Publié le 15/11/2021
La crémation est une technique funéraire visant à réduire en cendres, par l'action de la chaleur, le corps d'un défunt.
Si vous souhaitez être incinéré à votre décès, il faudra manifester clairement cette volonté de votre vivant auprès de votre entourage ou laisser une note écrite, par exemple dans votre livret de famille. Vous pouvez plus simplement prévoir cette disposition dans le cadre d'une Convention Obsèques.
Pour éviter toute incertitude à vos proches, informez-les également de vos souhaits quant au devenir des cendres : si vous voulez qu'elles soient dispersées ou conservées dans un lieu spécifique.
Sans indication de votre part, les cendres seront déposées dans un cimetière.
Le tarif d'une crémation varie en fonction de l'âge du défunt (enfant ou adulte). La prestation en soi est peu coûteuse (de l'ordre de 400 à 500 €).
Le plus souvent, le prix de la crémation est inclus dans un forfait de services (de 1 500 € à plus de 5 000 €) proposé par les agences de pompes funèbres et incluant :
N.B. : La crémation n'est possible que 24 heures au moins et 6 jours au plus tard après le décès (les dimanches et jours fériés ne sont pas comptabilisés dans ce délai). Elle nécessite l'autorisation du maire de la commune du lieu de décès.
Lorsque le décès a lieu à l'étranger ou dans un territoire d'outre-mer, la crémation est possible six jours au plus tard après l'entrée du corps en France.
La crémation a lieu dans un crématorium. Une cérémonie (civile ou religieuse) ou un temps de recueillement est généralement organisé autour du cercueil. Le cercueil est ensuite placé dans le four porté à 850 °C. Les flammes ne sont pas visibles.
Deux heures plus tard, l'urne contenant les cendres du défunt est remise aux proches.
Après l'incinération, vous ne savez pas forcément quoi faire de l'urne. Il est encore trop tôt pour prendre votre décision. Sachez que le crématorium peut la conserver pendant une durée maximale de 1 an.
Après ce délai, si vous n'êtes pas venu chercher l'urne, le crématorium pourra disperser les cendres dans un jardin funéraire.
Mais si vous choisissez de récupérer l'urne, plusieurs possibilités s'offrent à vous.
Non. La loi interdit depuis 2008 de garder chez soi les cendres d'un défunt. Celles-ci doivent obligatoirement être conservées ou dispersées dans un endroit approprié.
Oui. L'urne peut être enterrée dans une concession dite « cinéraire » (concession spécifiquement dédiée à l'urne).
Elle peut aussi être inhumée dans une concession « funéraire » familiale et rejoindre les cercueils des autres membres de la famille.
Non. Il est également possible d'enterrer l'urne au sein d'une propriété privée. Cette démarche est possible sous conditions et uniquement après demande préalable auprès de la préfecture.
Oui, uniquement si l'urne est scellée à un monument funéraire à l'intérieur d'un cimetière. Le matériau de l'urne doit être suffisamment solide pour résister aux intempéries (pluie, grêle, neige...).
Vous ne pouvez donc pas construire dans votre jardin un monument dédié à l'urne puisque sa place devrait être dans un cimetière.
Il s'agit d'un bâtiment cinéraire comprenant des cases dans lesquelles vous pouvez déposer votre urne. Cet endroit n'accueille que des urnes, pas de cercueils. La plupart des cimetières disposent d'un columbarium.
Certains cimetières proposent des « jardins du souvenir » où vous pouvez disperser les cendres du défunt.
La dispersion en pleine nature est autorisée mais encadrée par la loi. Vous pouvez disperser les cendres où vous voulez sauf sur les voies publiques. À noter que les fleuves et les cours d'eau sont considérés comme des voies publiques.
Si vous choisissez de disperser les cendres en pleine nature, vous devrez en informer votre mairie.
Par exemple :
(*) 51 % des Français souhaitent être incinérés d'après une Enquête IFOP conduite à domicile du 2 au 3 octobre 2008 - Echantillon de 1 004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.