Publié le 03/11/2021
Le climat est cité en 3ème position des préoccupations des Français (33 %) après le pouvoir d’achat (47 %) et la santé (39 %). Ils établissement un lien direct entre la dégradation des équilibres naturels de la planète et leur santé : 60 % d’entre eux pensent en effet que la dégradation de l’environnement aura des effets négatifs sur leur santé personnelle.
A l’heure où la campagne présidentielle s’accélère progressivement, le sujet de l’environnement constitue un enjeu fondamental pour lesquels pouvoirs politiques et institutionnels doivent agir en urgence mais en faisant également face à un contexte de défiance et un sentiment d’impuissance. 70 % des Français n’attendent effectivement pas grand-chose de la COP 26 tout en exigeant par ailleurs des solutions concrètes d’ici 2025.
L’opinion publique française ne fait pas de cette conférence mondiale un réel motif d’espoir pour apporter des solutions.
Notre baromètre met en avant deux constats :
70 % des Français ne savent pas concrètement ce qu’est la COP 26 et seuls 25 % des répondants estiment « voir très bien ce dont il s’agit ». Avec une conscience plus aigüe chez les plus de 65 ans et chez les cadres qui sont respectivement 32 % et 39 % à savoir ce qu’est la COP 26.
28 % des sondés pensent que la conférence ne sera suivie d’aucun effet pour lutter contre le réchauffement climatique tandis que 40 % s’estiment très réservés sur de possibles effets.
L’espoir est néanmoins un peu plus vif chez les 18-24 ans et les 25-34 ans qui sont respectivement 32 % et 33 % à voir découler des mesures là où les plus de 65 ans sont dans le pessimisme intégral. 15% d’entre eux seulement pensent que la COP 26 engendrera des actions.
La priorité, pour 51 % des Français, est de lutter contre la pollution des eaux (mers, océans, fleuves, etc.). 44 % souhaitent qu’on lutte contre les produits chimiques dans le quotidien (alimentation, produits ménagers, pesticides, etc.), ce qui rejoint les préoccupations des Français concernant leur santé.
29 % veulent une lutte contre les émissions de CO2, 25 % que des actions soient menées pour la qualité de l’air et 23 % pour la qualité des terres.
Pour cela, 4 mesures sont privilégiées par les Français :
- 73 % sont favorables à des aides aux entreprises pour l’innovation en faveur du climat ;
- 72 % soutiennent des plans d’investissement massifs pour les énergies renouvelables ;
- 62 % appuient l’augmentation de la taxe carbone pour les entreprises ;
- 60 % sont en faveur du nucléaire en tant qu’énergie faiblement émettrice de CO2.
En revanche, ils sont plus réticents aux solutions ayant un impact direct sur leur quotidien :
- 43 % sont opposés à des contraintes sur les comportements non écologiques (usage de véhicule à essence/diesel, produits à fortes émissions de CO2, etc.) ;
- 61 % sont contre la décroissance économique surtout si cela doit réduire le pouvoir d'achat des gens.
En clair, les Français attendent davantage d’investissements de la part des Etats pour agir en faveur de l’environnement et inciter à des comportements vertueux, et ne sont pas favorables à une rupture radicale dans leurs modes de vie.
Ce baromètre entend tracer un panorama à la fois actuel et à 3 ans sur les tendances de l’opinion publique française. L’objectif est d’esquisser le tableau de la France qui se dessine sur les grands enjeux sociétaux.
Pour Generali France, dont la volonté affirmée est d’être partenaire de ses clients tout au long de leur vie, l’association à cette initiative est en droite ligne avec son métier d’assureur qui s’inscrit dans le temps long pour anticiper les grandes tendances afin de mieux prévenir les facteurs de risques individuels et collectifs.
5 thèmes seront abordés : après la santé et l’environnement et le climat, viendront le travail, la mobilité et le vieillissement.