Publié le 21/10/2024
Pour améliorer l’état du parc automobile, renforcer l’information délivrée aux propriétaires de véhicules et mieux contrôler les exigences environnementales, les règles du contrôle technique sont beaucoup plus exigeantes. Cette évolution s’inscrit dans la perspective d’une réduction du nombre de tués sur les routes dans l’Union européenne.
Tous les véhicules particuliers, dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur ou égal à 3,5 tonnes, sont soumis à un contrôle technique.
Depuis le 20 mai 2018, la nomenclature des points de contrôle a évolué : elle est passée de 123 à 133 points de contrôle. Le nombre potentiel des défauts susceptibles d’être constatés, désormais appelés « défaillances », s’élève à 668 réparti en trois catégories : défaillances mineures (162), défaillances majeures (362) et défaillances critiques (144).
Les défaillances « mineures » regroupent les défauts devant être réparés qui n’ont aucune incidence notable sur la sécurité du véhicule ou sur l’environnement (par exemple, jeu mineur dans la colonne de direction).
Les défaillances « majeures » regroupent les anomalies susceptibles de compromettre la sécurité du véhicule, d’avoir une incidence négative sur l’environnement, ou de mettre en danger les autres usagers de la route (exemple : éclairage de la plaque d’immatriculation défectueux). Les réparations des défaillances majeures sont à réaliser dans un délai de deux mois, suivies d’une contre-visite.
Les défaillances « critiques » regroupent les dysfonctionnements qui constituent un danger direct et immédiat pour la sécurité routière ou ayant une incidence grave sur l’environnement. Le véhicule qui sera en contre visite pour une défaillance « critique » disposera tout de même d’un contrôle technique valide jusqu’à la fin de la journée. L’automobiliste bénéficiera toujours d’un délai de deux mois pour faire constater par le centre de contrôle technique et dans le cadre d’une contre-visite, la réalisation effective des réparations : aucun changement de ce côté. Cette mesure, déjà en vigueur pour les poids-lourds, a pour objectif d’éviter la circulation de véhicules très dangereux.
Exemples de défaillances critiques :
En l'absence de défaillance majeure et critique :
Dans le cas d'au moins 1 défaillance majeure :
Dans le cas d'au moins 1 défaillance critique :
Il vous est remis un procès-verbal à l'issue de chaque contrôle technique.
Le procès-verbal mentionne notamment les points suivants :
Le contrôleur appose sur la carte grise un timbre indiquant le résultat du contrôle et sa date limite :
Le contrôleur positionne sur le véhicule une vignette portant les lettres "CT" suivie de la date limite de validité du contrôle réalisé.
Pour effectuer une contre-visite, vous avez la possibilité de choisir parmi les nombreux centres de contrôle technique agréés en France. Vous pouvez retourner dans le centre où le contrôle initial a été réalisé, mais ce n'est pas une obligation. Voici quelques options pour faciliter votre choix :
Un exemple concret : si vous habitez dans une grande ville, vous pourriez trouver plusieurs centres à proximité, chacun avec ses propres tarifs et horaires. Assurez-vous simplement que le centre sélectionné est agréé pour valider la conformité de votre véhicule après réparation.
Le premier contrôle doit être effectué au cours des 6 mois précédant le quatrième anniversaire de la mise en circulation de votre véhicule. Par exemple, pour un véhicule mis en circulation le 1er juillet 2021, le premier contrôle technique doit avoir lieu entre le 1er janvier 2025 et le 30 juin 2025. Vous devez faire les contrôles suivants tous les 2 ans.
Attention, aucune convocation ne vous est envoyée : le contrôle est à votre entière initiative. Vous pouvez cependant retrouver la date limite de votre contrôle sur la vignette de contrôle technique apposée sur votre véhicule.
À noter, si vous êtes propriétaire d’un utilitaire léger (fourgonnettes, véhicules de société, etc.) de plus de 4 ans, un contrôle complémentaire pollution est obligatoire. Il s'effectue entre deux contrôles techniques (à partir du 11e mois suivant chaque visite technique périodique). La date limite du contrôle complémentaire pollution apparaît sur votre procès-verbal de visite technique et sur votre vignette de contrôle technique (CT).
Ce contrôle peut être effectué dans un des 6 000 centres de contrôle technique agréés. Vous pouvez en consulter la liste dans les préfectures, les sous-préfectures et sur le site de l’Organisme technique central du contrôle technique des véhicules (OTC). Le coût du contrôle est variable selon les centres. Il est entièrement à vos frais.
Bon à savoir : le contrôle technique n'exonère pas le propriétaire du véhicule de l'obligation de le maintenir, en toutes circonstances, en état de marche et d’entretien satisfaisants.
Si vous ne respectez pas les obligations du contrôle technique, vous pouvez avoir à payer une amende pouvant aller jusqu'à 750 €.
Si vous êtes contrôlé par la police ou la gendarmerie et que vous êtes en infraction, une décision d'immobilisation peut être prise. Dans ce cas, votre carte grise est retenue mais pas votre véhicule. Une fiche de circulation valable 7 jours vous est remise pour vous permettre d’effectuer le contrôle technique. Pour récupérer votre carte grise, vous devez présenter au commissariat ou à la gendarmerie le procès-verbal du contrôle technique mentionnant son résultat satisfaisant.
Depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique est devenu obligatoire pour les deux-roues, trois-roues et quadricycles motorisés. Il entrera en vigueur progressivement, selon un calendrier échelonné en fonction de la mise en circulation du véhicule. Cette nouvelle obligation vise à vérifier l’aptitude de son véhicule à circuler. En cas de manquement du propriétaire, les risques encourus sont importants. Décryptage.
Sources :