En tant que bailleur, vous êtes libre de signer un bail unique avec l’ensemble des colocataires ou un bail avec chacun des locataires.
Que la location soit vide ou meublée, la loi Alur a instauré le recours à un contrat type pour la colocation.
En cas de bail commun, la plus courante, les colocataires signent ensemble un bail unique comportant le nom et l’adresse de chacun. Vous pouvez demander à chacun les justificatifs nécessaires pour vérifier leur identité et leur solvabilité : pièce d'identité, relevé d'identité bancaire, contrat de travail, bulletins de salaire, avis d'imposition, dernières quittances de loyer, etc.
- Quelle surface de logement minimale ?
La loi a fixé des minima de :
- 16 m2 pour 2 personnes
- 25 m2 pour 3
- 34 m2 pour 4
- puis 9 m2 par personne supplémentaire.
- Quid du dépôt de garantie ?
Comme pour une location classique, vous pouvez demander le versement d’un dépôt de garantie. Son montant est limité à :
- 1 mois de loyer si la colocation porte sur un logement loué vide,
- 2 mois de loyer s’il s’agit d’un logement loué meublé.
Cette somme vous est versée à l’entrée dans les lieux et n’est restituée aux colocataires qu’à la remise des clés par le dernier des colocataires, dans les délais fixés par la loi.
- Quid du règlement du loyer ?
Vous êtes en droit de demander le paiement en une seule fois et en totalité. Aussi, pour régler leur loyer, les colocataires ont le choix entre :
- ouvrir un compte commun et y déposer chacun leur part de loyer,
- désigner celui qui paiera le loyer après collecte des parts de chacun,
- instaurer un roulement entre eux pour effectuer chacun à leur tour le règlement chaque mois.
Pour déterminer la contribution de chacun au paiement, les colocataires peuvent diviser le loyer par le nombre d’occupants ou payer chacun au prorata de la surface occupée.
- Faut-il demander une caution ?
Lorsque les colocataires sont étudiants ou lorsque le loyer et les charges dépassent 1/3 de leurs ressources, vous êtes en droit de demander une caution. Ce sont souvent les parents qui l’honorent, et qui s’engagent par ce biais à payer le montant du loyer en cas de défaillance de leur enfant.
Vous êtes en droit de réclamer autant de cautions qu'il y a de colocataires. C’est la meilleure solution pour être couvert au moment d’un éventuel impayé.
Vous pouvez aussi demander une caution solidaire, c’est-à-dire une garantie solidaire de paiement. Ainsi, en cas de non-paiement, il vous suffira de poursuivre le garant qui vous semble le plus solvable pour récupérer l’intégralité du montant dû. Pour être en conformité avec la loi Alur, pensez à indiquer le nom du colocataire dont le congé mettra fin à l'engagement de la caution, ainsi que la durée de l’engagement.
En cas de bail individuel
C’est le type de contrat à privilégier si vous souhaitez attribuer chaque chambre de votre logement à un candidat précis. Pour être en conformité avec la loi, chaque colocataire doit simplement disposer d’un espace privé d'au moins 14 m2 et d'un volume habitable minimal de 33 m2. Chaque colocataire bénéficie ici de son propre bail. Ce contrat précise les modalités d’accès à la partie privée et aux parties communes (cuisine, salle de bain, pièce à vivre…). Les colocataires sont juridiquement indépendants les uns des autres. Chacun paye sa part de loyer individuellement et n’est pas solidaire des autres. Le départ d’un colocataire et la restitution de son dépôt de garantie interviennent de manière similaire à une location classique.