Publié le 09/03/2022
Notre étude révèle un décalage entre les changements souhaités par les Français actifs et les changements attendus.
Si 58 % des Français actifs souhaiteraient voir leur rapport au travail changer, seuls 47% pensent qu’une telle évolution aura lieu dans les trois prochaines années. De la même manière, 51% des Français actifs souhaiteraient une évolution de l’organisation du travail (télétravail, temps de travail…) mais seuls 38 % pensent que celle-ci aura lieu dans les années à venir.
Un certain pessimisme se dégage : les Français souhaiteraient des changements mais sont peu convaincus que leurs aspirations se réaliseront dans les années à venir.
Une grande partie des Français (47 %) pense que les changements qui auront lieu seront subis, imposés par les entreprises en raison des nouvelles contraintes qui pèsent sur elles.
64% des Français actifs pensent que les nouvelles formes de travail pourraient accroître les inégalités dont les victimes seront principalement les travailleurs seniors (43 %) puis :
Des craintes qui pourraient se comprendre au regard de l’évolution des outils de communication et de la culture managériale.
56% des actifs pensent que leurs exigences et leurs attentes vont évoluer, notamment sur le plan des conditions de travail.
Concrètement, les Français actifs mettent en avant les critères de choix suivant pour travailler dans une entreprise dans les trois prochaines années :
-le salaire, pour 64 % des Français ;
-la qualité de vie et le bien-être au travail pour 47 % des Français ;
-la situation géographique par rapport au lieu de résidence (31%).
-l’ambiance au travail (25 %).
Les nouvelles modalités d’organisation du travail (télétravail) se situent seulement en 5ème position (17%) même si ce faible intérêt est à relativiser dans la mesure où de nombreux métiers ne sont pas concernés par le télétravail.
L’étude montre également un relatif désintérêt des Français pour l’engagement des entreprises pour la société ainsi que leur impact sociétal qui ne sont cités qu’en neuvième position (8 %). On note toutefois que les 25-34 ans sont surreprésentés parmi les personnes qui auraient pour critère majoritaire l’engagement de l’entreprise pour la société (13 % contre 8 % de l’ensemble).
Pour les Français, les défis que les entreprises auront à relever correspondent à leurs attentes :
-pour 56 % d’entre eux, les salaires et leur revalorisation seront le premier enjeu ;
-pour 34 % d’entre eux, les entreprises devront répondre à de nouvelles attentes des salariés (qualité de vie au travail, services) ;
-la pénurie de main d’œuvre (33 %), la formation et la transmission des compétences (21 %) figurent parmi les autres défis attendus.
En revanche, seuls 11% des Français estiment que la responsabilité sociale représentera un défi majeur pour les entreprises d’ici 2025.
En 2021 aux Etats-Unis, des millions d’américains ont quitté leur emploi. Un phénomène que les experts et analystes ont expliqué par la volonté de certains Américains de trouver un travail mieux payé et permettant de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle.
62 % des Français estiment qu’il serait possible qu’une « grande démission » arrive en France dans les années à venir.
Cette conviction est toutefois à nuancer puisque pour la majeure partie des actifs, les évolutions semblent d’avantage attendues au sein de leur entreprise (29 % souhaitant faire évoluer leur poste et leurs missions et 13 % souhaitant faire évoluer leurs modalités de travails) ; peut-être une conséquence de notre droit du travail qui consacre le CDI.
Parmi les 17 % de Français qui déclarent vouloir changer de travail et les 10 % qui déclarent vouloir changer d’entreprise, combien passeront le cap ?
François Miquet-Marty, Président de Viavoice et du Global Center for the Future, souligne : « L’avenir du travail serait établi. Réinvesti par le sens et par la liberté d’organisation, il serait à la fois plus impliquant et plus libre. Pourtant, les résultats de cette nouvelle étude du Baromètre France 2025 révèlent également de toutes autres perspectives : en tête des critères de choix d’une entreprise sont cités par les actifs ‘le salaire’ (74 %) et ‘la qualité de vie et le bien-être au travail’ (53 %). Le travail se se réinvente, certes, mais n’oublie pas non plus les fondamentaux. »
Vous voulez en savoir plus ? Regardez notre table-ronde lors de laquelle nos invités reviennent sur les attentes des Français à l'horizon 2025 en matière de travail.
Ce baromètre entend tracer un panorama à la fois actuel et à 3 ans sur les tendances de l’opinion publique française. L’objectif est d’esquisser le tableau de la France qui se dessine sur les grands enjeux sociétaux.
Pour Generali France, dont la volonté affirmée est d’être partenaire de ses clients tout au long de leur vie, l’association à cette initiative est en droite ligne avec son métier d’assureur qui s’inscrit dans le temps long pour anticiper les grandes tendances afin de mieux prévenir les facteurs de risques individuels et collectifs.
4 thèmes ont déjà été abordés : la santé, l’environnement et le climat, la mobilité et le travail. La dernière vague portera sur le vieillissement.