partagé entre les autres clients institutionnels et les clients retail / wholesale (respectivement environ 14 % et 25 % des actifs sous gestion).
Un impact financier positif pour les actionnaires
L’opération serait créatrice de valeur à travers de nouvelles opportunités de croissance et les synergies générées. Elle serait relutive concernant les résultats de BPCE ainsi que les résultats et cash ajustés de Generali dès la première année. (7)
A l’issue du projet, l’impact sur le ratio CET1 du Groupe BPCE serait neutre et l’impact sur le ratio Solvency II de Generali serait globalement neutre. GIH serait déconsolidé du périmètre comptable de Generali. A l’avenir, les participations de BPCE et de Generali dans la joint-venture seraient comptabilisées par la méthode de la mise en équivalence, en raison du contrôle conjoint.
La joint-venture serait contrôlée conjointement par les deux institutions financières, chacune détenant une participation de 50 %. Sa structure fonctionnerait avec une gouvernance conjointe, une représentation et un contrôle équilibrés.
L’entité holding regroupant les activités combinées serait basée à Amsterdam (Pays-Bas), tandis que ses principales filiales opérationnelles seraient localisées en France, en Italie et aux Etats-Unis.
Le Conseil d’Administration de l’entité combinée comporterait un nombre égal de représentants de BPCE et de Generali, complété par trois administrateurs indépendants, sélectionnés conjointement par BPCE et Generali. A la création de la joint-venture, le président du directoire de BPCE, Nicolas Namias, deviendrait président du conseil d’administration, tandis que le directeur général de Generali, Philippe Donnet, deviendrait vice-président.
Woody Bradford, actuel directeur général de GIH, deviendrait directeur général de la nouvelle entité, tandis que Philippe Setbon, actuellement directeur général de Natixis IM, deviendrait directeur général adjoint.
La création de ce leader mondial de la gestion des actifs offrirait également aux collaborateurs de nouvelles opportunités de carrière sur le plan international. La préservation et la promotion de l’esprit entrepreneurial des affiliés feraient l’objet d’une attention particulière.
Les instances représentatives du personnel des différentes parties concernées seront consultées avant la signature définitive des accords relatifs à la transaction. La réalisation effective (closing) dépendra de l’obtention des autorisations réglementaires usuelles avec une date de réalisation attendue début 2026.
En savoir plus : generali.com
1. Le périmètre ne comprend pas Guotai AMC ou Generali China AMC.
2. Données au 30 septembre 2024.
3. Sur la base des revenus 2023 du périmètre de la transaction.
4. Sur la base des actifs des fonds généraux.
5. Distribution préférentielle de dividendes à BPCE de 125 M€ par an en 2026 et 2027. Generali bénéficierait sur la même période 2026 et 2027 du remboursement d’un prêt d’environ 230 M€ utilisé par GIH pour financer l’acquisition de MGG.
6. Sur la base d’analyses conduites par Oliver Wyman.
7. Pour BPCE : y compris distribution préférentielle de dividendes. Pour Generali : hors CTAs et distribution préférentielle de dividendes à BPCE de 125 M€ par an sur 2026 et 2027. L’impact serait globalement neutre hors CTAs mais incluant la distribution préférentielle de dividendes. Generali bénéficierait sur la même période 2026 et 2027 du remboursement d’un prêt d’environ 230 M€ utilisé par GIH pour financer l’acquisition de MGG.